ZODIAC
Le
4 juillet 1969, le soir de la fête de l'Indépendance, deux jeunes adultes se
font tirer dessus entre les villes de Benicia et Vallejo en Californie. Un
homme contacte les services de police locaux et annonce avoir commis ce crime. Le
San Francisco Chronicle, l'un des
plus importants journaux de la ville, reçoit ensuite une lettre revendiquant ce
meurtre, tout comme deux autres quotidiens de la région. Le tueur présumé, qui
se présente sous le pseudonyme de Zodiac, accompagne sa revendication d'une
énigme. Robert Graysmith est un jeune dessinateur du journal. Sa vie bascule
lorsqu'il se lance dans le déchiffrage de cette énigme, poussé par sa passion
pour les casse-têtes. Il enquête alors plus profondément notamment avec Paul
Avery, spécialiste des affaires criminelles au journal. En parallèle, les
inspecteurs chargés de l'enquête, David Toschi et William Armstrong, font leur
possible pour mettre fin à la série et recouper les informations multiples.
Durant de nombreuses années, le Zodiac se joue des policiers et des
journalistes en accumulant les énigmes, les vraies et fausses revendications,
les appels télévisés et les meurtres sans indice.
Zodiac
Réalisation
: David Fincher
Scénario
: James Vanderbilt, d'après le livre de Robert
Graysmith paru en 1986
Musique : David
Shire
Production : Paramount
Pictures, Warner Bros., Phoenix Pictures
Genre : Thriller
Titre
en vo : Zodiac
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 02
mars 2007
Langue
d'origine : anglais
Durée
: 157
min
Casting :
Jake Gyllenhaal :
Robert Graysmith, dessinateur au San
Francisco Chronicle
Mark Ruffalo : l'inspecteur David « Dave » Toschi
Robert Downey
Jr. : Paul Avery, journaliste au San
Francisco Chronicle
Anthony Edwards :
l'inspecteur William « Bill »
Armstrong, l'adjoint de Dave Toschi
Chloë Sevigny : Melanie, la compagne de
Robert Graysmith
Philip Baker
Hall : Sherwood Morrill, l'expert graphologue
John Carroll
Lynch : Arthur Leigh Allen, le suspect pédophile surnommé « Lee »
Brian Cox : Melvin Belli
Dermot Mulroney :
le capitaine Marty Lee
Ione Skye : Kathleen Johns, la
conductrice avec bébé
Ed Setrakian : Al Hyman
John Getz : Templeton Peck
John Terry : Charles Thieriot
Candy Clark : Carol Fisher
Elias Koteas : le sergent Jack Mulanax
Donal Logue : Jack Narlow
Clea DuVall : Linda
Lee Norris : Mike Mageau, jeune
Jimmi Simpson : Mike Mageau, adulte
Patrick Scott Lewis
: Bryan C. Hartnell
Jason Wiles : Dagitz
Tom Verica : Jim Dunbar
Charles Fleischer
: Bob Vaughn
Adam Goldberg : Duffy Jennings
Zach Grenier : Mel Nicolai
James LeGros : l'officier George Bawart
Paul Schulze : Sandy Panzarella
Richmond
Arquette : Zodiac 1 et 2
Bob Stephenson :
Zodiac 3
John Lacy : Zodiac 4
Mon
avis : Bien des années après Seven,
indéniablement, le long métrage qui avait apporter la confirmation de tout le
talent de David Fincher, celui-ci était revenu, en 2007, avec un certain Zodiac, thriller pour le moins ambitieux
tiré d’une histoire vraie, celle de la longue et infructueuse traque du
tristement célèbre tueur du zodiaque, serial killer qui sévit a la fin des
années 60 et au début des années 70 et qui, pendant près d’une décennie, nargua
sans vergogne les forces de police, incapables de mettre la main sur ce
dernier… Un film qui promettait énormément, sur le papier du moins, surtout
que, coté casting, il y avait du bon pour ne pas dire du très bon : Jake
Gyllenhaal, Mark Ruffalo et Robert Downey Jr., ce sont de sacrées têtes
d’affiches tout de même ! Le souci, c’est que, même les meilleures
intentions du monde, même les meilleures idées et même les meilleurs acteurs ne
sont nullement une garantie de succès absolu et, dans le cas présent, il est
évidant que Zodiac n’est pas un grand
film, celui-ci, incontestablement, souffrant de tout un tas de petits défauts
qui l’empêchent d’être une réussite… Ainsi, et c’est probablement le souci le
plus flagrant : la durée. Deux heures quarante, environ, c’est beaucoup
trop dans le cas présent. Je dis bien dans le cas présent car je n’ai
strictement rien contre les longs métrages qui flirtent avec les trois heures
mais encore faut-il, dans ces cas là, que ces derniers réussissent à nous tenir
en haleine du début à la fin, ce qui n’est pas évidant quand la durée est
importante. Ainsi, Zodiac souffre énormément
de cette durée excessive qui fait que, au bout d’un moment, après moult
longueurs diverses, on manque de s’endormir – ce qui, au demeurant, a faillit m’arriver
lors du visionnage. Ensuite, avec une temporalité narrative qui s’étale sur
deux décennies environ, il était facile de s’y perdre et, vous l’avez compris,
c’est un peu le cas, surtout dans le dernier tiers où, sincèrement, tellement
de noms de suspects sont annoncés que j’étais complètement paumé tellement je
ne savais plus qui est qui. Cela est tout de même dommage car bon, plus court,
mieux maitriser scénaristiquement parlant, Zodiac
aurait put être une fort belle réussite surtout que, reconnaissons le, entre un
casting irréprochable et un postulat de départ franchement réussi – le tueur du
zodiaque est l’un des serial killer les plus fascinants de ces dernières décennies,
outre-Atlantique – tout cela est loin d’être inintéressant. Reste donc, au final,
une œuvre non dénuée d’intérêt, qui peut parfaitement se regarder mais qui nous
laisse tout de même une certaine impression d’amertume dans la bouche tellement
il est évidant qu’il y avait mieux à faire. Dommage, on ne peut pas réussir à
tous les coups…
Points
Positifs :
-
Un postulat de départ intéressant et accrocheur : après tout, un film sur
le tueur du zodiaque, serial killer célèbre de la fin des années 60 et des
années 70 aux USA, cela a de quoi attirer les amateurs du genre surtout que l’identité
du personnage, qui nargua les autorités pendant des années, ne fut jamais tout
a fait établie – et ne le sera probablement jamais…
-
Un casting cinq étoiles : Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo et Robert Downey
Jr., ce n’est pas rien, bien au contraire ! Au passage, petite mention à
Mark Ruffalo plus Inspecteur Columbo que jamais dans ce film !
-
Les deux premiers tiers du film sont une vraie réussite et nous tiennent en
haleine, hélas, ce n’est pas vraiment le cas ensuite…
-
On peut dire ce que l’on veut de David Fincher mais bon, il possède un talent
certain pour la mise en scène comme on peut le voir dans le cas présent.
Points
Négatifs :
-
Un film beaucoup trop long et qui souffre énormément de ses longueurs. Il faut
dire que, plus court, Zodiac en
aurait sortit grandi, indéniablement, ce qui n’est pas le cas ici où l’on finit,
au bout d’un moment, par lutter pour ne pas tomber dans les bras de Morphée…
-
Forcément, les longueurs n’aident pas le spectateur à être tout a fait attentif
au déroulement de l’intrigue et donc, vers le derniers tiers, il est très
facile de s’y perdre lorsque l’on nous bassine avec moult noms de suspects et
que l’on ne sait plus trop qui est qui ?!
-
Les deux premiers tiers sont passionnants et franchement réussis, le dernier,
lui, est franchement en-dessous, quand au final, sincèrement, n’y avait-il pas
matière a faire un peu mieux et a nous donner davantage d’explications plutôt que
quelques lignes de textes ?
Ma
note : 7/10
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