WAYLANDER
Le
Roi de Drenaï a été assassiné. Une armée d’envahisseurs déferle sur le pays,
avec pour mot d’ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Mais tout espoir n’est
pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander.
Seul, il va s’aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre Armure de
Bronze, symbole de liberté. Mais peut-on faire confiance à ce Waylander ?...
Après tout, c’est lui qui a assassiné le roi.
Waylander
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 28 août 1986
Edition
Poche : 2 octobre 2008
Titre en
vo : Waylander
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Alain
Névant
Editeur : Milady
Nombre
de pages : 448
Mon
avis : Si j’ai découvert David Gemmell
sur le tard, par le biais du Lion
de Macédoine, avant d’enchainer avec ce pur petit bijou qu’est Légende puis
deux autres ouvrages mettant le cultissime Druss en tant que protagoniste
principal, je peux, depuis, affirmer que je commence a cerner cet auteur qui
nous a quitter bien trop tôt, et ce, pour ses qualités narratives mais aussi
pour ses points faibles, que l’on retrouve régulièrement dans ses ouvrages. Ainsi,
si souvent, flotte un certain sentiment de « déjà vu » dans
les œuvres de Gemmell, reconnaissons également que celui-ci possédait un don
certain pour nous pondre des romans captivants, impossibles a la cher, a
l’action trépidante et aux héros hauts en couleur. Justement, comme héros qui
en jette, dans le cas présent, Waylander en est l’un des plus beaux archétypes :
personnage préféré de bien des fans de Gemmell, cet antihéros avant l’heure,
assassin solitaire mais finalement prêt à défendre la veuve et l’orphelin, est
plutôt charismatique. Bien sur, de nos jours, celui-ci pourrait paraitre peu
original tellement on a pris l’habitude de côtoyer ce genre de personnages
ambigus, cependant, si l’on se remet dans le contexte de l’époque, bref, les
années 80, alors oui, Waylander dénotait pas mal dans le lot des héros de
Fantasy. Mais si David Gemmell nous a offert un antihéros pour le moins
charismatique et l’une de ses plus belles réussites, pour le reste, nous
restons en terrain familier pour peu que l’on soit un familier de
l’auteur : ainsi, comme dit précédemment, l’on retrouve ses thèmes de
prédilections avec ces armées inférieures en nombre qui doivent tenir une place
forte face a des adversaires bien plus nombreux, ses sacrifices marquants, ses
nombreux personnages charismatiques, ses femmes fortes et qui ne se laissent
pas faire, ses quêtes a la limite de l’impossible mais qui seront réussies,
etc. Cependant, malgré ses traditionnelles réédites communes a toutes œuvres de
l’auteur, l’ensemble n’en reste pas moins efficace, et, je dois l’avouer, ce
premier tome de Waylander, sur ce point, ne m’a pas déçu. Hélas,
malgré une intrigue riche en action, l’usage, a bien des moments, de trop de
Deus ex machina ou d’explications pour le moins tarabiscotées font que l’on
accroche moins et que l’on arrive au final avec un certain sentiment de
déception… une petite, certes, mais néanmoins présente, et franchement, c’est
dommage pour un tel héros au vu de son importance dans le Cycle Drenaï…
Points
Positifs :
- De
nos jours, le personnage de Waylander serait tout sauf original – et encore, on
a connu plus torturé depuis – mais à l’époque, c’était une toute autre
histoire, et puis, il faut dire que cet assassin solitaire qui commence à
prendre de l’âge est diablement charismatique.
-
Une petite flopée, comme d’habitude chez Gemmell, de personnages secondaires
hauts en couleurs et auquel on s’attache rapidement.
-
David Gemmell possède le don de nous pondre des récits captivants au possible
et ce premier tome de Waylander ne déroge pas a la
règle : impossible de le lâcher une fois rentré dans l’histoire.
-
On apprend pas mal de choses intéressantes sur les débuts du Cycle de
Drenaï.
Points
Négatifs :
- Comme
d’habitude chez l’auteur, l’étrange impression, ou pas, de retrouver ses thèmes
de prédilections – armées en infériorité numérique qui tiennent une place
forte, magnifiques sacrifices, et tout le reste – ce qui fait que, au bout d’un
moment, la chose peut lasser même les plus fidèles fans de l’auteur.
-
Trop de Deus ex machina tue les Deus ex machina et sincèrement, dans ce premier
tome de Waylander, il y en a des tas, beaucoup trop d’ailleurs au point même
qu’on finit par ne plus y croire…
-
Dardalion change tout de même un peu trop rapidement et passe d’un gentil petit
amoureux de la vie sous toutes ces formes – Argh, j’ai écrasé une fourmi, je
suis impardonnable – a un moine combattant qui n’hésite pas a tuer tout ce qui
bouge… Mouais, un peu mal amené tout cela…
-
La fin est bonne, je ne le nie pas, mais comme souvent chez Gemmell, un poil
trop rapide.
Ma
note : 7/10
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