lundi 11 mai 2020

WAYLANDER


WAYLANDER

Le Roi de Drenaï a été assassiné. Une armée d’envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d’ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Mais tout espoir n’est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s’aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre Armure de Bronze, symbole de liberté. Mais peut-on faire confiance à ce Waylander ?... Après tout, c’est lui qui a assassiné le roi.


Waylander
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : 28 août 1986
Edition Poche : 2 octobre 2008
Titre en vo : Waylander
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Alain Névant
Editeur : Milady
Nombre de pages : 448

Mon avis : Si j’ai découvert David Gemmell sur le tard, par le biais du Lion de Macédoine, avant d’enchainer avec ce pur petit bijou qu’est Légende puis deux autres ouvrages mettant le cultissime Druss en tant que protagoniste principal, je peux, depuis, affirmer que je commence a cerner cet auteur qui nous a quitter bien trop tôt, et ce, pour ses qualités narratives mais aussi pour ses points faibles, que l’on retrouve régulièrement dans ses ouvrages. Ainsi, si souvent, flotte un certain sentiment de « déjà vu » dans les œuvres de Gemmell, reconnaissons également que celui-ci possédait un don certain pour nous pondre des romans captivants, impossibles a la cher, a l’action trépidante et aux héros hauts en couleur. Justement, comme héros qui en jette, dans le cas présent, Waylander en est l’un des plus beaux archétypes : personnage préféré de bien des fans de Gemmell, cet antihéros avant l’heure, assassin solitaire mais finalement prêt à défendre la veuve et l’orphelin, est plutôt charismatique. Bien sur, de nos jours, celui-ci pourrait paraitre peu original tellement on a pris l’habitude de côtoyer ce genre de personnages ambigus, cependant, si l’on se remet dans le contexte de l’époque, bref, les années 80, alors oui, Waylander dénotait pas mal dans le lot des héros de Fantasy. Mais si David Gemmell nous a offert un antihéros pour le moins charismatique et l’une de ses plus belles réussites, pour le reste, nous restons en terrain familier pour peu que l’on soit un familier de l’auteur : ainsi, comme dit précédemment, l’on retrouve ses thèmes de prédilections avec ces armées inférieures en nombre qui doivent tenir une place forte face a des adversaires bien plus nombreux, ses sacrifices marquants, ses nombreux personnages charismatiques, ses femmes fortes et qui ne se laissent pas faire, ses quêtes a la limite de l’impossible mais qui seront réussies, etc. Cependant, malgré ses traditionnelles réédites communes a toutes œuvres de l’auteur, l’ensemble n’en reste pas moins efficace, et, je dois l’avouer, ce premier tome de Waylander, sur ce point, ne m’a pas déçu. Hélas, malgré une intrigue riche en action, l’usage, a bien des moments, de trop de Deus ex machina ou d’explications pour le moins tarabiscotées font que l’on accroche moins et que l’on arrive au final avec un certain sentiment de déception… une petite, certes, mais néanmoins présente, et franchement, c’est dommage pour un tel héros au vu de son importance dans le Cycle Drenaï


Points Positifs :
- De nos jours, le personnage de Waylander serait tout sauf original – et encore, on a connu plus torturé depuis – mais à l’époque, c’était une toute autre histoire, et puis, il faut dire que cet assassin solitaire qui commence à prendre de l’âge est diablement charismatique.
- Une petite flopée, comme d’habitude chez Gemmell, de personnages secondaires hauts en couleurs et auquel on s’attache rapidement.
- David Gemmell possède le don de nous pondre des récits captivants au possible et ce premier tome de Waylander ne déroge pas a la règle : impossible de le lâcher une fois rentré dans l’histoire.
- On apprend pas mal de choses intéressantes sur les débuts du Cycle de Drenaï.

Points Négatifs :
- Comme d’habitude chez l’auteur, l’étrange impression, ou pas, de retrouver ses thèmes de prédilections – armées en infériorité numérique qui tiennent une place forte, magnifiques sacrifices, et tout le reste – ce qui fait que, au bout d’un moment, la chose peut lasser même les plus fidèles fans de l’auteur.
- Trop de Deus ex machina tue les Deus ex machina et sincèrement, dans ce premier tome de Waylander, il y en a des tas, beaucoup trop d’ailleurs au point même qu’on finit par ne plus y croire…
- Dardalion change tout de même un peu trop rapidement et passe d’un gentil petit amoureux de la vie sous toutes ces formes – Argh, j’ai écrasé une fourmi, je suis impardonnable – a un moine combattant qui n’hésite pas a tuer tout ce qui bouge… Mouais, un peu mal amené tout cela…
- La fin est bonne, je ne le nie pas, mais comme souvent chez Gemmell, un poil trop rapide.

Ma note : 7/10

Aucun commentaire: