MILDRED
PIERCE
Dans
une banlieue de Los Angeles du début des années 1930, Mildred Pierce se sépare
de son mari, Bert Pierce, un homme d'affaires sur le déclin qui entretient une
liaison avec une autre femme depuis quelque temps. Résigné et un peu honteux,
il quitte la maison et laisse Mildred seule avec leurs deux filles de 6 et 11
ans, Ray et Veda. Dans le contexte de la Grande Dépression, Mildred se retrouve
alors en précarité financière. Elle décide de chercher du travail. Malgré les
difficultés, elle peut compter sur l'aide de sa meilleure amie, Lucy Gessler.
Après quelques tentatives infructueuses, elle finit par décrocher un job de
simple serveuse dans une gargote du centre ville. Tout en ravalant sa fierté,
elle ne parle pas de sa situation à Veda, qui est quelque peu exigeante pour
son jeune âge.
Mildred Pierce
Réalisation
: Todd Haynes
Scénario
: Todd Haynes et Jon Raymond d'après le roman de James
M. Cain
Musique : Carter
Burwell
Production : HBO
Genre : Drame
Titre
en vo : Mildred Pierce
Pays
d’origine : Etats-Unis
Chaîne
d’origine : HBO
Diffusion
d’origine : 27 mars 2011 – 10 avril 2011
Nombre
d’épisodes : 5 x 93 minutes
Casting :
Kate
Winslet : Mildred Pierce
Guy
Pearce : Monty Beragon
Evan
Rachel Wood : Veda Pierce
Morgan
Turner : Veda Pierce, jeune
James
LeGros : Wally Burgan
Melissa
Leo : Lucy Gessler
Brian
F. O'Byrne : Bert Pierce
Mare
Winningham : Ida Corwin
Hope
Davis : Mrs. Forrester
Mon
avis : Tiré d’un roman de James M. Cain,
publié en 1941, ce Mildred Pierce,
mini-série sortie sur les écrans en 2011 n’est que la seconde adaptation de celui-ci,
la première étant Le Roman de Mildred
Pierce datant de 1945 et avec l’incontournable Joan Crawford dans le rôle
principal. Une œuvre donc, qui méritait, dans le cas présent, une nouvelle
adaptation et comme en plus, Kate Winslet, toujours égale à elle-même – c’est-à-dire
excellente – jouait le rôle de cette mère complètement aveuglée par l’amour qu’elle
porte a sa fille ainée, la détestable Veda, il y avait de quoi ravir les
amateurs du genre, surtout que le résultat, sans être un chef d’œuvre non plus,
n’en reste pas moins franchement réussi. Il faut dire que le postulat en lui-même
de ce Mildred Pierce avait de quoi
nous offrir une œuvre marquante : ainsi, cette relation mère / fille, oh
combien nuisible, possédait tous les éléments nécessaires pour nous entrainer
dans une intrigue dramatique qui ne pouvait que nous captiver. Et, sur ce
point, Mildred Pierce est une
véritable réussite : ainsi, comment ne pas s’énerver devant cet
aveuglement stupide de la part de cette mère – Kate Winslet, donc – tout au
long des cinq épisodes que composent cette mini-série, face a sa fille ainée –
la cadette peut bien mourir entretemps, ce n’est pas grave – qui, ma foi, est l’une
des plus grandes connasses qu’il m’a été donné de voir à l’écran. Prétentieuse,
manipulatrice, sans la moindre morale, mauvaise, n’hésitant pas à insulter sa
mère, la frapper voir coucher avec le mari de cette dernière, dans le genre
salope finie, Veda est, indéniablement, tout en haut du classement ! Bien
entendu, bien davantage que la reconstitution des années 30 qui est sans faille
ou que la montée en puissance de la petite entreprise de Mildred, l’unique intérêt
de cette mini-série est cette relation entre cette mère complètement aveugle –
pour ne pas dire stupide – et cette connasse qui lui tient lieu de fille. Je la
déteste la Veda ? Oh que oui mais, au moins, Mildred Pierce ne m’aura pas laissé indifférent et, ma foi, rien
que pour cela, le jeu en aura valut la chandelle, alors, si vous êtes fans du genre
et si vous souhaitez détester cordialement un personnage, n’hésitez pas une
seconde, Mildred Pierce ne pourra que
vous convenir !
Points
Positifs :
-
Un magnifique drame psychologique comme on en voit trop rarement. Il faut dire
que tout, ici, repose sur la relation oh combien détestable et néfaste qu’il y
a entre cette mère courageuse mais aveuglée par ses sentiments et cette fille
tellement… tellement… haïssable, tout bonnement !
-
Quasiment toutes les scènes qui opposent Mildred à sa fille méritent le détour,
certaines allant loin, très loin même ! Insultes, coups et, bien entendu,
le coup de grâce final lorsque Veda couche avec son beau-père devant sa mère,
complètement médusée.
-
Une œuvre qui ne nous laisse pas indifférent, quitte a être extrême dans nos
réactions vis-à-vis de certains protagonistes – Veda, Monty mais même Mildred
qui, finalement, à une énorme part de responsabilité dans ce qui lui arrive…
-
Ce n’est bien évidement pas une surprise mais Kate Winslet, comme à son
habitude, est parfaite dans son rôle. Mention spéciale aux deux actrices qui
interprètent Veda.
-
Une reconstitution que l’on peut qualifiée de correcte de ces années 30
post-Crise de 29.
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que, en dehors de Mildred, Veda et, dans une moindre
mesure, ce parasite de Monty, le reste des protagonistes ne sont là que pour
jouer les utilités et n’apportent pas grand-chose à l’intrigue.
-
Un peu exagérer tout de même que Veda se découvre, du jour au lendemain, un immense
talent de cantatrice d’opéra…
-
Cette salope de Veda !
Ma
note : 7,5/10
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