vendredi 1 mai 2020

THE YOUNG LADY


THE YOUNG LADY

1865. Dans une région rurale d'Angleterre, une jeune femme nommée Katherine est mariée à un homme plus âgé, Alexander Lester. Ce mariage est un mariage par intérêt, et non par amour. Ils vivent à la campagne, dans la maison du père d'Alexander, Boris. Katherine est forcée de maintenir un horaire strict et est empêchée de quitter la maison. Boris lui reproche de ne pas donner un fils à Alexander, mais l'intérêt sexuel d'Alexander pour sa femme semble se limiter à regarder son corps nu. Un jour, Boris et Alexander doivent quitter le domaine pour des affaires séparées, laissant Katherine seule avec la femme de chambre nommée Anna. Pour la première fois, elle est libre d'explorer la région pour alléger son ennui.


The Young Lady
Réalisation : William Oldroyd
Scénario : Alice Birch, d'après Lady Macbeth du district de Mtsensk de Nikolaï Leskov
Musique : Dan Jones
Production : Sixty Six Pictures, iFeatures, BBC Films, Creative England, British Film Institute, Protagonist Pictures
Genre : Drame
Titre en vo : Lady Macbeth
Pays d’origine : Royaume-Uni
Parution : 28 avril 2017
Langue d'origine : anglais
Durée : 89 min

Casting :
Florence Pugh : Katherine Lester
Cosmo Jarvis : Sebastian
Naomi Ackie : Anna
Christopher Fairbank : Boris Lester
Paul Hilton : Alexander Lester
Golda Rosheuvel : Agnes
Anton Palmer : Teddy
Rebecca Manley : Mary
Fleur Houdijk : Tessa
Cliff Burnett : Père Peter
Nicholas Lumley : Mr. Robertson
Raymond Finn : Mr. Kirkbride
Ian Conningham : Detective Logan

Mon avis : Ce n’est pas la première fois que je le dis sur ce blog mais bon, le répéter n’est pas inutile, j’apprécie plutôt les films historiques, les films à costumes comme les surnomment certains. Bien entendu, une des périodes les plus abordées est l’époque Victorienne, cela étant, sans nul doute, dut au fait d’une abondance de littérature de qualité datant du XIXème siècle en Grande-Bretagne, celle-ci, forcément, aboutissant tôt ou tard a des adaptations sur grand écran. Ainsi, dans le cas présent, ce n’est donc pas vraiment une surprise que j’ai souhaité regarder ce The Young Lady qui, a priori, possédait tous les ingrédients traditionnels pour me satisfaire ou, au moins, me faire passer un bon moment… Bon, petite précision, l’intrigue, ici, aura été délocalisée dans la Grande Bretagne du XIXème siècle histoire de ne pas faire trop exotique puisque le roman original, Lady Macbeth du district de Mtsensk de Nikolaï Leskov, comme le nom de son auteur l’indique, lui, se déroule dans la Russie des Tsars. C’est un peu dommage, donc, que les réalisateurs n’aient pas garder cette origine première mais, quelque part, ce n’est pas très grave puisque la thématique même de cette œuvre est, bien entendu, la place de la femme dans la société occidentale de l’époque, son rôle subalterne vis-à-vis des hommes et le rébellion qui peut survenir lorsque le bouchon est poussé un peu trop loin ou bien, que l’on a affaire, comme ici, a une Lady Macbeth en puissance – forcément, le changement de titre débile pour le marché français fait perdre toute sa saveur a ce dernier… Le résultat, un film qui possède une intrigue loin d’être enthousiasmante au début – on se dit que ce ne sera qu’une simple histoire de tromperie comme il en existe tant – mais qui s’avère, petit a petit, bien plus intéressant au fur et a mesure que l’on se rend compte a quel point l’héroïne est prête a tout, mais vraiment a tout, pour parvenir a ses fins : les meurtres se succèdent aux meurtres et le spectateur qui, au départ, pouvait éprouver un minimum de compassion pour la jeune femme, de finir par la détester, tout en se disant que ses proches, quels qu’ils soient, même les plus détestables, n’ont décidément pas eu de la chance de la connaitre… Le final, d’une logique implacable au vu de la personnalité de la jeune femme, confirme tout le propos d’une œuvre sans concessions et brutale et qui, finalement, sans être inoubliable, loin de là, s’est avérée plus réussie et originale que prévue… en tous cas, suffisamment pour nous occuper une soirée en ce temps de confinement, bien entendu…


Points Positifs :
- Le personnage de Katherine, bien entendu, bien plus complexe qu’on aurait put le penser de prime abord et pour qui l’on pouvait éprouver de la compassion au départ avant que l’on finisse par la détester au vu de ses agissements. Sans la moindre pitié, capable de tout afin de parvenir a ses fins, cette Lady McBeth mérité bien son surnom !
- Un film qui pointe du doigt la place de la femme dans la société occidentale du XIXeme siècle mais qui nous montre également ce qui peut arriver lorsque certaines se révoltent.
- Pour ce qui est des acteurs, on dira qu’ils ont fait le job, c’est déjà cela…
- Une reconstitution correcte de la campagne anglaise de l’époque, comme les britanniques savent si bien le faire. Sur ce point, bien entendu, ce n’est nullement une surprise.

Points Négatifs :
- Bon, on ne va pas se mentir : The Young Lady est un film qui se regarde mais qui ne restera pas dans les annales. Une première partie trop prévisible, tout un tas de scènes de sexe qui ne servent pas a grand-chose, un rythme loin d’être entrainant, bref, vite fait vu, vite fait oublier…
- Difficile tout de même d’éprouver de la sympathie pour l’héroïne et son amant, ce dernier, qui plus est, ressemblant davantage à un clochard qu’autre chose.
- Le changement de titre pour le marché français est d’une débilité profonde, surtout qu’il est toujours en anglais. Le problème, c’est que le Lady McBeth original signifiait quelque chose, The Young Lady, pas vraiment en dehors que l’héroïne est une jeune femme…
- L’éternel problème de pas mal de productions modernes : il y avait-il autant de personnes de couleur en Occident, au XIXeme siècle ? Sincèrement, pas vraiment, surtout au sein de la campagne anglaise… Ce n’est pas grave, certes, mais bon, pas vraiment crédible…

Ma note : 6/10

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