samedi 9 mai 2020

BATMAN – THE DARK KNIGHT RETURNS


BATMAN – THE DARK KNIGHT RETURNS

La chaleur est étouffante à Gotham depuis quelques jours. On dépasse maintenant les 40 degrés ! Dans cet enfer climatique, la tension est au maximum avec de nombreux cas d'agressions, vols et meurtres. On parle souvent aux informations du gang des Mutants qui font régner la terreur dans les rues. Il faut dire que Batman n'intervient plus depuis dix ans maintenant. A-t-il décidé de se retirer de l'action? Est-il gravement blessé ou pire, mort? Personne ne comprend sa disparition et son absence laisse un grand vide et provoque le chaos. Comme si cela ne suffisait pas, on annonce partout que Harvey Dent a changé. Le psychiatre Bartholomew Wolper est persuadé que son patient est guéri de son dédoublement de la personnalité et le chirurgien Herbert Willing a fait des merveilles en lui redonnant son visage d'antan. C'est un Harvey Dent métamorphosé qui apparaît devant la télévision et qui déclare s'être repenti. Il veut désormais faire le bien pour réparer ses erreurs passées. Bruce Wayne voit toutes ces nouvelles, installé sur le canapé de son salon. Il ne fait que boire et s'isoler de plus en plus, malgré les conseils d'Alfred. Il y a bien longtemps qu'il n'a plus endossé le costume de Batman. Alors qu'il est en pleine méditation, une chauve-souris vient percuter la fenêtre du manoir. Batman va-t-il revenir ?


Batman – The Dark Knight Returns
Scénario : Frank Miller
Dessins : Frank Miller
Encrage : Klaus Janson
Couleurs : Lynn Varley
Couverture : Frank Miller
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo : Batman – The Dark Knight Returns
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Février 1986 – Juin 1986
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 25 janvier 2019
Nombre de pages : 240

Liste des épisodes
Batman – The Dark Knight Returns 1-4

Mon avis : Après vous avoir parlé, il y a de cela quelques temps, du légendaire Batman – The Killing Joke, œuvre de l’inimitable Alan Moore pour le scénario et de Brian Bolland aux dessins, j’aborde aujourd’hui un autre récit majeur du Chevalier Noir, sans nul doute le plus connu à la fois des fans et du grand public, le fameux The Dark Knight Returns. Œuvre de Frank Miller, auteur, entre autres, d’un certain 300 dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler sur ce blog, cette mini-série, lorsqu’elle paru, au milieu des années 80, révolutionna totalement à la fois la série Batman mais également, dans un sens plus large, le média des comics en général – le seul équivalent crédible étant, bien entendu, Watchmen paru à la même époque. Bref, vous l’avez, ici, tout à été dit, ou presque, sur cette œuvre depuis une bonne trentaine d’années, sur ce coup de génie de Miller de nous proposer une version plus âgée de notre héros, de le faire revenir aux affaires dans un monde bien plus sombre et cynique, un monde où les super-héros sont devenus persona non grata et où, plus que jamais, les criminels ont les coudés franches pour martyrisés leurs victimes… Cependant, au-delà du coté révolutionnaire de la chose à proprement parler – il suffit de faire des comparaisons entre ce The Dark Knight Returns et la concurrence de l’époque qui, de nos jours, à terriblement vieillit – au-delà de la maitrise impressionnante d’un Miller en état de grâce, ce qui m’aura le plus marquer, c’est le coté visionnaire de cette œuvre. Paru en 1986, The Dark Knight Returns est terriblement moderne dans son propos et cette société dépeinte par l’auteur, tellement sombre, cruelle et cynique est tellement proche de la notre qu’on ne peut que s’incliner, bien bas, devant un auteur qui aura sut anticiper, de belle manière, l’évolution de la société occidentale. Ainsi, entre l’omniprésence des médias qui prennent tout à la légère et qui donnent libre accès a moult experts en expertises qui ne cessent de se contredire et s’invectiver à l’écran, comment ne pas reconnaitre nos chaines d’infos en continu modernes ? Devant le basculement de la justice vers la compréhension et l’excuse des actes criminels, au demeurant du sort des victimes, comment ne pas se dire que, quelque par, de nos jours, ceux qui commettent un crime sont mieux logés que leurs victimes ? Quand au comportement violent d’une foule, terriblement bien écrit par Miller, comment ces pages ne nous renvoient-elles pas aux heures les plus sombres de notre histoire mais aussi, a ceux et celles qui se battent pour des pots de Nutella ou, plus récemment, Covid oblige, pour du papier hygiénique ? Bref, The Dark Knight Returns, c’est également tout cela et, quelque part, si j’ai souhaité mettre l’accent sur ce point plutôt que sur d’autres, c’est que, justement, avec du recul nécessaire, c’est ce qui m’aura le plus marquer. Bien évidement, je pourrais également vous parler des dessins, du coté cinématographique de l’ensemble et de tout un tas d’autres qualités qui ressortent de ce comics, mais bon, cela a été dit moult fois et, je n’en doute, avec bien plus de talent que moi. Alors, si je n’ai qu’une seule chose à dire en guise de conclusion, c’est que si vous êtes fans de Batman ou de comics en général, vous ne pouvez pas passer a coté de ce The Dark Knight Returns, indéniablement, un des chef d’œuvres du genre !


Points Positifs :
- Un des plus grands si ce n’est le plus grand récit consacré à Batman. Il faut dire que, avec The Dark Knight Returns, Frank Miller nous offre le comic ultime sur ce personnage, quasiment parfait de bout en bout et qui, tout en révolutionnant le genre à l’époque, aura marqué et inspirer toute une génération de scénaristes par la suite… Bref, un incontournable absolu !
- Le coté visionnaire de l’ensemble est, de mon point de vu, ce qui m’aura le plus marquer dans cette mini-série. Il faut dire que cette société ultraviolente et cynique qui nous est proposée par Miller ressemble tellement à la notre que cela en devient troublant.
- Visuellement, The Dark Knight Returns est une pure merveille ! Bien entendu, Frank Miller possède un style particulier, c’est un fait, cependant, au moins, celui-ci possède un style, ce qui n’est pas le cas de bon nombre de dessinateurs. Quand au coté cinématographique de l’ensemble et le dynamisme de ces planches, il est clair que l’on à rarement fait mieux !
- Un Batman agé et désabusé qui reprend du service, tel un ultime pied de nez à une société qui préfère chercher des excuses aux criminels plutôt que de protéger les victimes. Cela nous donne un récit captivant de bout en bout, bourré de scènes cultes, de bonnes idées et qui n’a pas prit une ride.
- En comparaison de la concurrence de l’époque, The Dark Knight Returns reste terriblement d’actualité et l’on comprend, forcément, a quel point ce comic aura révolutionné le genre.
- L’opposition entre Batman et Superman, bien entendu. Là aussi, on n’a jamais fait aussi bien depuis…
- Même le nouveau Robin, une fille, est plutôt crédible alors que je n’en n’attendais rien, c’est pour dire !

Points Négatifs :
- Le style artistique de Frank Miller risque de faire tiquer certains. Bien entendu, c’est une affaire de gouts mais bon, il faut le souligner…
- Comme c’est souvent le cas avec les œuvres que l’on qualifie de cultes, The Dark Knight Returns n’est pas vraiment simple d’accès pour un public plus habituée a des récits super-héroiques plus… comment dire… basiques.

Ma note : 9/10

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