LEGEND
Dans un monde imaginaire où la paix et l'harmonie sont maintenues grâce à la magie d'un couple de licornes, vivent la princesse Lily et Jack, un jeune homme pour qui la nature semble ne pas avoir de secret. Dans cette contrée, le démon Darkness, tapi dans l'obscurité, n'attend qu'une occasion pour s'emparer des licornes et les tuer, ce qui engendrera une nuit éternelle. Les gobelins, ainsi que l'amour que Jack porte à sa princesse lui seront d'une grande aide. Jack, avec l'aide de lutins et d'une fée capricieuse, devra tout faire pour rétablir ce qu'il a contribué à détruire, et ce avant qu'il ne soit trop tard...
Ah, la bonne vieille Heroic Fantasy des années 80, sincèrement, elle ne me manquait pas le moins du monde. Mais qui dit « manquer » ne signifie pas que je l’avais oubliée, loin de la. D’ailleurs, pour être tout à fait franc, il aura presque fallut attendre la sortie de la trilogie du Seigneur des anneaux au cinéma pour que ce genre, l’Heroic Fantasy, donc, gagne enfin ses lettres de noblesses sur grand écran, car avant l’adaptation de l’œuvre de Tolkien, celui-ci connu une longue, très longue traversée du désert du point de vue cinématographique au point que certains n’hésitaient pas a parler de genre totalement maudit. Ainsi, de temps en temps, et contrairement à la SF par exemple qui avait le vent en poupe (remember Star Wars), l’on avait droit a un Willow, a un Princesse Bride ou bien, a un Legend, donc, sujet qui nous préoccupe aujourd’hui, avec a chaque fois, un résultat bien loin d’être véritablement a la hauteur de ce que l’amateur d’Elfes, d’Ogres et de Dragons espérait. Mais il faut aussi avouer que la technologie de l’époque n’aidait pas vraiment au développement d’un genre alors mineur, qui n’allait intéresser que les fanatiques de Donjons & Dragons et autres Livres dont vous êtes le héros ; pas d’images de synthèses, des effets spéciaux digne du Muppet Show, cela pose un peu le problème de l’époque, les années 80… quoi que, en y réfléchissant, quand on se souvient du travail somptueux d’un magicien comme Ray Harryhausen quelques décennies auparavant dans des films comme Le Septième voyage de Sinbad, Le Voyage fantastique de Sinbad ou Jason et les Argonautes, il y a de quoi être dubitatif.
Mais ce Legend alors, que vaut-il véritablement ? Bon, en toute franchise, il est assez représentatif de ce que fut la Fantasy au cinéma dans les années 80 et tout ce que j’ai dit plus haut lui va plutôt bien. En plus, l’acteur principal du film, comble de chez comble, est notre brave Tom « Scientologie » Cruise, alors tout jeune, le cheveu mi-long et a l’orée de sa carrière. Personnellement, le père Cruise, je ne l’aime pas du tout, tant le personnage public avec sa secte pour riches que l’acteur (sauf dans Entretien avec un Vampire), ce qui fait que le voir déambuler au milieu des marionnettes du Muppet, de types grimées en lutins, d’espèces de soit disant Kobolds du pauvre (dont un ridicule avec une tête de cochon) et d’une princesse a la coupe très eighties, cela ne le fait pas trop. Donc, vous l’avez compris, Legend, ce n’est pas vraiment pour moi.
Mais en faisant abstraction de mes gouts personnels, de mon âge et de mon antipathie notoire pour le représentant numéro un de la scientologie, j’ai essayer de me mettre un peu a la place de mes enfants, avec qui j’ai vu le film et qui l’avaient apprécier ; et là, c’est tout de suite une autre histoire, car, du haut de mes 36 ans, de mon vécu, de mes préférences, mon opinion sur Legend ne pouvait être neutre, par contre, pour de jeunes enfants, je dois reconnaître que ce film est parfait. Ainsi, j’ai décidé de demander l’avis de mes trois enfants, et de le retranscrire ci-dessous :
Rafaël, 4 ans ½ :
Bah j’aime bien les licornes, l’autre aussi qui a coupé la corne de la licorne, elle était méchante ! Après, c’est rien. Oui, c’était bien.
Alexandre, 7 ans ½ :
Moi j’ai aimé quand l’autre il s’est roulé dans la neige, quand celui qui s’appelait Jack il avait tué le monstre. C’était bien fait (le film). Elles étaient bien les licornes. Et c’est tout.
Anna, 7 ans ½ :
J’ai adoré quand les licornes courraient toutes les deux dans la rivière, par contre je n’ai pas aimé quand le gobelin a coupé la corne de la licorne. J’ai aimé quand Jack à tuer le méchant qui lui, était très très beau, mais très méchant. Le film était super mais un peu triste. Ah, et les lutins du petit garçon de la foret étaient un peu drôles avec les grandes oreilles, d’ailleurs le petit garçon de la foret aussi.
Effectivement, Legend plait aux enfants, c’est un fait indéniable. Par contre, je ne pense pas que Ridley Scott, en le réalisant, ait souhaité faire un film pour jeunes enfants, mais bon, cela importe peu. Parfaitement représentatif de ce qu’était la Fantasy au cinéma dans les années 80, il en porte malheureusement tous les défauts de l’époque. Cependant, je dois reconnaître qu’il possède quelques qualités, une certaine poésie même et que c’est un fort jolie conte pour les plus jeunes. Et puis, petite cerise sur le gâteau, comment ne pas vous parler de la grande réussite de ce Legend, le fameux et diabolique Darkness ? Car si l’on peut être dubitatif avec les lutins, si l’on peut trouver l’accoutrement de Tom Cruise tout bonnement ridicule et trouver la princesse niaise, comment ne pas s’extasier devant ce sublime Darkness ? La classe a l’état pur, sans aucun doute possible, au point qu’à un moment donné du film, j’ai souhaité que le seigneur des ténèbres du jour étripe tous ces fichus lutins, se tape Cruise et écartèle la princesse (euh, ou le contraire ?), mais bon, malheureusement, ce ne fut pas le cas… dommage ;)
4 commentaires:
Je trouve l'intervention de la petite Anna particulièrement percutante !
Comme tu dis ;)
On sent de futurs théoriciens du cinéma dans les commentaires de ces enfants!
Je l'espère, surtout que je compte les faire bosser sur ce blog quand ils seront plus grand...
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