LE
VILLAGE DES DAMNÉS
Le
village de Midwich en Angleterre est le théâtre d'un phénomène mystérieux. Tous
les habitants et les animaux deviennent inconscients pendant plusieurs heures
ainsi que toute personne qui pénètre dans un périmètre autour du village. Même
des militaires équipés de masque à gaz s'évanouissent. La population entière se
réveille au même moment sans qu'il soit possible aux autorités de trouver une
explication au phénomène. Quelques mois plus tard, les douze femmes et filles
du village en âge d'enfanter se retrouvent enceintes et accouchent le même jour
d'enfants blonds aux yeux un peu étranges. Ces enfants vont se révéler
physiquement et intellectuellement très avancés pour leur âge, avec des dons de
télépathie mais vont manifester assez rapidement des intentions
particulièrement hostiles à l'encontre de la population. Les autorités
britanniques apprennent que des phénomènes identiques se sont produits dans
différents endroits du monde. Seulement en URSS les enfants ont survécu, dans
les autres pays, ils sont morts prématurément ou ont été assassinés...
Le Village des Damnés
Réalisation : Wolf
Rilla
Scénario : Stirling
Silliphant, Wolf Rilla et Ronald Kinnoch, adapté du roman The Midwich
Cuckoos de John Wyndham
Musique : Ron
Goodwin
Production : MGM
Genre : Fantastique
Titre
en vo : Village of the Damned
Pays
d'origine : Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 1 juillet 1960
Durée : 77
mn
Casting
:
George
Sanders : Gordon Zellaby
Barbara
Shelley : Anthea Zellaby
Martin
Stephens : David Zellaby
Michael
Gwynn : Alan Bernard
Laurence
Naismith : le docteur
Willers
Richard
Warner : Harrington
Jenny
Laird : Mrs. Harrington
Sarah
Long : Evelyn Harrington
Thomas
Heathcote : James Pawle
Charlotte
Mitchell : Janet Pawle
Pamela
Buck : Milly Hughes
Rosamund
Greenwood : Miss Ogle
Susan
Richards : Mrs. Plumpton
Bernard
Archard : Le vicaire
Peter
Vaughan : P.C. Gobby
John
Phillips : General
Leighton
Mon avis :
De temps en temps, il m’arrive d’avoir l’opportunité de revoir certains grands
classiques du septième art, et, dans le cas présent, force est de constater que
Le Village des Damnés, film
britannique vieux de plus d’un demi-siècle, est l’un des plus beaux fleurons du
cinéma fantastique. Tiré d’un roman, The Midwich Cuckoos – pour les fans de comics, vous voyez d’où
Grant Morrison a tiré les célèbres sœurs Cuckoos – paru peu de temps auparavant
et fortement marqué par le contexte de la Guerre Froide – on peut faire le
parallèle entre ces enfants, véritables ennemis de l’intérieur, et les agents
soviétiques – quoi que beaucoup moins marqué que les productions américaines de
la même époque, Le Village des Damnés est un véritable petit bijou qui,
certes, commence a accuser son âge, mais qui, malgré tout, garde tout son intérêt.
Il faut dire qu’ici, tout est parfait, ou presque : de la longue scène d’ouverture
où le héros va s’évanouir alors qu’il était au téléphone et où la caméra s’attarde
ensuite sur le village où tous les habitants sont évanouis, y compris les
animaux, tandis que sonne le clocher de l’église, jusqu’au final, prévisible
mais néanmoins marquant, on ne s’ennui pas une seconde, surtout que la
thématique, pourtant habituelle – grosso, modo, il s’agit d’une énième histoire
d’invasion – sort tout de même des sentiers battus. Et ce, principalement pour
ce renversement des valeurs où ce sont des enfants qui représentent la menace, des
enfants que l’on nous présente inquiétants dès leur naissance, des enfants aux
pouvoirs terrifiants, petites têtes blondes a qui l’ont donnerait le bon Dieu
sans confession et qui pourtant… Sans qu’il y ait énormément d’effets spéciaux,
bien au contraire, Le Villages des Damnés, avec ses petits cotés Hitchcockiens,
réussi pourtant là où d’autres films a plus grands budgets échouent
lamentablement, c’est-à-dire, à toucher le spectateur, la montée vers l’effroi
allant crescendo. Mention spéciale, bien entendu, a ses enfants à l’esprit de
ruche, ses envahisseurs venus d’ailleurs, et plus particulièrement au jeune
Martin Stephens qui, du haut de ses onze ans, fait preuve d’un charisme
incroyable à l’écran et qui sera pour beaucoup dans le succès de ce long
métrage. Maintes fois copiés, Le Village des Damnés est la preuve
évidente que l’horreur et le fantastique n’ont nul besoin d’une débauche de
moyens pour frapper juste, mais aussi, ne l’oublions pas, que le mal est
autrement plus inquiétant quant il prend le visage d’un jeune enfant blond au
visage angélique… la beauté du diable, sans nul doute…
Points
Positifs :
- Un
chef d’œuvre du genre, tout simplement. Même cinquante-cinq ans après, ce film
n’a nullement perdu de sa force et c’est toujours un pur plaisir que de le
revoir, encore et encore.
-
Un postulat de base qui nous narre une énième invasion de notre planète mais
qui, justement, fait mouche quant au visage que prend celle-ci : des
enfants. Inquiétants, certes, mais des enfants tout de même.
-
Ces enfants, justement, ces fameux Cuckoos, maintes fois copiés depuis :
physiquement semblables, s’habillant avec les mêmes tenues, un esprit de ruche
et, surtout, des pouvoirs contre lesquels le simple quidam ne peut pas grand-chose…
Bref, pas besoin d’être un monstre de trois mètres de haut pour donner des
sueurs froides aux spectateurs.
-
Une réalisation parfaite, une longue scène d’introduction inquiétante et une
ambiance oppressante qui monte crescendo jusqu’à un final convenu mais réussi.
-
Le jeune Martin Stephens qui livre une prestation éblouissante de froideur,
renforcée, bien entendu, par le fait de son jeune âge.
Points
Négatifs :
-
Bien entendu, sortit sur les écrans en 1960, ce qui ne rajeunit personne, Le Village des Damnés commence à faire
son âge et les quelques effets spéciaux font un peu… hum, comment dire…
dépassés. Mais bon, il faut se remettre dans le contexte de l’époque et si vous
êtes un familier des vieux films, cela ne vous posera nul problème.
-
Un peu trop court, mais bon, d’un autre coté, la majeur partie des films
étaient plus courts autrefois…
Ma note : 8,5/10
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