lundi 2 février 2015

SAGA – TOME 4


SAGA – TOME 4

Sur Continent, la Princesse Robot accouche de l'héritier de Robot Prince. Celui-ci est porté disparu depuis quelques mois. Il n'est pas mort mais vit des moments de plaisir sans fin sur Sextillion... Simultanément, sur Jardinia, la planète où ils ont trouvé refuge, Marko et sa famille jouent la carte de la discrétion. Ils sont toujours recherchés par leurs gouvernements respectifs et ne veulent courir aucun risque. Pour subvenir à leurs besoins, Alana s'essaie à la carrière de comédienne dans Circuit, un divertissement ressemblant à une sitcom pseudo-improvisé. Marko s'occupe de sa petite fille avec soin et, fatigué de la laisser enfermée chez eux, il part au parc s'amuser avec elle. Là-bas, il rencontre Ginny, la mère d'un autre enfant et qui lui propose d'épuiser l'énergie débordante d'Hazel en lui faisant faire de la danse ! De son côté, Alana est sur les nerfs et afin d'être plus détendue lors de la réalisation des épisodes de Circuit, une assistante lui propose de l'évapore, une drogue...


Saga – Tome 4
Scénario : Brian K. Vaughan
Dessins : Fiona Staples
Encrage : Fiona Staples
Genre : Science-Fiction, Space Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Saga - Vol 4
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 23 décembre 2014
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 30 janvier 2015
Nombre de pages : 160

Liste des épisodes
Saga 19-24

Mon avis : Certaine œuvres peuvent marquer incontestablement une vie et s’il est bien entendu trop tôt pour savoir si Saga, comics de Space-Fantasy de Brian K. Vaughan en fait partie, force est de constater que d’un point de vu strictement qualitatif, cette BD, depuis que je l’ai découverte en novembre 2013, est la meilleure de toutes les séries que j’ai le plaisir de suivre ces dernières années. Original, captivant, bourré de bonnes idées, transgressif, violent et touchant a la fois, avec Saga, le sieur Vaughan nous a livrer sans nul doute l’un des plus beaux comics actuels, en tous cas, le plus intéressant. Et puis, désormais, que serait Saga sans la charmante Fiona Staples ? En fait, pas grand-chose car si son style pour le moins particulier m’aurait fait hurler si elle avait eu en main les X-Men ou les Avengers, celui-ci colle tellement bien a l’univers de Saga que je n’ose pas imaginer un épisode sans sa présence, tout bonnement magique. Bref, vous l’avez compris, ici, ce ne sont que louanges, mais bon, comment voulez vous qu’il en soit autrement quant on a bel et bien à faire a un chef d’œuvre ? Un chef d’œuvre qui, accessoirement, ce sera fait bien attendre puisque le troisième tome était sortit en…mai 2014, une éternité a mes yeux qui fait que, vous comprendrez aisément mon immense joie quand j’ai trouvé ce quatrième tome dans ma boitte aux lettres, ce samedi, puis, bien entendu, l’immense plaisir ressenti a sa lecture… Un tome, donc, a la fois semblable et différent de ses prédécesseurs puisque, si bien entendu, on retrouve tous les éléments qui ont contribué à faire de Saga l’exceptionnel comics qu’il est, ici, l’émotion prend la place sur l’action ; en effet, sur les cinq épisodes proposés, l’auteur s’attarde principalement sur la vie de notre petite famille atypique sur la planète Jardinia, sur la routine qui s’installe et, comme dans la vie réelle, l’éloignement d’un couple, Alana, actrice, tombant dans la drogue et n’étant plus présente au domicile familial, Marko, lui, étant de plus en plus attiré par la prof de danse de sa fille. Un éloignement qui aboutira a une séparation – je vous laisse découvrir comment – et qui nous montre la parfaite maitrise scénaristique d’un Brian K. Vaughan au sommet de son art et qui réussi à retranscrire dans une œuvre de fiction complètement loufoque, les hauts et les bas d’un couple. Bien entendu, dans ce quatrième tome, nous ne sommes pas uniquement focalisés sur les problèmes du couple Marko/Alana et les personnages secondaires ont une fois de plus la par belle : sur la planète Robot où le prince héritier est enlevé, ce qui va entrainer bien des ennuis a nos héros, et, surtout, dans le sixième épisode de cet album (le vingt-quatrième de la série) où l’on a le plaisir de retrouver de vieilles connaissances, Gwendoline, Sophie et le Chat Mensonge, aux prises avec la sœur d’un certain… Testament, toujours plongé dans un état végétatif suite aux événements du troisième tome. Bref, vous l’avez compris, tout cela promet une suite haute en couleur et que l’on a hâte de découvrir, sauf que, malheureusement, une fois de plus, il va falloir patienter fort longtemps pour l’avoir… et quelque part, voilà le seul défaut de cet extraordinaire Saga : c’est tellement bon que l’on voudrait que cela ne s’arrête jamais !


Points Positifs :
- Vu que nous en sommes déjà au quatrième tome, nous sommes plus qu’habitués a cet univers original, a ce synopsis a la fois loufoque et captivant, ce coté transgressif, humoristique, cette violence non dissimulée mais aussi, ne l’oublions pas, un coté bien plus profond qu’on pourrait le penser de prime abord.
- Un tome bien plus axé sur les sentiments et où l’action est moins présente que dans les volumes précédents. Cependant, la relation entre Marko et Alana, qui tend vers la rupture, est fort bien décrite par Brian K. Vaughan et pourrait s’appliquer a n’importe quel couple dans la vie réelle.
- Fiona Staples livre une nouvelle fois une prestation tout bonnement magnifique ; certes, son style est particulier, mais que serait Saga sans elle ?
- Je l’aime bien la sœur de Testament : look androgyne sympa, et puis, son chien rouge fait davantage pensé a un gros patapouf mais je me demande ce que Vaughan nous réserve avec lui.
- Mine de rien, l’intrigue prend un tournant inattendu avec l’enlèvement du fils du Prince Robot IV et de nouvelles alliances se font…
- Quant je vous dis que Brian K. Vaughan est génial et ne cesse de nous étonner avec Saga : mais regarder le look du roi de la planète Robot et sa tête en forme d’écran LCD !

Points Négatifs :
- Pas vraiment de points négatifs même si je reconnais que je ne suis pas vraiment objectif dans le cas présent vu que je suis un inconditionnel total de cette œuvre ; disons juste que l’attente sera longue, très longue…

Ma note : 9/10

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