lundi 9 février 2015

MARGIN CALL


MARGIN CALL

Un soir de l'automne 2008 à New York, Eric Dale, directeur de risque d'une banque d'investissement s'apprêtant à être limogé, découvre que son entreprise possède de très nombreux actifs toxiques, dont le montant dépasse la valeur même de sa société. Juste avant de quitter l'entreprise définitivement (son forfait téléphonique et son accès au bâtiment étant bloqués dès sa sortie, en raison de la nature sensible de son poste, la gestion des risques), il confie une clef USB contenant ses découvertes à un jeune analyste prometteur, anciennement dans son service, Peter Sullivan. Celui-ci, ayant à peine terminé ses heures, se lance dans l'analyse du contenu de la clef USB et complète l'étude. Frappé par l'importance de sa découverte, il convoque son nouveau chef de service, Will Emerson, et lui explique tout. Durant la nuit qui va suivre, l'information remonte, jusqu'au directeur de la banque d'investissement qui, à l'aide de son conseil d'administration, prend la décision de vendre au plus vite tous les actifs toxiques.


Margin Call
Réalisation : J. C. Chandor
Scénario : J. C. Chandor
Musique : Nathan Larson
Production : Before the Door Pictures, Benaroya Pictures, Margin Call, Sakonnet Capital Partners et Washington Square Films
Genre : Drame, Triller Economique
Titre en vo : Margin Call
Pays d'origine : Etats-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 25 janvier 2011
Durée : 109 mn

Casting :
Kevin Spacey : Sam Rogers
Paul Bettany : Will Emerson
Jeremy Irons : John Tuld
Zachary Quinto : Peter Sullivan
Penn Badgley : Seth Bregman
Simon Baker : Jared Cohen
Mary McDonnell : Mary Rogers
Demi Moore : Sarah Robertson
Stanley Tucci : Eric Dale
Aasif Mandvi : Ramesh Shah
Ashley Williams : Heather Burke
Susan Blackwell : Lauren Bratberg
Peter Y. Kim : Timothy Singh

Mon avis : L’année où j’ai débuté ce blog, 2008, restera dans l’Histoire pour avoir été celle où débuta une terrible crise économique, crise qui, accessoirement, et comme chacun sait, n’est pas, au jour d’aujourd’hui, c’est-à-dire, presque sept ans après, achevée, ce qui fait que nous en subissons encore les conséquences, et ce, sans nul doute pour bien des années encore. En 2011, un peu dans l’indifférence générale – le grand public préférant nettement les blockbusters hollywoodiens – sortait sur les écrans ce Margin Call, œuvre du réalisateur J.C. Chandor et qui revenait sur les débuts de cette fameuse crise que l’on surnommer Crise des Subprimes. Et justement, parfois, je me dis que le grand public est vraiment bête de ne pas s’intéresser a des longs métrages comme ce Margin Call : bien tourné, juste, captivant et servi par un sacré bon paquet d’acteurs, il permet en outre d’expliquer et de revenir sur les débuts d’une crise qui aura toucher le monde entier, et donc, ce fameux grand public ; mais bon, je pense ne pas me tromper en affirmant qu’il ne devait pas y avoir grand monde, hier soir, devant ARTE. Et c’est dommage, mais bon, ce n’est pas non plus une surprise, pourtant, même si j’étais pour le moins dubitatif de prime abord, craignant d’être complètement paumé par les nombreux termes techniques de la haute finance – bon, je reconnais qu’il me manquait de toutes façons des connaissances du métier de trader pour bien tout saisir – force est de constater que, passé plus ou moins la première demi-heure où l’on se demande où veut en venir l’histoire, une fois passer ce cap, c’est un véritable régal. Alors oui, il faut apprécier ces ambiances cloitrées car Margin Call se déroule quasiment uniquement en vase clôt, dans les locaux de cette entreprise que l’on ne dit pas le nom mais qui est bien entendu fortement inspirer d’un certain Lehman Brothers de bien triste mémoire. De même, ici, pas d’action au rendez vous et si la violence est présente, c’est plus par le biais de certains dialogues et d’une certaine hypocrisie d’une poignée d’hommes et de femmes qui savent parfaitement qu’ils vont plonger le monde dans la mouise mais qui, pour certains, s’en moquent parfaitement – violence qui n’en devient, finalement, que plus terrible que dans un vulgaire film d’action… Car oui, Margin Call, c’est bien plus qu’une fiction, et pendant près de deux heures, vous allez plonger dans un autre monde, un monde que vous ne comprenez pas, où vivent et travaillent des gens déconnectés du réel et qui, par le pouvoir d’un simple clic de souris, peu décidé de la vie ou de la mort d’une société, d’une région, d’un pays, voir… comme dans le cas présent… du monde entier. Ce monde, ce n’est pas de la science-fiction, c’est celui de la haute-finance et de ses responsabilités dans la crise de 2008, et sincèrement, aussi terrifiant soit-il, y plonger dans ce Margin Call, fut un véritable plaisir…


Points Positifs :
- Il n’était pas évidant de réussir à captiver le public avec un film traitant des débuts de la Crise des Subprimes de 2008, qui se déroule en vase-clôt, sans la moindre action et où l’on est abreuver de termes techniques souvent incompréhensibles par les non-initiés, pourtant, J.C. Chandor y parvient, et ce, de fort bonne manière, réussissant qui plus est à rendre la chose franchement captivante.
- Un bon petit paquet d’acteurs franchement excellents et, qui plus est, avec un nombre conséquent de têtes d’affiches : Kevin Spacey est bon dans son rôle de vieux de la vieille qui a survécu à tout, Jeremy Irons brille par son coté implacable et, accessoirement, petite mention de ma part à Zachary Quinto que j’ai découvert dans American Horror Story.
- Un bon moyen pour les non-spécialistes de comprendre un peu comment à débuter la crise, en 2008, et ce, de manière divertissante.

Points Négatifs :
- Je reconnais que l’usage des termes techniques de la finance ne facilite pas les choses et que, par moments, cela devient un peu complexe. Cependant, si vous vous accrochez, cela passe au bout d’une demi-heure sensiblement, mais, justement, il faut s’accrocher car ce n’est vraiment pas évidant au début…

Ma note : 8/10

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