LE
MAJORDOME
Dans
les années 1920, le jeune Cecil Gaines grandit avec ses parents afro-américains
dans une plantation de coton à Macon dans l'État de Géorgie. Un jour de
récolte, sa mère est violée par le fils de la propriétaire des lieux, Thomas
Westfall, et son père est tué sous ses yeux car il ose protester. Annabeth
Westfall, la mère de Thomas, prend alors Cecil sous son aile et lui apprend à
être domestique tout en lui apprenant à lire. Quelques années plus tard, Cecil
comprend qu'il doit partir de la plantation car Thomas ne le laissera pas vivre
une fois sa mère disparue. Après avoir travaillé quelque temps dans un hôtel de
Washington D.C. (où il rencontre sa femme Gloria), il est repéré par le chef du
personnel de la Maison-Blanche pour y être majordome. Durant ces années à la
Maison-Blanche, il deviendra un symbole de la maison et aidera les Présidents.
Il occupera ce poste de 1952 à 1986 et verra défiler sept présidents. D'autre
part, il aura deux enfants, Louis et Charlie, dont la vie reflétera l'histoire
des États-Unis et notamment l'évolution du pays sur les droits des noirs
américains. Louis sera un militant de la cause noire, Charlie s'engagera pour
le Vietnam.
Le Majordome
Réalisation : Lee
Daniels
Scénario : Lee
Daniels et Danny Strong, d'après l'article A
Butler Well Served by This Election de Wil Haygood
Musique : Rodrigo
Leão
Production : Laura
Ziskin Productions et Windy
Hill Pictures
Genre : Drame,
Historique
Titre
en vo : Lee Daniels' The Butler
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 16 août 2013
Durée : 132
mn
Casting
:
Forest
Whitaker : Cecil Gaines
Oprah
Winfrey : Gloria Gaines
David
Oyelowo : Louis Gaines
John
Cusack : Richard Nixon
Robin
Williams : Dwight
Eisenhower
Cuba
Gooding Jr. : Carter Wilson
Lenny
Kravitz : James Holloway
Terrence
Howard : Howard
Colman
Domingo : Freddie Fallows
Alan
Rickman : Ronald Reagan
James
Marsden : John F. Kennedy
Jesse
Williams : James Lawson
David
Banner : Earl Gaines
Minka
Kelly : Jackie Kennedy
Liev
Schreiber : Lyndon B. Johnson
Nelsan
Ellis : Martin Luther King
Mo
McRae : Eldridge Huggins
Jane
Fonda : Nancy Reagan
Mariah
Carey : Hattie Pearl
Alex
Pettyfer : Thomas
Westfall
Vanessa
Redgrave : Annabeth
Westfall
Clarence
Williams : Maynard
Elijah
Kelley : Charles Gaines (de 15 à 25
ans)
Adriane
Lenox : Gina
Pernell
Walker : Lorraine
Stephen
Rider : amiral Rochon
Yaya
DaCosta : Carol Hammie
Mon avis :
Quelques jours d’absence pour raison de congés en Belgique et me voici de
retour avec tout un tas de critiques a publier et, pour commencer, celle d’un
long métrage qui ne m’aura pas laisser indifférent, même si, il faut le
reconnaitre, ce n’est pas non plus le film de l’année, loin de là. Pourtant, ce
Majordome m’aura indéniablement fait
passer un bon moment et, sur ce point, il fut a la hauteur de mes espérances :
je m’attendais a un film un peu dans la même veine qu’un certain Forrest Gump, c’est-à-dire, avec une
intrigue qui, en suivant le destin d’un personnage et de ses proches, nous narrait
l’histoire des Etats-Unis de la seconde moitié du vingtième siècle, et, bien
entendu, en visionnant Le Majordome,
le spectateur a droit a un rapide résumé d’événements bien connus comme, dans
le désordre et pour n’en citer que quelques uns des plus marquants, l’histoire
de la lutte des noirs aux USA, l’assassinat de Kennedy, le Vietnam, les Black
Panters, le Watergate, etc. Bien entendu, les recettes de ce genre de films
sont connus, souvent sans surprises, mais ici, force est de constater que cela
fonctionne assez bien et que, effectivement, il est difficile de ne pas s’identifier
– et pour cela, on peut être blanc et latin d’origine – au destin de cet homme,
le fameux majordome du film, qui, tout au long de sa vie, aura fidèlement servi
les divers présidents qui se seront succédés a la Maison Blanche. Bien
évidement, l’intérêt est aussi ailleurs et particulièrement dans les relations
conflictuelles entre notre majordome et son fils ainé, activiste de la cause
noire, ce qui nous montre deux visions de l’Amérique : le noir soumis et
au service du blanc, contant de son sort, et l’autre, qui souhaite ardemment
obtenir les mêmes droits que les blancs, ce qui, de mon point de vu, est la
moindre des choses – d’ailleurs, on ne peut que souligner le parallèle évidant
montrer dans ce film entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud. Alors certes,
tout cela est romancée et l’on peut critiquer le fait que les protagonistes sont
des figures marquantes ou actives de bien des événements de l’histoire, mais
bon, le propos étant de montrer ce que fut la longue lutte des hommes de
couleur dans ce fameux pays de la liberté – mais pas pour tous – et comme en
plus, l’histoire est suffisamment accrocheuse, force est de constater que le
tout passe plutôt bien, que l’on oublie rapidement les défauts inhérents du
genre, et que, au final, dans un genre différent que 12
Years a Slave, on obtient un long métrage qui mérite le coup d’être vu,
pour le coté historique, bien sur, mais aussi pour une intrigue qui,
sincèrement, vous captivera… du moins, si vous êtes réceptifs a la thématique
du film, bien sur…
Points
Positifs :
- Amateurs
d’Histoire moderne, défenseurs de la cause des noirs ou tout simplement des
minorités opprimées, simples curieux qui souhaiteraient en savoir plus sur la
lutte de ce peuple souvent opprimer dans le pays de la liberté (et ce, de façon
moins prise de tête que de lire un livre sur le sujet) voir même amateurs de
bons films, Le Majordome ne vous
décevra pas : non seulement vous passerez un bon moment mais, en plus,
vous apprendrez pas mal de choses sur le sujet – après, il faut les
approfondir, bien entendu.
-
C’est bien évidement stéréotypé et assez simpliste par moments mais l’intrigue
reste suffisamment captivante pour le spectateur, surtout que les protagonistes
principaux sont assez attachants.
-
Un bon point pour les divers acteurs qui jouent le rôle des divers présidents
avec, selon moi, une mention spéciale pour Alan Rickman dans le rôle de Ronald
Reagan, assez ressemblant par moments.
-
Aucune pincette n’est prise sur la façon dont était (est) traité le peuple de
couleur aux USA et le parallèle avec l’Afrique du Sud n’est pas nié, bien au
contraire.
Points
Négatifs :
- Comme tous les films du genre – et dont le
point d’orgue est bien entendu Forrest Gump – on peut fortement douter
que tous ces événements soient survenus aux protagonistes ; dans le genre,
le fils ainé est l’exemple type de l’exagération puisque tout lui arrive, ou
presque.
- Certains raccourcis sont navrants : ainsi,
les années 70 sont quasiment passés a l’oubliette et, entre Nixon et Reagan, on
saute tout bonnement deux présidents – et que l’on ne vienne pas me dire qu’il
n’y avait rien à raconter avec Ford et Carter.
- L’acteur qui joue Nixon est plutôt bon, par
contre, physiquement, il n’y avait pas moyen de trouver quelqu’un d’un peu plus
ressemblant ?
- Il y a tout de même quelques grosses ficelles par
moments, mais bon, c’est probablement le coté hollywoodien qui vaut ça ;
enfin, rien de gravissime non plus…
Ma note : 7,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire