LES
AVENTURES DE BLAKE ET MORTIMER – LE PIÈGE DIABOLIQUE
Mortimer
est à Paris, appelé par un notaire, dans le cadre d'une succession. Or, la
personne dont vient l'héritage n'est autre que Miloch, mort quelques mois après
avoir échappé à la destruction du château de Troussalet et qui lui lègue une
vieille maison sise à La Roche-Guyon, village situé à 72 km de Paris, où
Mortimer pourra trouver une invention extraordinaire. Miloch dit considérer
Mortimer comme la seule personne ayant compris son génie et qui pourrait
apprécier véritablement sa découverte. Malgré les avertissements de Blake,
Mortimer part découvrir son héritage. Arrivé au village, il entre dans le
château par une crypte. Il y trouve l'invention de Miloch : le « Chronoscaphe », une machine à remonter
le temps.
Comme
je vous le disais en début de semaine, lundi dernier, lors de ma critique de La
marque jaune, j’avais emprunter, pour ces deux semaines de congés qui
me laissaient amplement le temps d’avancer dans la saga, quatre tomes des
célèbres Aventures de Blake et Mortimer,
et donc, après avoir passé pas mal de temps du côté de l’œuvre de Jacobs, à
lire ces volumes puis, bien entendu, à écrire les critiques sur ce blog, j’arrive
finalement au dernier titre, Le piège
diabolique, pour le moment, j’entends bien puisque la saga est loin d’etre
finis et que, dans les semaines et mois à venir, je pense ne pas me tromper en
affirmant que vous retrouverez encore d’autres aventures du duo britannique, le
sanguin Mortimer et le flegmatique Blake. Et si cela peut paraitre beaucoup, en
regard des autres titres que je propose sur ce blog, disons que je profite pas
mal du fait que je puisse me procurer l’intégralité de cette série
gratuitement, ce qui n’est pas plus mal, et puis, finalement, au vu de la
qualité qui se dégage de cette série – que je n’ai découvert que sur le tard,
comme vous le constatez – disons que celle-ci mérite amplement la place que je
lui accorde depuis le début de l’année, surtout suite a quelques déceptions que
j’ai pu avoir vis-à-vis d’autres titres plus modernes et sur lesquels j’avais
placé énormément d’espoirs.
Mais
trêve de bavardages et intéressons-nous donc maintenant à ce sixième volume des
Aventures de Blake et Mortimer :
Le piège diabolique. Bon, tout d’abord,
et contrairement à son prédécesseur, SOS
Météores dont la couverture était franchement moche (mais le contenu,
bien meilleur fort heureusement), ici, celle-ci est, ma foi, bien plus réussie
et ce, même si l’on a déjà connu Jacobs plus inspiré. Là où le bât blesse
surtout, c’est le titre que je n’aime pas trop, mais bon, tout d’abord, il faut
relativiser les choses en se souvenant que ces bande dessinées sont tout de
mêmes anciennes désormais et que, surtout, elles étaient destinées à un jeune
public (quoi que, quand je vois le contenu et les textes, cette jeunesse ne me
semble pas la même que celle de nos jours), d’où, je pense, des titres qui
flirtent un peu avec le nanard. Mais peu importe, il est inutile de chipoter
sur des détails car ce qui compte avant toute autre chose, c’est le contenu de
cet album et là, force est de constater qu’une fois de plus, alors que je
partais sur un a priori défavorable, j’eu l’agréable surprise de me retrouver,
au final, devant une fort bonne histoire, bien plus intéressante pour ne pas
dire captivante que ce à quoi je m’attendais. Il faut dire qu’avant de la lire,
en la feuilletant, j’avais trouvé que les planches n’étaient pas du même niveau
que ses prédécesseurs ; oh, certes, Jacobs n’avait pas subitement perdu
son tallent, les dessins restaient de bonne qualité, mais usant et abusent de
cases un peu plus grandes qu’a l’accoutumé et de, par moments, de couleurs que
je trouvais fade, je trouvais qu’il y avait là une certaine baisse de niveau. Or,
au bout de quelques pages de lecture, j’oubliais mon impression première et ce,
grâce a un scénario qui certes, a la base, est loin d’etre transcendant – un ancien
ennemi de Mortimer piège celui-ci par le biais d’une machine à voyager dans le
temps afin de l’empêcher de revenir à notre époque – mais qui, petit à petit,
et surtout, à partir du moment ou Mortimer débarque dans le futur, prend toute
son ampleur ! Car justement, si le voyage dans le temps est un thème
maintes et maintes fois usés jusqu’à n’en plus soif dans la science-fiction,
force est de constater que, bien écrit, celui-ci a souvent tendance à
fonctionner, et qu’ici, c’est bel et bien le cas. Alors oui, le passage chez
les dinosaures est anecdotique et celui au moyen-âge plus amusant qu’autre
chose, mais le dernier séjour de Mortimer, dans le futur, est une vrai petite
réussite comme je les aime : monde dévasté suite à une apocalypse
nucléaire, survivants humains asservis par un dictateur tout puissant, vestiges
de notre civilisation, armes futuristes surpuissantes comme ma préférée, la
chose, une espèce d’amibe géante invulnérable, tout un tas d’éléments sont en
place pour que l’on ait droit, une fois de plus, a un excellent album de nos
compères… enfin, surtout de Mortimer d’ailleurs puisque Blake, dans cette aventure,
n’apparait que dans les deux premières et deux dernières pages de l’album.
Ajoutons
à cela le coté visionnaire de Jacobs qui nous sort une fort crédible réforme de
l’orthographe qui devient phonétique (accessoirement, moi qui suit une bille en
orthographe et en grammaire, cela m’aiderait bien) et nous avons, au final, un
album bien plus intéressant qu’on pourrait le croire de prime abord : là
où d’autres auteurs se seraient contentés de nous présenter le monde dans le
futur, Jacobs, lui, va plus loin et fait tout pour le rendre crédible. Cette volonté
de bien faire, d’aller au bout des choses peut paraitre banale mais de nos
jours, mais ayons conscience que ce n’était pas forcément le cas il y a
cinquante ans, bien au contraire. Bref, vous l’avez compris, une fois de plus,
j’ai été conquis par un nouvel album des Aventures
de Blake et Mortimer, et à juste titre car ce Piège diabolique le mérite amplement. Bien évidemment, je n’en ai
pas encore finis avec nos deux compères, mais bon, pour cela, il va falloir
patienter un peu, le temps que j’aille emprunter la suite de la collection bien
sûr !
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