LES
AVENTURES DE BLAKE ET MORTIMER – LA MARQUE JAUNE
Dans
la nuit pluvieuse londonienne un mystérieux criminel commet une série de
cambriolages spectaculaires signés avec la lettre grecque μ entourée d'un
cercle dessiné à la craie jaune. Cette série culmine par le vol de la couronne
royale dans la Tour de Londres. Nul ne peut arrêter ce personnage
insaisissable, capable d'assommer les gens sans les toucher. Blake est alors
chargé par le MI5 d'aider l'inspecteur-chef Glenn Kendall de Scotland Yard à
résoudre cette affaire, ce qui ne l'empêche pas de passer une agréable soirée
avec ses amis (Mortimer, Leslie Macomber, rédacteur en chef du Daily Mail, Sir Hugh Calvin, juge, le
Professeur Raymond Vernay, médecin et le Professeur Jonathan Septimus,
psychiatre) au Centaur Club. Le soir même, Vernay est enlevé, puis c'est au
tour de Macomber. Il ne fait alors aucun doute que Calvin et Septimus sont les
prochaines cibles ; ils disparaissent eux aussi malgré la protection de la
police.

Tout
néophyte que j’étais, il est indéniable que si, avant de me plonger dans la
lecture des Aventures de Blake et
Mortimer, il y avait un album que je connaissais déjà, c’était bel et bien
cette Marque jaune ; oh, bien
entendu, pas par son contenu, mais sa couverture, son titre m’étaient tout
aussi familiers, voire plus, que bon nombre d’autres œuvres, et ce, depuis
toujours ou presque. Il faut dire, pour expliquer cela, que pour bon nombre de
fans du duo britannique, La marque jaune
est souvent considérée comme étant le tout meilleur album de la saga, du moins,
c’est l’avis qui revient le plus souvent, alors, forcément, même si vous n’y
connaissez rien, comme c’était mon cas il n’y a pas si longtemps encore, celui-ci,
tellement mis en avant sur le net, la presse ou les rayons, ne pouvait que vous
etre familier. Mais alors, et tandis que j’étais encore plus qu’enthousiasmer
par la lecture du Mystère de la grande
pyramide, la lecture de cet album est-il venu confirmer tout le bien que l’on
dit de lui depuis plus d’un demi-siècle ? Hum, disons que je suis un peu
mitigé…
Je
ne vais pas vous mentir, La marque jaune
est un très bon album, sur ce point, il n’y a strictement rien à dire :
tant graphiquement que scénaristiquement, la patte de Jacobs se fait sentir et
force est de constater que la qualité est bel et bien au rendez-vous, du coup,
vous redire tout le bien de ce que je pense de la saga en général me semble superflu.
Non, pour moi, le problème est tout autre, et d’ailleurs, c’est davantage une
affaire de gouts qu’autre chose : en effet, si j’avais autant apprécié Le mystère de la grande pyramide, c’était
avant toute chose pour son dépaysement, son exotisme, son coté mystérieux où l’on
sentait planer la marque de l’ancienne Egypte. Or, dans la Marque jaune, l’aventure, pour la première fois condensée en un
seul album, ce qui est une première, le scénario est, finalement, beaucoup plus
terre à terre ; oh, je sais, j’entends déjà les spécialistes de Jacobs
hurler aux loups en m’affirmant que nous avons tout de même là du contrôle mental,
mais bon, franchement, pour moi, les choses ne sont pas comparables. Du coup, d’un
album que j’ai trouvé tout bonnement génial, je suis passé à un fort bon album,
je ne le nie pas, mais qui est avant toute chose une enquête policière dont l’action
se déroule a… Londres. Oh, certes, je n’ai rien contre la capitale britannique
et puis, comment ne pas reconnaitre que celle-ci est superbement retranscrite
dans les planches de cet album. Mais bon, pour moi, le Londres des années 50,
ce n’est pas l’Egypte, et puis bon, je suis désolé mais entre des pyramides, d’anciens
secrets égyptiens et des trésors cachés et un savant fou qui, pour se venger,
en manipule un autre, bah, il n’y a pas photo. Jugement injuste et partisan ?
J’en conviens, mais, comme je vous le disais, ici, c’est une affaire de gouts
qui priment avant toute autre considération.
Mais
alors, je ne l’ai pas apprécié cette Marque
jaune ? Eh bien, disons que malgré le fait que je reconnaisse que l’histoire
se tient, que les dessins soient de fort bonne qualité et que souvent, l’action
est au rendez-vous, je m’étais fait, avant coup, une telle montagne de cet
album qu’au final, il n’a peut-être pas accouché d’une sourie, mais bon, il n’en
était pas loin. Alors oui, je sais qu’en affirmant cela, je ne me ferais
probablement pas des amis, mais bon, que voulez-vous, déjà, je pense que je
survivrais a cet état de fait, ensuite, ce n’est qu’un avis personnel et celui-ci
ne prime aucunement sur les autres et est encore moins parole d’évangile, et
puis… oh bah vous savez, les gouts et les couleurs… Par contre, si dans le
fond, il n’y a rien à redire sur le travail minutieux et précis du sieur
Jacobs, comment celui-ci a-t-il été capable de laisser passer une aussi grosse
boulette : à la fin de l'album, le vilain de l’histoire explique à
Mortimer qu'il a rencontré celui qu'il ne sait pas être le colonel Olrik errant
dans le désert et l'a ramené à Londres «
avant la guerre ». Or les événements qui ont conduit Olrik à perdre la
raison, racontés dans Le Mystère de la
grande pyramide, sont postérieurs à la guerre en question, racontée dans Le Secret de l'Espadon. Notre vilain
précise pourtant avoir eu Olrik comme serviteur durant ce conflit mondial, dont
le colonel était un des principaux protagonistes !? Franchement, tout
bonnement inimaginable pour ne pas dire impardonnable !
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