PROMÉTHÉE
– EXOGÉNÈSE
13
h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement
des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
13
h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète
s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe
datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique
n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
13
h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap
Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de
choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
13
h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho
sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un
chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu
au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
13h13
est devenue, en cette fin septembre 2019, une heure fatidique pour l’humanité.
En effet, depuis 6 jours, une série de phénomènes inexpliqués – allant de
l’arrêt de toutes les horloges, aux crashs simultanés de tous les avions, le
retour à la surface de plusieurs épaves à jamais disparues, en passant par la
disparition de la navette Atlantis – semble mener la Terre au chaos. Plusieurs
théories s’échafaudent, en particulier celle d’une conspiration américaine très
ancienne, le « Blue Beam Project ».
Selon certains, en effet, les USA auraient imaginé dans les années 70 un vaste
projet visant à instaurer un nouvel ordre religieux. Cette série de catastrophe
en serait l’une des phases. Le Président américain Donald Clarence Jr oppose
évidemment un démenti : tout en reconnaissant l’existence d’une telle
entreprise, il précise son abandon dès la fin des années 80. Pour autant, les
catastrophes perdurent : les satellites orbitaux retombent sur terre, la
station orbitale internationale disparait, un sous-marin nucléaire ne donne
plus aucun signe de vie… Pour Colin, Commandant et unique rescapé de la navette
Atlantis réapparue aussi mystérieusement qu’elle avait disparue, il n’y a aucun
doute : c’est une présence extérieure matérialisée par une lumière étrange qui
est responsable de tout. Une lumière et un drôle de bonhomme au crâne lisse,
aperçu dans un miroir, avant qu’il ne perde connaissance. Réalité ou folie ?
Après
avoir laissé de côté pendant quelques mois cette intéressante bande dessinée qu’est
Prométhée,
œuvre apocalyptique de Christophe Bec qui s’inspire fortement d’auteurs cultes
dans le domaine du paranormal comme Robert Charroux, Eric von Däniken ou Jimmy
Guieu, pour n’en citer que quelques-uns, il y a de cela quelques jours, je m’étais
procurer le second volume de la saga et vous avais proposer sa critique lundi
dernier, comme on peut le voir ici
même. Toujours aussi enthousiaste après la lecture de ces deux volumes, je
m’étais dit que je ne pouvais décidément pas passer à côté de cette œuvre et
que, dans la mesure de mes moyens, j’essaierai de me procurer les tomes
restants et parus à ce jour – il en reste encore quatre si l’on ne compte pas celui-ci
– le plus rapidement possible, cela, avant que ne paraisse chez nos libraires
préférés d’autres œuvres tout aussi intéressantes – et je pense
particulièrement aux suites des innombrables bandes dessinées que je suis avec
attention, certaines depuis quelques années. Et donc, hier après-midi, j’ai profité
d’une petite sortie familiale pour me procurer ce troisième tome de Prométhée, dont le titre, Exogénèse, est à lui seul tout un
programme comme vous pourrez le voir ci-dessous.
Exogénèse,
pour ceux qui ne le sauraient pas, est en fait une théorie scientifique qui
voudrait que la vie se soit d'abord formée hors de la Terre, dans les
profondeurs de l’espace, et que celle-ci, ou plus précisément, ses composés
organiques, soient arrivées sur notre planète par le biais de comètes. Bien évidemment,
ce n’est qu’une hypothèse sur l’apparition de la vie sur notre planète, mais
tout autant plausible que les autres ; et, accessoirement, une hypothèse
qui tendrait à démontrer que la vie, finalement, n’est qu’une chose banale dans
l’immensité de l’univers – chose désormais plus ou mains acquise pour les
scientifiques. Et bien évidement, cette vie « extraterrestre »
est en rapport avec le synopsis de Prométhée
puisque, abordé franchement dans le précédant volume, ici, Christophe Bec va
encore plus loin dans ses propos et il semble désormais évidant pour le lecteur
que les extraterrestres sont derrière tous ces intriguant événements qui se
déroulent quotidiennement depuis une bonne semaine à 13 heures 13 précisément. D’ailleurs,
dans ce troisième tome, nous avons droit à un long dialogue entre l’un des
protagonistes principaux de l’intrigue et une ufologue où celle-ci expose toutes
les « preuves » de contacts
avec les extraterrestres au cours de l’Histoire humaine : Pilier de Delhi,
Carte de Piris Reis, Porte du Soleil et j’en passe et des meilleurs, tout
amateur de paranormal ou qui s’est intéresser, un tant soit peu, au phénomène,
sera en terrain familier, ce qui, pour la petite histoire, fut mon cas.
Christophe Bec pousse peut etre le bouchon un peu loin avec ces fameuses soit disant
« preuves », surtout que
certaines sont franchement hautement improbables, mais bon, après tout, Prométhée est avant toute chose une
fiction et ce n’est pas très gênant en soit.
Mais
le plus intéressant, en dehors de ce côté explicatif du tout extraterrestre, ce
sont ces multiples destins croisés apparemment sans grand rapports les uns avec
les autres mais qui n’en restent pas moins passionnants : ainsi, l’on
bascule allègrement, au fil des pages, d’une bande de conquistadors qui tombent
sur un vaisseau alien en pleine jungle amazonienne a un sous-marin américain
qui se retrouve subitement, sans explication, au sommet d’un arbre dans une
jungle, cela, en passant par des néandertaliens qui subissent les foudres de l’éruption
volcanique de Toba, celle qui aurait dut devoir détruire l’espèce humaine il y
a des dizaines de milliers d’années, une mission secrète russo-américaine qui
tombe, elle aussi, sur un vaisseau extraterrestre (un cigare) sur la face
cachée de la Lune, et, bien entendu, l’on retrouve également les quelques
protagonistes que l’on suit depuis le premier tome : la journaliste, le
directeur de la NASA, le golfeur, l’amoureux transit et le scientifique turque
qui va de découvertes en découvertes. Et tous ces destins, ces événements, se côtoient
et s’alternent en complexifiant de plus en plus l’intrigue car oui,
effectivement, si l’on a désormais un suspect idéal a ces évènements, les Aliens,
et ben, l’on n’en sait pas davantage, d’ailleurs, l’on s’aperçoit lorsque
surgit le final, au demeurant, qui s’achève sur un insoutenable cliffhanger, que
l’on est toujours aussi paumés devant cette avalanche d’énigmes qui nous
tombent dessus.
Vous
l’avez compris, une fois de plus, j’ai été captivé par ce nouveau tome de Prométhée. Christophe Bec, partant d’un
synopsis de départ pas forcément original – les extraterrestres, la théorie du
grand complot etc. – réussi la gageure de nous offrir une œuvre pour le moins
de fort bonne qualité et qui mérite que l’on s’y attarde. Bien évidemment, les
vieux amateurs de X-Files et autres passionnés
de paranormal y trouveront leurs comptes, mais les autres, plus cartésiens
feraient bien d’y jeter un coup d’œil tant cette bande dessinée, de par son
scénario, sa structure, son intrigue et ses dessins mérite le coup ; ah,
au fait, ici, visiblement débordé, le sieur Bec se fait aider pour la première
fois aux dessins par Alessandro Bocci, sans que cela ne dénote pas trop, mais
le principal, c’est que cette BD, Prométhée,
est, au bout de trois albums, toujours aussi bonne, et franchement, c’est le
principal… et vivement la suite !
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