lundi 4 février 2019

THE NEW TEEN TITANS – THE JUDAS CONTRACT


THE NEW TEEN TITANS – THE JUDAS CONTRACT

L’histoire commence peu après que Dick Grayson et Wally West se soient officiellement retirés du service actif. Bien que ne s'appelant plus lui-même Robin, Dick est toujours intrinsèquement impliqué dans l'activité des Titans. Le dernier protégé du groupe, Terra Markov, n’est pas un Titan à part entière, mais a certainement conquis le cœur et l’esprit de Changeling. Aucun des Titans ne soupçonne qu'elle les a secrètement espionnés au nom de son partenaire, le Terminator. Terra a fourni à Deathstroke des informations importantes concernant les Titans, y compris leurs identités secrètes. Au cours d'un exercice d'entraînement, les Titans commencent à comprendre à quel point Terra est mentalement instable. Après avoir enduré de nombreuses moqueries de Changeling, elle déclenche une attaque massive qui manque de le tuer et il faut l’intervention des autres Titans pour la calmer. Une fois que Terra a acquis toutes les informations dont elle a besoin, elle en informe Deathstroke, qui peut enfin mettre en pratique son plan.


The New Teen Titans – The Judas Contract
Scénario : Marv Wolfman, George Pérez
Dessins : George Pérez
Encrage : Romeo Tanghal, Dick Giordano, Mike DeCarlo
Couleurs : Adrienne Roy
Couverture : George Pérez
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo : The New Teen Titans – The Judas Contract
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 1983-1984
Langue d’origine : anglais
Editeur français : DC
Date de parution : 23 mai 2017
Nombre de pages : 192

Liste des épisodes
The New Teen Titans 28
The New Teen Titans 42-44
Tales of the Teen Titans Annual 3

Mon avis : Je ne vais pas prétendre que cela faisait une éternité que je souhaitais lire ce Judas Contract, point d’orgue indéniable de l’une des séries de chez DC les plus sous-estimées de nos jours, je veux bien évidement parler des Teen Titans, mais, en quelque sorte, je n’en n’étais pas loin… Il faut dire, comme je l’ai dit, qu’avec cet arc narratif, la série du duo composé de Marc Wolfman au scénario et de l’inimitable George Pérez aux dessins (et au scénario également) atteint des sommets narratifs qui, quelque part, ne surprendront que ceux qui ne jurent que par Marvel ou qui, tous simplement, sont trop jeunes pour savoir que les Teen Titans, au début des années 80, furent un des meilleurs comics au monde, rien que ça ! D’ailleurs, sur ce point, leur seul et unique rival furent les X-Men, chez Marvel, ce qui, vous vous en doutez, laisse imaginer a quel point cette série fut bonne. Mais là où Claremont fit très fort chez les mutants pendant une dizaine d’années, les portant au sommet du genre, du coté de DC, Wolfman et Pérez réussirent la gageure d’aller encore plus loin, défonçant allègrement les portes ouvertes, ce, avec des protagonistes adolescents, osant en faire des individus sexués – que ce soit entre membres du groupe ou entre certains et des hommes majeurs, bien plus agés ! Bien évidement, au cœur de ce Judas Contract, il y a le personnage de Terra, curieusement, qui aura davantage retenu l’intention du lecteur pour sa trahison et pour le fait que, tout juste âgé de 16 ans, elle s’envoyait en l’air avec un Deathstroke, fringuant quadragénaire – oui, il faut dire que, psychologiquement parlant, Terra est juste… comment dire… folle dans les grandes lignes. Mais en dehors de cela, comment ne pas rendre justice a Marc Wolfman et George Pérez qui, en la faisant apparaitre dans le vingt-huitième épisode de la série, avaient déjà décidés que la demoiselle serait en fait une espionne, la révélation n’ayant lieue qu’une douzaine d’épisodes plus tard, a la stupéfaction générale, que ce soit de ses compagnons mais aussi, et surtout, des lecteurs ! Autres temps, décidément, que ces années 80, où des auteurs pouvaient mettre en place des intrigues et des sous-intrigues sur des mois ou des années, ce, sans que les contraintes éditoriales débiles dut a la parution de trois ou quatre events par an ne viennent tout gâcher. Bien entendu, The Judas Contract souffre un peu par son coté rétro, de même, la lecture de celui-ci ne peut que prendre toute sa saveur que dans l’intégralité de la série – au vu de son déroulement dans le temps – plutôt que dans un simple album, comme ce fut le cas ici. Mais bon, en attendant, qui sait, que Urban, un jour, ne nous fasse le magnifique cadeau que serait la publication des New Teen Titans dans nos vertes contrées, il est indéniable, que, rien que pour le coté historique de la chose, The Judas Contract mérite le coup ; un must d’un autre temps, certes, mais d’une époque qui, incontestablement, était bien supérieure a l’actuelle du coté des grosses maisons d’éditions…


Points Positifs :
- Le point d’orgue incontestable d’une série, The New Teen Titans, qui, à l’époque, était tout simplement une des meilleures du marché – pour la petite histoire, leur seul rival était les… X-Men ! Il faut dire qu’ici, nous frôlons la perfection, ou presque : entre la révélation de la trahison de Terra, les origines de Deathstroke, Dick Grayson qui devient Nightwing et le final, dramatique, on ne s’ennui pas une seconde !
- Scénaristiquement, rendons justice aux deux auteurs, Wolfman et Pérez, qui ont imaginé tout cela, plus d’un an avant les faits – ainsi, dès le départ, Terra était une espionne de Deathstroke, mais a aucun moment, le lecteur ne pouvait s’en douter…
- Même si les dessins de George Pérez commencent à accuser un peu leur âge, force est de constater que ceux-ci restent de grande qualité et que, sans nul doute, ils raviront les plus vieux d’entre nous.
- Tandis que, à la même époque, chez les X-Men, Claremont nous proposait une Kitty Pride bien gentillette avec sa chaste amourette pour Collossus, chez les Teen Titans, nous avons Terra, qui, a 16 ans, picole, fume et s’envoie en l’air avec un type qui a l’âge d’être son père ! C’est tout de même plus osé !

Points Négatifs :
- Une œuvre qui s’inscrit dans la durée, du coup, lire The Judas Contract sans le reste de la série, c’est un peu compliqué et on y perd une bonne partie de sa saveur…
- Certains lecteurs, plus modernes, risquent de tiquer un peu devant le style un peu vieillot de George Pérez, même si, cela reste une affaire de gouts.
- Quand-est ce que les éditions Urban daigneront s’occuper de nous proposer une intégrale des New Teen Titans ? Sincèrement, cette série le mérite fort bien.

Ma note : 8,5/10

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