mardi 5 février 2019

COMPLAINTE DES LANDES PERDUES – SIOBAN


COMPLAINTE DES LANDES PERDUES – SIOBAN

A la veille du mariage de Lord Blackmore et Lady O'Mara, Veuve du légendaire loup blanc, un étrange guerrier vêtu de noir débarque sur les côtes de l'Erin Dulea. C'est un guerrier du pardon, il est à la recherche d'une jeune élue. Grâce à elle, il pense pouvoir faire retentir la complainte des landes perdues Le mariage en lui-même est un arrangement sordide, fruit des manœuvres de Lord Blackmore, stéréotype jusqu'au bout des ongles du suppôt de Satan, et du Mage Bedlam, suzerain sanguinaire. Le lendemain des noces, Sioban, fille de Lady O'Mara et du loup blanc, jeune et tumultueuse effrontée sans peur, tue dans une rixe l'envoyé du mage Bedlam.


Complainte des Landes Perdues – Sioban
Scénario : Jean Dufaux
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Graza
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Dargaud
Genre : Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 10 janvier 1993
Nombre de pages : 56

Mon avis : Cela devait être l’une des sagas majeures de la bande dessinée de ce début d’année, du moins, tel avait été ma décision, profiter de ces premières semaines de 2019 pour, enfin, me lancer dans la découverte de ce qui est l’un des cycles de Fantasy les plus connus, sous nos latitudes, depuis trois décennies, cette fameuse Complainte des Landes Perdues. Pourtant, alors que j’étais plutôt enthousiaste vis-à-vis de cette œuvre, contrairement a Berserk, autre saga que j’avais décidé de découvrir en 2019, force est de constater que ce premier tome m’aura laissé pour le moins dubitatif, voir même, qu’il m’aura déçu… Pourtant, cette Complainte des Landes Perdues avait tout pour me plaire : un scénariste, Jean Dufaux, que l’on ne présente plus, un dessinateur, Grzegorz Rosinski, qui m’a enchanté dans Thorgal et que l’on présente encore moins, ainsi qu’un postulat de départ qui, a défaut d’être original, n’en restait pas moins plaisant. Or, justement, le problème est peut-être là, du moins, à mes yeux : en effet, si pour ce qui est des dessins, c’est avec un plaisir non dissimulé que j’ai retrouvé un sieur Rosinski avec son style de jadis – c’est-à-dire, avant ses essaies de peinture directe comme c’est devenu le cas, depuis quelques années, dans Thorgal – scénaristiquement, tout cela est franchement léger et est tellement prévisible, tellement convenu, qu’ici, ce n’est plus une simple impression de déjà-vu que l’on ressent, c’est presque du copié/collé de tout un tas d’autres œuvres du même genre ! Ainsi, entre une jeune héroïne héritière d’un prestigieuse lignée qui devra batailler pour retrouver son bien, le vieux guerrier bourru, une tante un peu délurée, une bestiole tout droit sortie de La Quête de l’Oiseau du Temps, une flopée de méchants agissant pour un sorcier et tout un tas de noms celtiques – qui, comme chacun sait, attirent toujours un certain public – ce premier volume des Complaintes des Landes Perdues et un véritable condensée de tellement d’œuvres que, toutes les citées serait fastidieux. Du coup, une fois parvenu a la dernière page, je n’ai ressenti nulle envie de découvrir la suite, ce que je ferais quand même, par curiosité et parce que je possède l’intégralité du premier cycle. Mais en toute sincérité, a moins d’une énorme surprise dans les prochains volumes, cette saga risque d’être l’une de mes grosses déceptions de cette année !


Points Positifs :
- Le plaisir de retrouver Grzegorz Rosinski dans une saga autre que Thorgal mais aussi, et surtout, à une époque où il était au sommet de son art, artistiquement parlant.
- Si vous êtes un inconditionnel de la fantasy a la française, saupoudrée, comme il se doit, d’un soupçon de celtisme, tout en n’étant pas très regardant sur les divers emprunts que l’on retrouve dans ce premier tome, alors, Complainte des Landes Perdues pourra vous plaire.
- Quelques protagonistes sortent du lot, je ne le nie pas, de même, l’intrigue est loin d’être désagréable.

Points Négatifs :
- Un manque total d’originalité, des emprunts a d’autres œuvres tellement flagrants que certains frisent le plagiat, bref, si vous souhaitez lire une œuvre de Fantasy qui sort du lot, ce n’est pas Complainte des Landes Perdues qu’il vous faut, du moins, pour ce qui est de ce premier volume…
- Un scénario qui, par la force des choses, sent le déjà vu…
- La plupart des protagonistes – même ceux qui possèdent une once de charisme – sentent à plein nez le déjà-vu, au point que l’on a davantage à faire a des archétypes qu’a des personnages.
- Mais que fait le Fourreux de La Quête de l’Oiseau du Temps par ici !?

Ma note : 6/10

Aucun commentaire: