HOKUTO
NO KEN – TOME 12
A
la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la
civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants
forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la
nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau
monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts
arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait
surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles
et les sans défense. Entouré d’une aura démoniaque, Hyoh traverse le pays seul
sur son cheval. Au bout d’un moment, Nagato et ses quatre serviteurs se
dressent sur sa route. Ce sont les cinq plus loyaux serviteurs de Hyoh mais ils
lui annoncent que, au vu du changement de comportement de celui ci, ils ont
décider de le quitter : désormais, ils ont compris que jamais leur maitre
ne renverserait le terrible Kaioh. Sans éprouver le moindre regret, Hyoh les
exécute. Son combat à venir contre Kenshiro s’annonce donc déjà terrible...
Hokuto no Ken – Tome 12
Scénariste
: Buronson
Dessinateur : Tetsuo
Hara
Genre : Shônen
Type
d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre
en vo : Hokuto no Ken vol.12
Parution
en vo : 08 janvier 1988
Parution
en vf : 20 janvier 2016
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Kazé
Manga
Nombre
de pages : 368
Mon
avis : Depuis le début du second cycle
de Hokuto
no Ken, j’ai eu l’occasion de vous dire à de
multiples reprises que celui-ci serait inférieur au premier, que, quelque part,
le manga aurait dut s’achever avec la mort du puissant et charismatique Raoh
et que, au final, la déception finirait par être au rendez vous et que la
qualité narrative allait tellement baissée que même les fans les plus ultras du
manga finiraient par jeter l’éponge… Et, quelque part, ce douzième tome de
l’intégrale de la saga est le parfait exemple que quelque chose ne tourne
franchement plus rond du coté de Hokuto
no Ken et que, plus le temps passe, plus les défauts prennent de
l’importance dans la saga. En effet, jusqu’ici, si ce second cycle n’était pas
exceptionnel en soit, il s’en sortait, plus ou moins, par le biais de quelques
bonnes idées – l’île des Démons – et, surtout, par quelques protagonistes
franchement charismatiques – Falco, Shachi, Hyoh – qui, a eux seuls, sauvaient
les meubles. Le souci c’est que, au fil des volumes, on avait tendance à tomber
soit dans le grand n’importe quoi – une partie de l’affrontement entre Han et Kenshiro
qui lorgnait carrément du coté de Dragon
Ball – soit dans une réédite de tout ce que l’on avait déjà vu moult fois
dans le manga depuis le début de celui-ci. Et les auteurs n’ont rien fait, mais
alors, strictement rien, pour sortir de cette spirale négative où ils auront
plongé eux-mêmes leur création, comme on peut le voir, tristement, dans ce
douzième volume… Ainsi, après avoir inventer un frère à Kenshiro et nous avoir
appris que Raoh, Toki et ce dernier étaient nés sur l’île des Démons, Buronson
et Hara ont osés faire de Kaioh le frère ainé de… Raoh et de Toki – et d’une
jeune femme qui apparait à peine et dont on se demande, vu sa jeunesse, a quel
moment elle est née vu que la mère de tout ce petit monde est morte quand ses
ainées avaient, sensiblement, dix ans. Une débilité pour le moins flagrante,
une de plus me direz vous, surtout que, histoire de ne pas se fouler, Kaioh a
la même tête que Raoh – mais avec une cicatrice en plus. Bref, quelque part, on
reprend les mêmes et on recommence, sans oublier que, au passage, on modifie
totalement le passé d’une bonne partie des protagonistes majeurs du premier
cycle, les auteurs se moquant littéralement de toutes les incohérences qui
apparaissent aux yeux des lecteurs, des lecteurs, franchement, de plus en plus
dubitatifs devant ce qu’ils découvrent… Alors, certes, Tetsuo Hara à beau nous
livrer des planches pour le moins superbes, cela ne suffit nullement a sauver
un scénario de plus en plus discutable, de même, si l’affrontement entre
Kenshiro et Hyoh marque les esprits, si Shachi est toujours aussi charismatique
et que son sacrifice ne nous laissera pas indifférent, tout cela ne suffit pas
a nous enlever de la tête que, décidément, plus les tomes défilent, plus la
qualité de celui-ci baisse dangereusement. Mais le pire, justement, c’est que
ce n’est pas finit, loin de là et que la suite sera encore pire !
Points
Positifs :
-
Un douzième tome nettement moins abouti que ses prédécesseurs mais qui réussit
à s’en sortir grâce a l’affrontement fraternel entre Kenshiro et Hyoh qui, ma
foi, a de quoi marquer les esprits. De même, Shachi, toujours aussi
charismatique, continue à sortir nettement du lot et son intervention face a
Hyoh puis son sacrifice devant Kaioh ne laissera pas le lecteur indifférent.
-
Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara, malgré son style assez particulier,
livre une prestation fidèle à sa réputation, c’est-à-dire, excellente. Sur ce point,
au moins, on ne peut pas critiquer le manga.
-
Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la
diffusion de Ken le Survivant à la télévision, alors, vous
serez nettement plus réceptif à ce manga.
-
Cette réédition par les éditions Kazé est plutôt bonne dans
l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes, bien moins
respectueuses du matériel originel.
Points
Négatifs :
-
Le plus mauvais tome du manga depuis les débuts de celui-ci. Certes, pour le
moment, il y a encore quelques idées et quelques protagonistes qui sauvent,
plus ou moins les meubles, mais c’est bientôt finit tout cela…
-
Kenshiro a donc un frère ainé, Hyoh qui, au passage, a perdu la mémoire – comme
c’est pratique – mais le pire, c’est que Raoh et Toki ont, eux-mêmes, un autre
frère – et une sœur dont on se demande a quel moment elle est née – le fameux
Kaioh, qui les as connus lorsque tout ce petit monde vivait sur l’île mais dont
personne ne parle jamais avant que le lecteur n’apprenne son existence.
-
Kaioh a la même tête que Raoh, franchement, n’importe quoi ! Ils ne
pouvaient pas nous pondre un personnage différent, voir, soyons fous, quelqu’un
qui n’avait rien à voir avec Raoh et Toki ? Mais non, il vaut mieux se
contenter d’user jusqu’à la corde et l’ubuesque les mêmes grosses ficelles…
-
Des combats qui tombent de plus en plus dans le grand guignolesque !
-
Bien entendu, Hokuto no Ken est un manga d’une violence rare
et assez particulier, ce qui ne plaira pas à tout le monde.
Ma
note : 6,5/10
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