HOKUTO
NO KEN – TOME 11
A
la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la
civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants
forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la
nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau
monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts
arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait
surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles
et les sans défense. Ken apprend de la bouche de Leia comment Shachi est devenu
un monstre d’ambition après avoir appris le Hokuto, mais aussi que les trois
Rashô, les hommes les plus forts du continent, sont des maîtres de cet art
martial. Malgré son amour pour lui, la jeune femme demande donc à Ken de
l’arrêter, même si le seul moyen pour cela serait de le tuer. Mais Ken lui
demande de ne pas renoncer : il lui ramènera Shachi, vivant... Ce dernier, de
son côté, se présente devant Han, le plus faible des trois Rashô qui dirigent
le pays. Déguisé en loqueteux, il dit être venu lui offrir Lynn, mais Han
détecte son aura de combattant et le démasque. Un court combat s’engage mais Shachi
n’est vraiment pas à la hauteur. Pourtant, le jeune homme l’avait prévu et
évite de se faire tuer grâce à une plaque en fer placée sous ses vêtements.
Laissant Lynn aux mains du Rashô, Shachi s’enfuit alors, prédisant au dirigeant
que la jeune fille amènera la mort sur lui. Han ne comprend pas mais n’a pas
vraiment le temps de se poser des questions car Ken est déjà là. Le combat
s’engage, et Han comme Kenshiro vont devoir dépasser leurs limites...
Hokuto no Ken – Tome 11
Scénariste
: Buronson
Dessinateur : Tetsuo
Hara
Genre : Shônen
Type
d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre
en vo : Hokuto no Ken vol.11
Parution
en vo : 08 janvier 1988
Parution
en vf : 07 octobre 2015
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Kazé
Manga
Nombre
de pages : 368
Mon
avis : Depuis le début
du second cycle de Hokuto
no Ken, je laissais sous entendre que celui-ci serait inférieur au
premier, que, quelque part, le manga aurait dut s’achever avec la
mort du puissant et charismatique Raoh et que, ma foi, si cela avait été le
cas, l’œuvre de Buronson et de Tetsuo Hara, ainsi, aurait été quasiment
parfaite. Or, comme vous le savez, ce ne fut pas le cas et, poussez par le
succès, les deux hommes décidèrent donc de faire revenir Kenshiro quelques
années plus tard et de le faire s’opposer a de nouveaux adversaires tous plus
puissants les uns que les autres. Pourtant, malgré le manque d’originalité
notable d’un scénario qui se reposait sur ses lauriers, jusqu’à maintenant, Hokuto no Ken s’en sortait plus ou moins
bien : bien entendu, ce second cycle reposait énormément sur ses
protagonistes charismatiques au possible comme Falco et Shachi, pour ne citer
que les exemples les plus évidents. Le premier, hélas, s’en est aller un peu
trop rapidement dans le tome
précédent, cependant, il reste le second et, accessoirement, dans ce
onzième tome, quelques petits nouveaux qui marquent les esprits, comme Han et Hyoh.
Bref, une fois de plus, pour ce qui est des protagonistes, il n’y a rien à
redire, les auteurs sont toujours aussi doués pour nous proposer des figures
marquantes – même si le fameux Kaioh qui est le potentat local apparait comme
étant trop brutal pour être honnête – cependant, a un moment donné, même ces
derniers ne suffisent pas pour dissimuler tous les défauts narratifs qui, au
passage, sont de plus en plus nombreux… Ainsi, prenons le cas Han : le
combat entre ce dernier et Kenshiro marque les esprits, c’est un fait et cela
fait plaisir de voir notre héros en difficulté, cependant, cet affrontement
finit par tomber dans le grand guignolesque lorsque les deux combattants se
retrouvent entourés par des rochers en lévitations et que le lecteur se croit,
tout à coup, en train de lire un volume de Dragon
Ball ! Ensuite, il y a cette idée un peu saugrenue comme quoi Raoh,
Toki mais aussi Kenshiro seraient originaires de cette île des démons : on
nous refait le passé des personnages là et, au passage, on finit même par
oublier les fameux parents des deux premiers. Pour le reste, que dire ?
Hyoh frère de Kenshiro ? Ma foi, a la rigueur. Kaioh ? Une brute
implacable mais le pire est à venir. Shachi ? Oui, heureusement qu’il est
là celui-là même s’il apparait rapidement comme étant nettement moins puissant
que tout ce petit monde. Quand à Kenshiro qui se prend une dérouillée de Kaioh ?
Ma foi, cela nous change des combats trop faciles. Bref, un onzième tome qui s’avère
être mi-figue mi-raisin et qui a de plus en plus de mal a cacher les défauts d’un
manga qui, encore une fois, aurait dut se contenter de son premier cycle…
Points
Positifs :
-
Un onzième tome loin d’être parfait et franchement inférieur a ses prédécesseurs
mais qui s’en sort encore, plus ou moins bien, par le biais d’un affrontement
dantesque entre Kenshiro et Han, mais aussi par des protagonistes franchement
charismatiques : Shachi, bien entendu, que l’on connaissait déjà, mais
aussi Hyoh, le frère ainé de Ken, un peu sortit de nulle part et qui ne se
souvient plus de son cadet.
-
Voir Kenshiro se prendre une dérouillée, cela nous change… même si on se doute
bien que, tôt ou tard, il fera mordre la poussière a son adversaire.
-
Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara n’a jamais été aussi bon et nous livre
une prestation magnifique. Franchement, on frôle l’excellence par
moments !
-
Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la
diffusion de Ken le Survivant à la télévision, alors, vous
serez nettement plus réceptif à ce manga.
-
Cette réédition par les éditions Kazé est plutôt bonne dans
l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes, bien moins
respectueuses du matériel originel.
Points
Négatifs :
-
L’affrontement entre Kenshiro et Han débute fort bien puis tombe un peu dans le
grand n’importe quoi lorsque des rochers s’envolent puis lévitent tout autour
des combattants. Ici, nous sommes à mille lieux de ce que nous proposait le
manga depuis ses débuts et l’on se croirait davantage dans Dragon Ball Z que dans Hokuto
no Ken.
-
Raoh, Toki et même Kenshiro sont originaires de l’île des Démons ! Mouais,
les auteurs modifient le passé de leurs personnages et ce n’est pas très
judicieux…
-
Comme je l’avais déjà souligné auparavant, pour ce qui est du fond et de la
forme, Buronson use et abuse des mêmes vieilles ficelles et que ce second cycle
apporte très peu de véritables nouveautés pour véritablement mériter le détour…
-
Bien entendu, Hokuto no Ken est un manga d’une violence rare
et assez particulier, ce qui ne plaira pas à tout le monde.
Ma
note : 7/10
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