mardi 11 mars 2014

STATION TO STATION


STATION TO STATION

David Bowie

1 - Station to Station (David Bowie) 10:11
2 - Golden Years (David Bowie) 4:00
3 - Word on a Wing (David Bowie) 5:50
4 - TVC15 (David Bowie) 5:31
5 - Stay (David Bowie) 6:13
6 - Wild Is the Wind (Ned Washington, Dimitri Tiomkin) 6:00


Station to Station
Musicien : David Bowie
Parution : 23 janvier 1976
Enregistré : octobre à novembre 1975
Durée : 38:08
Genre : Rock, Funk, Soul
Producteur : David Bowie, Harry Maslin
Label : RCA

Musiciens :
David Bowie : chant, guitare, saxophones ténor et alto, Moog, mellotron
Carlos Alomar : guitare
Roy Bittan : piano
Dennis Davis : batterie
George Murray : basse
Warren Peace : chœurs
Earl Slick : guitare

Mon avis : Il est indéniable qu’il existe des albums qui nous touchent tellement qu’on a qu’un seul regret à leurs sujets, ne pas pouvoir les réécouter comme si c’était la toute première fois qu’on les découvrait ; car incontestablement, et encore aujourd’hui, je me souviens comme si c’était hier de l’entrée en matière de ce Station to Station, ce bruit de train qui traverse la nuit, cette rythmique en forme de marche et, au bout d’un certain temps, la voix toujours aussi envoutant de David Bowie qui déclame ces quelques mots : « The return of the Thin White Duke, throwing darts in lovers' eyes »… Ah, une quasi jouissance que ce début de la chanson éponyme, accessoirement, probablement l’une de mes chansons préférées de Bowie ; et ce n’est que le début… Car si dans la longue discographie du chanteur aux yeux vairons, Station to Station n’est pas l’album qui est le plus souvent cité par les critiques, si celui-ci est franchement méconnu du grand public, depuis que je l’ai découvert, il y a de cela presque deux décennies, j’en ai fait l’un de mes préférés, si ce n’est mon préféré, tout simplement. Album de transition entre la période glam qui bascula dans la soul avec Young Americains et la trilogie berlinoise à venir avec Brian Eno, Station to Station, malgré l’impression qui s’en dégage d’etre entre deux feux, entre plusieurs styles différents, cette soule qui penche de plus en plus vers les groupes électroniques allemands, est un grand, que dis-je, un énormissime album ; et pourtant, dire qu’à l’époque, Bowie, complètement défoncé a la coke, prétendra qu’il ne souvenais même pas des séances d’enregistrement… Pas grave me direz-vous au vu du résultat car, entre la chanson qui donne son titre à l’album, somptueuse et inoubliable, Golden Years, d’abord destinée à Elvis et que celui-ci daigna refuser, le magnifique Word on a Wing, encore un très grand moment de l’album où on a l’impression que le mince duc blanc s’envole vers les cieux, voir même TVC15 ou Stay, la première, entrainante a souhait, et la seconde, un pur bijou funk, tout est parfait de bout en bout dans cet album., y compris la reprise finale, Wild Is the Wind où Bowie nous livre une somptueuse performance vocale. Alors, un chef d’œuvre ce Station to Station ? Sans aucun doute ! Méconnu ? Sans nul doute aux yeux du grand public, mais qu’importe, les fans, eux, savent quelle pépite David Bowie offrit au monde en cette lointaine année 1976…


Points Positifs :
- Album de transition entre deux périodes musicales de la carrière de Bowie, Station to Station n’en est pas moins une pure merveille, et, accessoirement, la preuve évidente que même les albums de transitions peuvent etre excellents et rentrer dans la légende.
- Que dire, tout est parfait dans cet album : musicalement, vocalement, c’est le top et ce mélange de soul, de rock et de pop, mâtiné et de plus en plus inspiré par des groupes comme Kraftwerk et consorts accouche au final d’un son inoubliable et qui n’a pas pris une ride malgré son âge.
- Toutes les chansons sont de pures merveilles, certaines certes plus que d’autres, mais tout de même ; et dire que Bowie n’était pas au sommet de sa forme physique en plus – cocaïne oblige.
- Le début de Station to Station, ah…. J’en ai encore des frissons !
- Froid, complètement détaché du monde qui l’entoure, l’incarnation d’alors de Bowie, ce Thin White Duke, fait froid dans le dos mais qu’est-ce qu’elle lui va diablement bien.

Points Négatifs :
- Comme il faut bien chipoter un peu, la photo de la pochette, tirée du film The Man Who Fell to Earth, que Bowie venait de finir de tourner, n’est pas l’une de ses plus réussies…

Ma note : 9,5/10

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