KELTOS
– LA GRANDE QUÊTE
Les
Cimbres arrivent en vue de la cité d’Ys afin de la détruire. Le roi Pendragon
n’a que faire des avertissements de sa sœur Morgan : il préfère s’enivrer
plutôt que de donner l’ordre à son armée de protéger la cité. Au même moment,
Ursus et ses compagnons arrivent en vue de l’île blanche. Sur place, ils ne
trouvent qu’un pêcheur qui ne souhaite pas les aider à traverser. En fait,
c’est l’île qui enverra des bateaux pour les récupérer, le moment venu. En
attendant, ils montent leur camp sur la berge et méditent sur leur sort. Le
corbeau raconte alors une histoire sur sa rencontre avec un dieu. Une histoire
sombre, dont l’issue le mena à l’exil avec, en prime, une malédiction comme
fardeau. Au petit matin, le pêcheur leur annonce que les barques sont arrivées
sur la plage. Ils embarquent à bord et prennent la direction de l’île blanche.
Sur place, ils ne rencontrent personne, hormis de milliers d’os qui jonchent la
plage. A ce moment, une ombre apparaît contre la falaise. Il s’agit d’une
vielle femme gardienne des lieux qui reconnaît de suite ces arrivants. Ursus
demande alors à la vieille ou se trouve la lance de Lug…
Keltos – La Grande Quête
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O’Grady
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Heroic-Fantasy,
Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 22
septembre 2010
Nombre
de pages : 55
Mon
avis : Indéniablement, Le
Corbeau des Batailles, premier
volet de Keltos, œuvre du duo Pécau/Kordey, m’avait enchanté
de par l’univers et l’époque abordé : les celtes, a l’époque grecque, et
plus précisément la méconnue razzia effectuée par ceux-ci sur Delphes en 279 av
JC et l’autre bataille des Thermopyles, mais aussi, Pécau oblige, de part les
liens évidant de par les noms des protagonistes avec les légendes Arthuriennes,
avec un décalage de mille ans qui aura put faire sauter au plafond les puristes
mais qui, de mon point de vu, ne m’aura pas gêner plus que cela. Après tout,
dans une œuvre de fiction, il y a «
fiction » et cette évidence ne saute pas forcement aux yeux de tout le
monde, ainsi, si les auteurs on fait remonter le mythe Arthurien a une époque
aussi reculée, autant prendre la chose comme ce qu’elle est : un divertissement
avant tout. Et puis, accessoirement, cela vaut mieux que de se taper pour la
millième fois les chevaliers de la table ronde, Merlin et Excalibur en plein
moyen âge hollywoodien, ce qui, historiquement, est bien plus une hérésie, mais
bon… Ceci étant dit, qu’en est-il de ce deuxième tome ? Voilà la question qui nous
préoccupe aujourd’hui. Si dans Le Corbeau des Batailles, nous
faisions connaissance avec l’univers et les divers protagonistes de la série,
dans La Grande Quête, le lecteur, en territoire connu désormais,
s’attend le plus naturellement du monde à ce que l’intrigue suive son cour et
se développe. Ayant laissé, a l’issu du premier volume, les personnages
principaux de la saga devant la quête des trois objets sacrés de leur peuples,
afin qu’Ursus, le fameux « Roi perdu »,
puisse prendre la tête des siens face a la menace des envahisseurs Cimbres, ce
deuxième tome débute de la meilleure des manières par les souvenirs du fameux
Corbeau des Batailles, ancien mercenaire ayant servis Carthage dans ses guerres
contre les hellènes et le lecteur, ravi d’en savoir plus sur le passé de ce
personnage charismatique sera confronté a la violence de l’époque, bien servie
par un Kordey au sommet de son art, et apprendra également pourquoi ce
personnage est maudit, et aussi, qui le poursuit. Et c’est là l’un des grands
tournants dans ce cycle, l’entrée de plein pied dans le surnaturel. Si dans le
premier volume de Keltos, celui-ci était esquissé, c’était plus
dans le sens folklorique qu’autre chose, après tout, rien ne laissait présager
la suite : les druides n’avaient rien de franchement exceptionnels,
ressemblants plus a des charlatans qu’autre chose, et les allusions a la magie
et aux légendes ne laissaient en rien présager que celles-ci étaient réelles ;
de même, ces fameux trois objets sacrés n’avaient, a priori, rien de magique.
Or la, tout s’accélère est l’on ne peut plus nier la réalité des faits : déjà,
et c’en est même inattendu, des Dieux marchent parmi les hommes, mais pas des
divinités omniscientes comme dans l’Ancien Testament, mais bel et bien des
Dieux dits primordiaux, plus « humains »
dans leur comportement tels des divinités grecques ; sauf que dans le cas
présent, celles-ci sont celtes pour la plupart (mais bon, vu que selon les
divers peuples de l’antiquité, les Dieux n’étaient que des variantes locales
des mêmes archétypes primordiaux, l’on pourrait presque dire que, a part les
noms, c’est presque du pareil au même dans de nombreux cas). Ensuite, la magie
n’est pas si irréel que cela : si dans le premier tome de Keltos,
or quelques visions et rêves, celle-ci ressemblait plus a du charlatanisme qu’a
autre chose, là, il serait difficile au lecteur de ne pas se convaincre de son
existence. Bref, Pécau et Kordey nous on contacter une bonne petite BD où se
mêlent, pour notre plus grand plaisir, mythes, divinités et civilisation celtes
et grecs (intéressant par ailleurs d’opposer ces deux civilisations vu que l’on
a plus l’habitude de voir les celtes face aux romains, c'est-à-dire à une
époque plus récente de l’Histoire), matinée de légendes a consonances
Arthuriennes, mais où des personnages du nom de Jason (pour les connaisseurs)
et ou une cité état comme Carthage est présente nous présente un formidable
panorama des civilisations méditerranéennes antiques. Ainsi donc, La
Grande Quête est dans la droite ligne de son prédécesseur et les
lecteurs qui auront apprécié le premier volume de la saga seront une fois de
plus ravis de retrouver un univers et des protagonistes qui valent amplement le
détour ; Jean Pierre Pécau, même s’il a ses défauts et que bien souvent, a tendance
a trop en faire, n’en reste pas néanmoins un excellant scénariste qui a le don
de captiver ses lecteurs, quant a Igor Kordey, franchement, il m’épates
d’albums en albums et celui-ci est une véritable petite merveille ; il aura
fallu le temps pour que l’ancien illustrateur des X-Men arrive
a maturité, mais depuis, ce n’est que du bonheur. Franchement, pour moi, Kordey
est l’un de mes dessinateurs préférés à l’heure actuelle. Bref, vous l’avez
compris, La Grande Quête, deuxième tome de Keltos, sans
être non plus exceptionnel, il ne faut pas exagérer non plus, vient confirmer
tout le bien que je pensais de cette sympathique et intéressante énième série
du duo magique de L’Histoire
Secrète, Pécau et Kordey, une série a l’univers original, avec des
personnages qui n’ont pas encore livrés tous leurs secrets et leurs potentiel
et dont la suite promettait énormément… Hein, comment, j’ai user du
conditionnel ? Bah oui, voilà le problème : La Grande Quête est paru en 2010, nous sommes en 2018, depuis,
Pécau et Kordey ont sortis bien d’autres œuvres et toujours aucune nouvelle d’un
éventuel troisième tome qui, je le crains fortement, restera a jamais lettre
morte… Mais quel dommage au vu du potentiel de cette série !
Points
Positifs :
-
Après un premier volume qui mettait en place l’univers, la trame générale et
les protagonistes, on entre vraiment dans le vif du sujet avec ce second tome
qui se permet le luxe de rehausser le niveau général de l’ensemble, ce qui, ma
foi, est une gageure.
-
Une intrigue de plus en plus captivante, bourrée de rebondissements, inventive
et qui vous tiendra en haleine de la première à la dernière page.
-
L’arrivée massive du fantastique dans le récit. Ainsi, ici, les dieux marchent
parmi les hommes, la magie existe, de même que certaines créatures peu
communes.
-
Un Igor Kordey au top de sa forme et qui livre une prestation par moments
excellente… du moins, pour ceux qui adhèrent a son style.
-
Cette ambiance particulière qui mêle habilement légendes Arthuriennes et
histoire.
-
Une nouvelle fois, une couverture plutôt réussie.
Points
Négatifs :
- Cela
fait huit ans que l’on attend le troisième tome ! Non seulement c’est
incompréhensible au vu du potentiel de la série, mais en plus, on n’a droit a
aucune nouvelle, aucune déclaration comme quoi Keltos avait été stoppé. Alors, aurons nous droit, éventuellement,
a la conclusion de cette œuvre un jour ou devrons nous faire une croix dessus ?
-
Les habituels détracteurs de Jean-Pierre Pécau et d’Igor Kordey trouveront
probablement a redire, mais bon, cela est davantage dut a une simple affaire de
gouts personnels…
Ma
note : 8/10
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