IN
THE COURT OF THE CRIMSON KING
King
Crimson
1 - 21st Century Schizoid Man, incluant Mirrors (Fripp,
McDonald, Lake, Giles, Sinfield) 7:20
2 - I Talk to
the Wind (McDonald,
Sinfield) 6:05
3 - Epitaph, incluant March for No Reason et Tomorrow
and Tomorrow (Fripp, McDonald, Lake, Giles, Sinfield) 8:47
4 - Moonchild, incluant The Dream et The
Illusion (Fripp, McDonald, Lake, Giles, Sinfield) 12:11
5 - The Court of
the Crimson King, incluant The
Return of the Fire Witch et The Dance of the Puppets (McDonald,
Sinfield) 9:22
In the Court of the Crimson King
Musicien
: King
Crimson
Parution
: 10 octobre 1969
Enregistré : Juin
1969 – Août 1969
Durée : 43:54
Genre
: Rock
Progressif
Producteur : King
Crimson
Label
: E.G.,
Island
Musiciens :
Robert
Fripp : guitare
Ian
McDonald : flûte,
clarinette, vibraphone, claviers, mellotron, chœurs
Greg
Lake : basse, chant
Michael
Giles : batterie, percussions,
chœurs
Peter
Sinfield : textes et
illumination
Mon
avis : Autre temps, autre lieu, remontons plus
deux décennies en arrière, a une époque où l’existence même de ce blog aurait
été impossible et où mon principal loisir, alors, était d’écouter de la
musique. Car oui, pendant une bonne partie des années 90, je m’étais constituer
une collection non négligeable d’albums – entre 200 et 300, je ne me souviens
plus du nombre exact – dont j’ai dut, quelques années plus tard, revendre une
bonne partie afin de faire face à quelques aléas de la vie qui m’auront bien
plomber une partie de mon existence ; mais bon, ce n’est ni le lieu ni le
moment d’en parler. Mais pour en revenir à cette fameuse collection de CDs, car
à l’époque, on ne téléchargeait pas, on achetait – avant des vinyles, puis des
K7 avant de passer, donc, aux CDs – vu que l’on n’avait pas trop le choix non
plus, bref, cette collection, débuté par ce que je peux appeler sans problèmes
les classiques, d’abord les Beatles puis les Stones, Pink Floyd et surtout
axée, musicalement, dans les décennies 60 et 70, en dehors de quelques exceptions
notables, possédait des disques célèbres et que tout amateur de rock et de pop
connait sur le bout des doigts, d’autres bien plus obscurs et même, je ne le
nie pas, quelques étrangetés uniquement connues d’un petit nombre. Alors,
forcément, dans cette vaste collection que je possédais alors, il y eut
quelques ratés, ce qui, en soit, était presque normal : tout ne peux pas
nous plaire. Mais pour parfaire cette collection, que j’ai acquise petit à
petit au début, puis par paquet de dix albums quand l’envie m’en prenait, je
m’aidais de la presse spécialisé, et plus particulièrement d’un hors-série
de Rock & Folk, celui consacré aux 300
plus grand albums de tous les temps et qui me permis de découvrir,
non seulement, de pures merveilles, mais également, de parfaire ma propre
culture musicale. Mais, comme je vous le disais en préambule, c’était un autre
temps, un autre lieu… Et donc, parmi ces merveilles que j’avais pu acquérir à
l’époque, il y avait un curieux album, a la pochette pour le moins hideuse
(pourquoi le nier, c’est le cas, et ce, même si elle est devenu mythique
depuis), d’un groupe que je ne connaissais pas le moins du monde : King
Crimson. Cet album, vous l’avez compris, c’est In the Court of the
Crimson King dont le titre, a lui seul, est déjà tout un programme,
comme la pochette, bien entendu, et surtout… son contenu. Mais procédons par
ordre… Mon hors-série de Rock & Folk sous le coude et
étant familiariser avec un certain Robert Fripp que je connaissais pour
ses collaborations avec Brian Eno, puis, sur Heroes,
avec David Bowie, j’étais vraiment curieux de découvrir le potentiel d’un album
dont j’avais entendu énormément de bien. Il faut dire qu’à l’époque, je
fonctionnais de la sorte : un artiste ou un groupe me plaisait, cela me
permettait d’en découvrir un autre, puis, suivant les collaborations ou
affinités d’untel, j’en découvrais encore d’autres, encore et encore ce qui
faisait qu’en partant, par exemple, de David Bowie, je pouvais arriver à King
Crimson en passant par Brian Eno, les Roxy Music, les Talking Heads, John Cale,
le Velvet Underground et Lou Reed. Mais bon, le temps passe, je parle, je
parle, et je m’aperçois que je vous raconte surtout ma vie et que je n’ai
toujours pas parlé de ce qui nous devrait intéresser principalement ici, la
critique de ce In the Court of the Crimson King. Donc, après le
choc graphique, car comment ne peut-il ne pas en être autrement au vu de la
pochette de cet album (mais au moins, que l’on aime ou pas, non seulement, cela
ne laisse pas indifférent, mais, qui plus est, cette fichue pochette est
culte !), le choc musical, et ce, dès les premières secondes : encore
aujourd’hui, après l’avoir écouter un nombre incalculable de fois, je ressens
toujours les mêmes frissons à l’écoute de 21st Century Schizoid Man,
véritable apocalypse que se déchaine, après quelques secondes, mélange de jazz
et de hard-rock, sauvage mais irréprochablement maîtrisée, avec des breaks
divins et la voie, totalement halluciné d’un Greg Lake en pilotage automatique.
Ce titre, d’une rare violence pour l’époque, le plus connu du groupe, démarre
donc l’album sur les chapeaux de roues et, second choc musical, l’absence de
transition avec la deuxième chanson de l’album, I Talk To The Wind,
curieuse ballade moyenâgeuse et mélancolique, aussi calme que 21st
Century Schizoid Man était déchainé, fait que ce contraste, s’il peut
perturber certains, n’en fonctionne pas moins superbement ; du moins,
c’est mon ressenti. Curieusement, et alors que l’on pouvait s’attendre à des
chansons un peu plus rentre-dedans (au vu du premier titre), force est de
constater que In the Court of the Crimson King est surtout
constitué de chansons qui tiennent plus de la balade que du hard rock. Vient
ensuite Epitaph, aux paroles sombres et marqué par l’omniprésence
du mellotron, superbe titre lui aussi, puis le tellement contesté Moonchild avec
ses deux minutes de chanson a proprement parlé et ses… dix minutes
d’improvisation minimaliste à la guitare, au vibraphone et aux percussions qui
n’en finissent pas, qui n’en finissent pas… et qui en auront fait hurler plus
d’un. Etrangement, j’ai de très bons souvenirs de cette chanson étant plus
jeune, mais je l’avoue, désormais, c’est un peu plus difficile ! Et pour
finir (car oui, il n’y avait que cinq titres sur cet album mais vu leurs durés,
cela se comprend parfaitement), ma seconde chanson préféré du
groupe : The Court of the Crimson King. Et après que l’on se
soit quasiment endormis avec le fameux Moonchild (oh, allez, qui n’est jamais
tombé dans les bras de Morphée en écoutant ce titre), le réveil est brutal avec
un départ en fanfare, presque héroïque, de cette cour du roi cramoisie qui nous
est décrite, là encore, dans une ambiance moyenâgeuse où se succèdent divers
personnages pittoresques comme la reine noire et la sorcière de feu, où
couplets se succèdent a des parties instrumentales avant que le prenne fin la
chanson… ah bah non, en fait, pas tout à fait… autre instrumental, acceptable
en 1969, juger par beaucoup ridicule en 2018… avant que la chanson ne reprenne
encore une fois pour un dernier tour et une véritable fin qui clôt donc, plutôt
en beauté, ce In the Court of the Crimson King. Depuis longtemps
rentré dans la légende de la musique populaire occidentale de la fin du
vingtième siècle, bien que peu connu du grand public, In the Court of
the Crimson King, premier album d’un groupe, King Crimson, qui sera surtout
marquer par le fait qu’en dehors de la présence continu de Robert Fripp, les
autres musiciens changeront tout le temps, n’a bien évidement plus rien à
prouver quand a sa place dans l’histoire de la musique. Bien évidemment, il est
loin de faire l’unanimité, y compris parmi les fans du groupe, du fait de
quelques faiblesses et imperfections ; de plus, il faut reconnaitre que si
le temps qui passe, finalement, presque cinq décennies déjà, n’a pas encore
tuer cet album, musicalement, il doit sonner un peu « bizarre » de
nos jours, surtout pour les plus jeunes d’entre nous. Mais bon,
personnellement, et même si celui-ci est loin d’être mon disque préférer
(d’ailleurs, je dois reconnaitre que j’en avais garder un souvenir un peu
enjolivé et que lorsque je me le suis acheter de nouveau il y a quelques
semaines, deux ou trois petites choses mon gênées), je l’aime bien ce In
the Court of the Crimson King, avec ses qualités et ses défauts, avec ses
superbes chansons et ses autres un peu moins réussies… et puis, oh, une
pochette comme ça, cela vous pose un album, non ?
Points
Positifs :
- Premier
album de King Crimson, In the Court of the Crimson King est tout simplement leur meilleur opus, un
truc énorme pour ne pas dire magistral et qui, bien évidement, est également un
des plus grands albums de l’histoire de la musique populaire de la fin du
vingtième siècle.
- 21st Century Schizoid Man : sans nul
doute la chanson la plus connue du groupe et, probablement la meilleure. Un
truc apocalyptique avec un Greg Lake hors de contrôle et qui fonctionne
toujours autant près de cinq décennies après sa sortie.
- The Court of the Crimson King, formidable
titre aux allures moyenâgeuse et qui conclut magistralement cet album.
- I Talk to the Wind et, bien entendu, Epitaph,
deux superbes ballades qui méritent le détour.
- Sans nul doute un des plus grands disques de rock
progressif si ce n’est le plus grand album du genre.
- Une pochette bien évidement culte et qui est
entrée depuis des lustres dans l’histoire du rock.
Points
Négatifs :
- Moonchild débute plutôt bien, puis, au
bout de deux minutes, c’est parti pour une improvisation de guitare sans grand
souffle qui s’étale pendant… dix longues minutes ! Franchement, qui ne s’est
jamais endormi en écoutant cette chanson !?
-
Aussi bon soit cet album, il faut reconnaitre qu’il est très difficile d’accès
pour les jeunes générations qui resteront pour le moins perplexe devant ce
monument du rock progressif.
Ma
note : 9/10
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