TRANSFORMER
Lou
Reed
1 – Vicious (Lou Reed) 2:58
2 – Andy's Chest (Lou Reed) 3:20
3 – Perfect Day (Lou Reed) 3:46
4 – Hangin'
Round (Lou Reed) 3:35
5 – Walk on the
Wild Side (Lou Reed) 4:15
6 – Make Up (Lou Reed) 3:00
7 – Satellite of
Love (Lou Reed) 3:42
8 – Wagon Wheel (Lou Reed) 3:19
9 – New York
Telephone Conversation (Lou Reed) 1:33
10 – I'm So Free (Lou Reed) 3:09
11 – Goodnight
Ladies (Lou Reed) 4:21
Transformer
Musicien
: Lou
Reed
Parution
: 8 décembre 1972
Enregistré : Août
1972
Durée : 36:40
Genre
: Glam
Rock
Producteur : David
Bowie, Mick Ronson
Label
: RCA
Records
Musiciens :
Lou
Reed : guitare, claviers, chant
Herbie
Flowers : basse, tuba, contrebasse
Mick
Ronson : Lead guitare, piano,
flûte, chœurs
John
Halsey : batterie
Ronnie
Ross : saxophone baryton
David
Bowie : chœurs
The
Thunder Thighs : chœurs
Barry
DeSouza : batterie
Ritchie
Dharma : batterie
Klaus
Voormann : basse
Mon
avis : Disparu en octobre 2013, Lou Reed, fut
incontestablement l’une des figures les plus importantes de la musique
populaire occidentale de la seconde moitié du vingtième siècle. L’une des plus
importantes, certes, mais pas la plus connue, bien au contraire, car le sieur
Lou, entre ses débuts chaotiques au côté de son vieux compère John Cale avec le
Velvet Underground qui, en plein Flower Power et d’amour niais en veux-tu en
voilà, nous narraient les tréfonds de l’âme humaine, vendant au passage, au
mieux, un millier de disques – mais comme le dit plus tard Brian Eno, chaque
personne qui en acheta un forma un groupe – et une carrière en dents de scies
qui ne le vit connaitre le succès qu’a une seule reprise, on ne peut pas
vraiment dire que notre regretté Lou Reed disposait de toutes les cartouches
pour se faire connaitre du grand public. Mais comme dirait l’autre, « fuck
le grand public » car les vrais amateurs, eux, connaissaient l’animal…
après, pour ce qui était de l’apprécier, c’était une autre affaire mais peu
importe. Et donc, aujourd’hui, j’ai tenu à vous proposer la critique,
justement, du seul album qui le vit connaitre le succès, je veux bien évidement
parler de Transformer, son second opus en solo après avoir quitté le
Velvet au début des années 70. Alors bien sur, ce fut un véritable plaisir que
de me replonger dans ce superbe album, de réécouter certains titres comme Vicious, Andy's
Chest, Satellite of Love, le sublime Perfect Day et,
forcément, le parfois trop célèbre Walk on the Wild Side (probablement
la seule chanson de Lou Reed que tout le monde connait même si la plus part des
gens ne savent pas qu’elle est de lui), de me souvenir à quel point
j’appréciais cet album et de me demander, du coup, par quelle aberration cela
faisait aussi longtemps que je ne l’écoutais pas ?! Mais bon, quoi qu’il
en soit, plus de quatre décennies (comme le temps passe vite) après la sortie
de ce Transformer, alors que tout et son contraire fut raconté,
souvent de fort belle manière, au sujet de cet album, que pourrais-je ajouter
de plus que de simples banalités ? Que le père Lou, sorti du caniveau ou
presque par un Bowie fan du personnage et alors au sommet de sa gloire, doit
énormément a celui-ci ainsi qu’a Mick Ronson, le premier produisant la chose et
le second nous livrant une performance aussi bonne si ce n’est meilleure que
dans un certain The
Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, mais que,
malgré cela et quoi qu’on pourrait en penser, les titres sont tous de Lou Reed
et que malgré l’habillage et les postures glam, malgré l’importance indéniable
des deux anglais, nous avons là un Lou Reed au sommet de sa forme et qui nous
livre une prestation et un album de tout premier ordre. Que ce soit les
chansons, les mélodies, les paroles et les sujets traités, le père Lou sans
donne à cœur joie, nous entrainant, comme à son habitude, dans les bas-fonds de
New-York aux cotés de prostituées, de travestis, de gays en veut-tu en voilà,
de camés notoires, de fêtards indécrottables et d’individus qui, franchement,
n’ont pas une vie facile… Et au-dessus de tout ça, toujours la voie de Lou
Reed, parfois chantant, souvent parlant, portant sur l’ensemble un regard
désabusé, le siens. Comme il se doit, Transformer ne fut pas
très apprécié par une certaine frange des fans du personnage : forcément,
un artiste maudit qui ne vend jamais plus d’une centaine d’albums, cela ne peut
paraitre suspect que lorsqu’il réussit. Du coup, pour cette raison, l’album fut
blacklisté par certains et Bowie condamné à l’échafaud, ce qui me semble pour
le moins ridicule. A mes yeux, Transformer est bel et bien un
bon disque, que dis-je, un grand disque et fort probablement, du moins c’est
mon avis, le meilleur de la carrière de Lou Reed en dehors de sa période Velvet
Underground ; après, bien entendu, les gouts et les couleurs… Quoi qu’il
en soit, entre les compositions de Lou Reed dont certaines sont tout bonnement
géniales, l’implication de Mick Ronson vraiment excellente et un Bowie qui
chapote le tout – en nous livrant quelques magnifiques chœurs de ci de là –
nous avons au final un album mythique, l’un de ceux que tout amateur digne de
ce nom se doit de posséder dans sa discothèque, bien entendu.
Points
Positifs :
- Le
meilleur album de Lou Reed, tout simplement. Il faut dire qu’ici, tout est
parfait ou presque et que notre échappé du Velvet Underground, auquel plus
personne ne croyait vraiment a l’époque, nous pond, sous la houlette de Bowie
et de Ronson, un monument du Glam Rock, un opus excellentissime et qui, même
plus de quatre décennies plus tard, n’a pas pris une ride !
-
Vicious, Andy's Chest, le sublime Perfect Day,
le très célèbre Walk on the Wild Side et, selon moi, le meilleur titre de l’album, Satellite of Love.
Des titres superbes pour ne pas dire des classiques.
- La production de David Bowie et de Mick Ronson,
tout bonnement parfaite.
- Un Mick Ronson plus inspiré que jamais a la guitare !
- Une pochette devenue culte.
Points
Négatifs :
- Je
n’ai jamais été fan de New York Telephone
Conversation et, ma foi, après moult écoutes, ce titre ne passe toujours
pas.
-
Certains fans parmi les plus extrêmes du sieur Reed que l’ensemble sonne un peu
trop propret en comparaison de ce que leur idole a put faire auparavant ou par
la suite.
-
Des titres un poil moins marquants dans ce que l’on appelait a l’époque la face
B.
Ma
note : 8,5/10
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