dimanche 15 août 2021

PINK FLOYD – LIVE AT POMPEII


PINK FLOYD – LIVE AT POMPEII
 
Datant de 1972, ce concert filmé par Adrian Maben permet de voir Pink Floyd jouer dans un amphithéâtre de Pompéi, au milieu des ruines et pour quelques roadies, un répertoire choisi qui correspond à l'âge d'or de la formation sans Syd Barrett (c'est à dire Roger Waters, David Gilmour, Rick Wright, Nick Mason). Une période qui va, en gros, de A Saucerful Of Secrets jusqu'à la sortie de Dark Side Of The Moon. Si ce ne sont que des versions esquissées de Brain Damage et Us And Them qui figurent au générique, le reste n'est que classiques du rock planant propice au décollage immédiat – Be Careful With That Axe Eugene ou One Of These Days, ce dernier extrait du cultissime Meddle). Cette formation est là à son sommet, reflétant une cohésion sans précédent qui trouve une expression parfaite dans les longues improvisations psychédéliques du guitariste et du claviériste. Un document essentiel pour saisir ce qu'était alors l'aura du groupe en live.
 

Pink Floyd – Live at Pompeii
Réalisation : Adrian Maben
Narrateur : Divers
Production : Bayerischer Rundfunk, ORTF, RTBF
Genre : Documentaire Musical
Titre en vo : Pink Floyd – Live at Pompeii
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : Néant
Diffusion d’origine : 10 mars 1973
Langue d'origine : Anglais
Durée : 91 mn
 
Chansons
Echoes, part 1
Careful with That Axe, Eugene
A Saucerful of Secrets
Us and Them
One of These Days (I'm Going to Cut You into Little Pieces)
Mademoiselle Nobs
Brain Damage
Set the Controls for the Heart of the Sun
Echoes, part 2
 
Mon avis :
 Indéniablement, Pink Floyd – Live at Pompeii est un des films musicaux les plus importants de l’histoire de la Pop Culture et n’a absolument rien perdu de sa force et de son intérêt malgré le presque demi-siècle écoulé depuis sa sortie, ce qui, accessoirement, ne rajeunit personne, que ce soit les protagonistes – du moins, les survivants – voir nous-mêmes… Il faut dire que, depuis sa sortie, en 1973, Pink Floyd – Live at Pompeii possède une certaine aura que peu d’autres documentaires et concerts filmés peuvent se targuer – quelque part, seul Gimme Shelter des Rolling Stones le dépasse en notoriété et importance – puisque, non seulement, nous avons droit a un Pink Floyd alors au sommet de sa gloire et de son inspiration créatrice – le groupe venait tout juste de nous pondre Meddle et travaillait alors sur un certain The Dark Side of the Moon, comme on peut le voir dans les parties studios du documentaire – mais aussi, il y a également, et surtout, le lieu choisis… Pompéi ! La célèbre cité romaine, dévastée par l’éruption du Vésuve en l’an 79 – qui détruisit également Herculanum – et dont il ne subsiste plus que des ruines, somptueuses, inquiétantes, qui nous rappellent à quel point la Nature, si elle le souhaite, peut balayer l’arrogance humaine en quelques minutes, fut donc le lieu choisis par le Floyd pour un concert pas comme les autres : aucun public, uniquement quelques roadies et l’équipe de tournage du projet. Le résultat ? Sans public, sans bruit parasite extérieur, les titres du groupe, dans un silence de cathédrale, en sont tout bonnement magnifiés et écouter Echoes, A Saucerful of Secrets et One of These Days – les seuls véritablement tournés sur place – est un pur régal à la fois pour les fans qui retrouveront ici quelques unes des meilleures chansons du groupe à l’époque, voir, dans un sens plus large, les fans de musique qui trouveront certainement leur intérêt en visionnant ce concert joué dans des conditions peu communes. Le reste du film alterne entre titres visiblement joués en studios – avec des images de Pompéi derrière – interviews des membres du groupe et enregistrements en studios où les connaisseurs reconnaitront les premières ébauches du légendaire The Dark Side of The Moon. Ceci étant dit, comment ne pas reconnaitre que ce Live at Pompeii est parfait, qu’il est un indispensable pour tout amateur de musique qui se respecte ? Dommage juste qu’il faille que l’on se coltine des images d’éruptions volcaniques et de reconstitutions de la cité de Pompéi de manière régulière – sans oublier d’autres qui n’ont rien à voir comme celles où l’on voit un métro londonien ou la célèbre rue devant les studios Abbey Road – celles-ci sont non seulement inutiles mais en plus, sont plus ridicules qu’autre chose. Mais bon, ce n’est qu’un défaut et le reste est tellement bon que l’on passera rapidement dessus…
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands films musicaux de tous les temps, rien que ça ! Il faut dire que ce Live at Pompeii est un véritable monument du genre, un documentaire culte qui nous montre un Pink Floyd alors au sommet de son art qui donne un concert complètement incongrue – sans public – dans les ruines de la fameuse cité de Pompéi. Grandiose, tout simplement !
- Que l’on soit fan de Pink Floyd ou non, comment ne pas reconnaitre que ce documentaire est bigrement intéressant, ce, pour de multiples raisons : le concert en lui-même, bien entendu, les enregistrements studios et les interviews où l’on découvre les quatre musiciens dans la vie de tous les jours. Passionnant pour les amateurs du genre.
- Le choix, justement, qu’il n’y ait que les musiciens et aucun public apporte un plus indéniable au son du groupe : ici, les titres joués sont tout simplement magnifiés par l’ambiance et l’acoustique incroyable des lieux.
- Si Echoes, A Saucerful of Secrets et One of These Days sont, apparemment, les seuls morceaux véritablement joués à Pompéi, les autres titres méritent également le détour.
- Certaines parties de l’interview sont fort intéressantes pour que l’on comprenne ce qu’était le groupe à l’époque et, quelque part, ce qu’il devint par la suite.
- Les fans de The Dark Side of the Moon seront ravis de voir les membres de Pink Floyd en pleines séances d’enregistrements de certains des morceaux de ce légendaire album.
 
Points Négatifs :
- On se serait bien passé de la plupart des images proposés et si celles où l’on voit des coulées de lave ou Pompéi en ruine se justifie, il y a de quoi être dubitatif quand on nous montre des images de l’espace, voir, pire, le métro londonien où la rue devant les studios Abbey Road !? De plus, la reconstitution en mauvaises images de synthèses de Pompéi à très mal vieillit…
- Bien évidement, il faut être fan du groupe pour apprécier comme il se doit un tel documentaire. Les autres, eux, passeront leur chemin.
 
Ma note : 8/10

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