THE
TUDORS – SAISON IV
Henri
VIII, l’homme le plus puissant au monde, a tout pour le combler mais cela ne
lui suffit pas. Dans la dernière saison, Henri devient de plus en plus obsédé à
l’idée de laisser son empreinte dans l’Histoire. Conduit plus que jamais par sa
soif de succès dans le domaine privé ou politique, il fera tout ce qui est en
son pouvoir pour s’assurer de rester à jamais l’Homme qui a changé le monde. Alors
que l’Angleterre et l’Espagne entrent en guerre contre la France, Henri se
remarie pour la cinquième fois avec Catherine Howard, alors âgée de 17 ans.
Très belle jeune fille, elle va faire tourner la tête à de nombreux courtisans.
Ses indiscrétions vont la mener sur l’échafaud. Henri épouse alors en sixième
et dernière noce Catherine Parr, protestante revendiquée, qui sera une
excellente belle-mère pour Mary, Elizabeth et Edward. Malgré de terribles
souffrances qui l’affaiblissent de jour en jour, Henri espère toujours un
héritier.
Dimanche
dernier, je vous parlais ici même de la première
saison de la série historique par excellence de ces dernières années, je
veux bien évidement parlé des Tudors,
reconstitution flamboyante du règne de l’un des rois les plus célèbres outre-manche,
le gargantuesque Henri VIII, plus connu sous nos vertes contrées pour ses six
mariages (et le sort peu enviable que connurent certaines de ses épouses) que
pour les conséquences religieuses de son tumultueux règne qui firent que l’Angleterre
rompit alors avec Rome, a une époque où se propageaient les thèses protestantes
d’un certain Martin Luther et que le faste et le scandale des prélats catholiques
furent mis bien a mal un peu partout sur le vieux continent. Un peu plus tôt,
cette année, j’avais eu l’occasion de vous parler également de la troisième
saison de cette série, celle qui me la fit découvrir, lors de sa diffusion sur ARTE, c’était en janvier dernier, comme
on peut le voir ici
même. Et donc, aujourd’hui, c’est au tour de l’ultime saison des Tudors d’etre mis à l’honneur, sa diffusion
étant arrivé à son terme ce jeudi, sur la chaine franco-allemande. Bien évidemment,
vous pourrez trouver curieux que je vous propose ainsi les critiques consacrées
à cette série dans un parfait désordre, cependant, et comme je le soulignais la
semaine passée, ces billets sont écris dans l’ordre où je découvre les différentes
saisons : la troisième, sur ARTE,
pour commencer, la première, sur NRJ12,
maintenant, la quatrième, de nouveau sur ARTE
et bientôt, la seconde, toujours sur NRJ12.
Désordre donc, mais peu importe : ce qui compte, à mes yeux, c’était de
voir dans son intégralité cette série, et par le biais de ces deux chaines, j’y
suis arrivé ; même si, je l’avoue, ce ne fut pas toujours évidant d’alterner
entre un Henri VIII vieillissant le jeudi et sa version juvénile le samedi
soir.
Ceci
étant dit, que pouvons-nous retenir de cette ultime saison des Tudors ? Tout d’abord, la qualité
et tout ce qui avait fait la force de celle-ci était toujours au rendez-vous ;
ainsi, tant par les décors, parfaitement réussis, les costumes, le jeu des
acteurs, franchement excellents et crédibles, force est de constater que l’amateur
d’histoire que je suis ne pouvait qu’etre aux anges. Bien évidemment, entre la
réalité historique en elle-même et sa reconstitutions a l’écran, il y a un pas
et celui ou celle qui souhaiterait en connaitre davantage sur cette période de
la royauté britannique se tournera vers des ouvrages spécialisés, bien plus
détaillés. Cependant, et même si le scénario prend parfois quelques libertés
avec la réalité, si certains faits furent plus ou moins modifiés ou romancés,
dans l’ensemble, les Tudors restent
une reconstitution assez crédible, ce qui est, de mon point de vue, un point
plus que positif. Hein, comment, Henri VIII n’était pas aussi svelte que ce
beau gosse de Jonathan Rhys Meyers ? Oui, on le sait mais je ne vais pas
non plus vous en parler à chaque fois non plus !?
Mais
dans cette quatrième saison, ce qui m’aura le plus marqué, c’est indéniablement
cette impression de fin de règne qui prime sur tout le reste : tant le roi
que ses compagnons ne sont plus de prime jeunesse, les rides se creusent,
barbes et cheveux deviennent grisâtres, les faiblesses se font de plus en plus
jours et les fastes d’antan, la vigueur de la jeunesse et les rêves d’alors ne
sont plus que lointains souvenirs et regrets éternels. Alors, par son mariage
avec la très jeune et insouciante Catherine Howard, ce sacré coureur de jupons
d’Henri croyait bel et bien retrouvé une seconde jeunesse ; las, assez
rapidement, la très imprudente nouvelle reine tomba sous les charmes d’une
version plus jeune de son époux, l’un de ses fidèles servant, le peu
sympathique, certes, mais amoureux Thomas Culpepper. Les deux, forcément,
finiront mal, très mal, comme de coutume pourrions-nous ajouter quand on voit
le sort d’une bonne partie des protagonistes de cette série – qui y va fort
dans les scènes de tortures et de mises à mort, mais bon, l’époque était ainsi –
et pour Henri VIII, ce ne sera qu’une désillusion de plus qui n’ira pas pour
arranger sa propre santé mentale, qui n’ira qu’en se dégradant dans ses
dernières années.
Sa
dernière épouse, la sobre Catherine Parr, s’en sortira à bon compte, et ce,
même si ses opinions religieuses auraient pu lui couter très cher, restera
alors un homme, un roi, Henri VIII, seul comme jamais, qui, après une campagne
militaire a la victoire sans lendemain, verra ses compagnons disparaitre les
uns après les autres, jusqu’à ce que son vieux complice de toujours, Charles
Brandon, enfin en paix avec lui-même et ayant trouvé l’amour, ne meure lui
aussi à son tour. Une ambiance triste, très sombre, parfois féerique avec ces
apparitions successives de ses anciennes épouses venues régler leurs comptes avec
ce pauvre Henri VIII, décidément bien mal en point, et cet étrange rêve, empreint
d’un onirisme inquiétant, qui clôt la série, tandis que le roi, ayant perdu
jeunesse, espoir, vitalité, santé et toute illusion sur le monde, s’apprête à
perdre la vie.
Un
final qui, en toute franchise, m’aura tout bonnement stupéfait, avec son
inquiétant questionnement, propre à tout homme qui sent la fin venir : que
laissons-nous derrière nous une fois notre dernière heure survenue ? Bien évidemment,
mais il ne pouvait pas le savoir, Henri VIII laissera une image, pas
franchement notable en raison de ses nombreux excès, mais également, trois
enfants, un fils et deux filles, qui régneront tous ; d’ailleurs, l’importance
de ceux-ci, et plus particulièrement Marie dite « la sanglante » et Elisabeth dite « la reine vierge », aurait presque mérité que l’on donne
une suite à cette série. Ce ne fut pas le cas, dommage pour nous, mais quoi qu’il
en soit, avec ce final somptueux, sombre, assez triste et rempli de désillusions,
s’achève sans nul doute l’une des séries qui m’aura le plus marqué ces
dernières années, une série comme je les aime et que je ne suis pas prêt d’oublier,
une série qui aura mis à l’honneur un roi et une dynastie qui auront marquer l’histoire,
les Tudors !
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