dimanche 15 juin 2014

LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL


LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL

A la fin des années 70, au coeur de Kaboul, deux amis, Amir et Hassan, partage le bonheur d'un après-midi à faire voler des cerfs-volants. Mais conduit par la peur, Amir trahi son ami, qui sera à jamais blessé, puis quitte l'Afghanistan. Vingt ans plus tard, il revient dans son pays, marqué par le passage des Talibans, à la recherche de la paix et du pardon...


Les Cerfs-volants de Kaboul
Réalisation : Marc Forster
Scénario : David Benioff d'après le roman de Khaled Hosseini
Musique : Alberto Iglesias
Production : DreamWorks SKG
Genre : Drame
Titre en vo : The Kite Runner
Pays d’origine : États-Unis
Parution : 5 octobre 2007
Langue d'origine : dari, anglais, pashtu, russe, urdu
Durée : 223 min

Casting :
Khalid Abdalla : Amir Chadiri, le fils d'un notable de Kaboul émigré aux USA, devenu écrivain, qui porte en lui le poids d'une lourde faute remontant à son enfance
Zekeria Ebrahimi : Amir Chadiri enfant
Homayoun Ershadi : Baba Chadiri, le père d'Amir, un notable de Kaboul émigré aux USA
Ahmad Khan Mahmoodzada : Hassan enfant, le fils du domestique de Chadiri père et fils et meilleur ami d'Amir
Atossa Leoni : Soraya Taheri, la fille d'un général afghan émigré aux USA, qu'épouse Amir
Shaun Toub : Rahim Khan, l'ami de Baba
Sayed Jafar Marsihullah Gharibzada : Omar
Elham Ehsar : Assef adolescent, un chef de bande
Nabi Tanha : Ali, le domestique de Baba à son service depuis quarante ans, le père d'Hassan
Barham Ehsas : Walli
Tamin Nawabi : Kamal
Ali Danish Bakhtyari : Sohrab, le fils d'Hassan qu'Amir va tenter de faire sortir d'Afghanistan
Ir Mahmood Shah Hashimi : l'homme d'affaires dans le bureau de Baba
Qadir Farookh : le général Taheri, un général afghan expatrié, le père de Soraya
Said Taghmaoui : Farid, l'homme qui fait entrer Amir en Afghanistan
Chris Verrill : le docteur Starobin, un médecin d'origine russe
Maimoona Ghizal : Jamila Taheri, la femme du général, mère de Soraya
Abdul Salem Yusoufzai : Assef adulte, devenu un Taliban impitoyable
Mohamed Amin Rahimi : l'orateur taliban lors de la lapidation

Mon avis : Décidément, combien de fois devrais-je remercier mon épouse pour le nombre plutôt conséquent de films fort intéressants qu’elle me fait découvrir car indéniablement, comme vous l’avez compris, ces Cerfs-volants de Kaboul rentrent non seulement dans cette catégorie mais qui plus est, par la grande porte, ce qui n’est pas rien. Alors bien entendu, avant d’aller plus loin dans ma critique de ce long métrage, je tiens à préciser que, n’ayant pas lu le roman éponyme de Khaled Hosseini, je ne pourrais pas faire de comparaisons avec celui-ci et que par la force des choses, cette critique s’en tiendra au film ; après, ma femme l’ayant lu il y a peu de temps, elle m’a confirmer que le livre est bien meilleur, mais bon, là, ce n’est pas vraiment une surprise. Ceci étant dit, comment ne pas reconnaitre que Les cerfs-volants de Kaboul est bel et bien un fort bon film ? Traitant d’un pays qui a, par la force des choses et comme chacun sait, énormément fait parler de lui depuis plus d’une décennie, l’Afghanistan, mais un peu, malgré tout, que l’on connait fort mal, nous avons ici, par le biais d’une histoire d’amitié entre deux enfants, l’histoire ou plutôt la descente aux enfers d’un pays qui, dans les années 70, était plutôt occidentalisé et qui, suite à l’invasion soviétique puis la montée en puissance des seigneurs de guerre et des islamistes qui accoucheront au final des terribles talibans, n’est plus, à l’aube des années 2000 et juste avant le 11 septembre, que ruines et morts… et encore, le film en restera là, la période post-11 septembre n’étant pas traité ici. Bref, un pays, l’Afghanistan, qui a énormément souffert, qui souffre encore, et dont les stigmates sont au cœur des propos de l’intrigue… mais pas uniquement puisque, comme je l’ai dit, ici, nous avons aussi une fort belle histoire d’amitié entre deux jeunes garçons, un de la classe aisée et d’une caste dite supérieure, l’autre, fils de serviteur, jugé inférieur mais qui n’en reste pas moins d’une impressionnante loyauté envers son ami, et ce, jusqu’au drame. Une histoire qui devint douloureuse, par lâcheté, jalousie et où, entre des rapports difficiles père/fils ainsi que le poids des traditions, accouchera au final d’une volonté rédemptrice de la part du héros, de retour dans un pays qu’il ne reconnaît plus. Les cerfs-volants de Kaboul est donc un fort beau film, que certains trouveront peut-être gnangnan tandis que les amoureux du roman jugeront moins complet mais qui, sans nul doute, mérite le détour, ne serais ce que pour la découverte de cet Afghanistan qui aura tant marqué les esprits depuis près de 15 ans mais aussi, simplement, pour une belle histoire d’amitié…


Points Positifs :
- Un fort bon synopsis, rempli de tout un tas de bons sentiments, certes, mais qui, de par ses thèmes abordés – amitié, trahison, rapports père/fils, jalousie, déracinement, poids des traditions – mérite amplement le détour, surtout que l’histoire est rapidement prenante et souvent touchante.
- L’Afghanistan étant un pays qui n’est quasiment jamais abordé au septième art, surtout dans sa période pré-11 septembre, c’est intéressant de partir à la découverte d’un pays, d’un peuple, bien différent il n’y a pas si longtemps et qui a énormément souffert au cours des trois dernières décennies ; et si les talibans y sont pour beaucoup, un grand merci au Grand Jeu entre américains et soviétiques…
- Un grand bravo aux acteurs, en particulier ceux qui jouent les enfants.
- Elle était tout de même sympathique cette tradition avec les cerfs-volants ; dommage que les fous de dieu soient passé par la…

Points Négatifs :
- La scène où le héros échappe aux talibans est tout de même fort peu crédible mais ce n’est pas tout : ensuite, quid des gardes-frontières afghans présent à l’aller et absents au retour ?!
- Je n’ai pas lu le roman mais aux dires de ma femme, il manque vraiment énormément de choses dans cette adaptation, que ce soit au niveau de l’intrigue mais aussi des relations entre les divers protagonistes, ici à peine abordées.

Ma note : 8/10

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