LES DRUIDES – LE TEMPS DES CORBEAUX
LES
DRUIDES – LE TEMPS DES CORBEAUX
Gwenc'hlan
et Taran cherchent à retrouver Pa et sa famille de cannibales. Chemin faisant,
ils se demandent ce qui se trame derrière cette histoire qui semble plus
complexe qu’ils ne l’avaient imaginé au début. Claudius est prisonnier de Pa,
sous terre, près des restes de sa femme. Le Tiern Leonin, quant à lui,
s'extirpe des restes du castel d'Orient. Contre toute attente, il a survécu,
malgré une main perdue qu’il a dû cautériser dans les flammes de l’incendie. Il
est recueilli par la légion dirigée par Claudas des terres désertes. Celui-ci
est accompagné par l’évêque Millenius, le successeur de monseigneur Verrus. Ils
vont inaugurer une nouvelle église dans la forêt, mais Claudas décide de rester
pour tirer l’affaire au clair. Pendant ce temps, les deux héros s’enfoncent
dans les souterrains du châtelet isolé de leurs principaux suspects. Mais la
réalité est bien plus complexe qu’ils ne l’avaient imaginée, et Gwenc’hlan et
Taran vont aller de surprise en surprise…
Les Druides – Le Temps des Corbeaux
Scénario
: Jean-Luc Istin
Dessins
: Jacques
Lamontagne
Couleurs : Jacques
Lamontagne
Couverture : Jacques
Lamontagne
Editeur
: Soleil
Genre : Historique,
Aventure, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 26
octobre 2016
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Et voila, avec
ce neuvième tome, Le Temps des Corbeaux,
prend fin, enfin, la saga des sieurs Jean-Luc Istin pour ce qui est du scénario
et Jacques Lamontagne pour ce qui est des dessins, je veux, bien entendu,
parler des Druides
et, ma foi, en toute sincérité, la première chose que j’ai envie de dire, c’est
qu’il était grand temps ! En effet, cette saga que l’on nous présentait,
au tout début, comme étant une œuvre semi-historique qui s’inspirerait
grandement du chef d’œuvre du regretté Umberto Ecco, Le
Nom de la Rose – superbement porté à l’écran avec le tout autant
regretté Sean Connery – s’était très rapidement perdu dans des délires
celtiques davantage destiné à satisfaire les amateurs de légendes bretonnes que
les férues d’Histoire. Qui plus est, cette BD, conventionnelle au possible et
sans grande originalité, aura alterné entre de trop rares tomes plus ou moins
réussis et d’autres, nettement plus nombreux, bien plus moyens voir pire. Une
déception, donc, tout juste destinée aux fans du genre pas très regardants
quand à la qualité d’une œuvre loin de faire l’unanimité. Pourtant, après un
premier cycle qui avait alterné les hauts et les bas, le second, qui avait fort
mal démarré, comme on peut le voir ici,
nous avait fortement étonnés grâce à un sursaut qualitatif innatendu dans le
tome précédent, Les
Secrets d’Orient. De quoi nous laisser espérer que la série s’achèverait
sur une bonne note ? C’était, forcément, aller un peu trop vite en besogne
comme nous l’a si bien rappeler cet ultime tome… En effet, Le Temps des Corbeaux sera venu nous rappeler, de la plus cruelle
des manières, à quel point on ne pouvait pas faire confiance en cette saga des
sieurs Istin et Lamontagne – même si ce dernier, dans cet ultime volume, s’en
sort plus ou moins correctement – et le scénario, qui avait pris précédemment
un virage si prometteur de retomber dans des travers dont on se serait bien passé.
Ainsi, n’allez guère chercher une quelconque logique au comportement de
certains des protagonistes, principalement nos héros qui se renient totalement
dans cette conclusion, de même, n’allez pas croire que l’on saura ce qu’il est
advenu de Sean Connery, euh, pardon, de Gwenc'hlan, on ne le saura jamais. Expédié
à la va vite, sans grandes explications, ce second cycle se termine presque
comme il avait débuté, c’est-à-dire, moyennement, quand aux révélations que l’on
attendait, disons que celles-ci pèchent un peu par un manque certain de
crédibilité. Bien évidement, si vous êtes fans de ce genres d’œuvres sans
prises de têtes – comme nous en proposent souvent une certaine bande dessinée
française – alors, Les Druides, éventuellement,
pourront vous plaire, cependant, si ce n’est pas le cas, si, pour vous, une BD
doit être davantage qu’une simple série Z, quel que soit son origine ou son
genre, alors, vous pourrez fuir sans problème cette saga celtique sans grand intérêt.
Et dire que je me la suis procurée dans son intégralité, pauvre fou…
Points
Positifs :
-
Une conclusion plutôt singulière au vu des révélations que l’on apprend à la
lecture de ce tome mais qui conviendra, éventuellement, a celles et ceux qui se
seront contenté de prendre cette BD pour ce qu’elle est, c’est-à-dire, un passe
temps sans la moindre prise de tête et sans grande prétention…
-
Pour ce qui est des dessins, Jacques Lamontagne livre, ici, une bonne
prestation et confirme les progrès qu’il avait effectués dans les derniers
tomes de la saga.
- Si
vous êtes un fanatique des légendes bretonnes et si vous ne jurez que par la
bande dessinée franco belge actuelle, alors, se nouveau tome des Druides vous
conviendra parfaitement. Ce n’est certes pas un incontournable absolu mais bon,
vu que les éléments qui vous plaisent sont au rendez vous…
Points
Négatifs :
-
Une conclusion, finalement, à la hauteur de ce que aura été cette saga depuis
ses débuts, c’est-à-dire que quelques bonnes choses auront côtoyé allègrement d’autres
franchement mauvaises et que, finalement, les bons tomes se seront fait bien
trop rares…
-
Il n’y a pas de mauvaises idées dans l’ensemble, cependant, je trouve que tout
cela est plutôt mal amené et expédié un peu trop rapidement selon moi, comme si
les auteurs étaient pressés de passer a autre chose.
-
Des protagonistes principaux de plus en plus éteints au fil des volumes, le
pire étant, Gwenc'hlan, ce qui est un comble
– surtout que son apprenti est tellement inintéressant qu’il ne tient pas la
comparaison.
- Qui plus est, nos deux héros se comportent de bien
étrange façon vers la fin, surtout quand on se souvient de tout ce qu’ils
avaient fait auparavant…
- Quid du sort de Gwenc'hlan ? On ne le saura
jamais !
-
Jusqu’au bout, Les Druides sera resté comme étant une saga
beaucoup trop conventionnelle dans son traitement et sans grande originalité. A
réserver, donc, aux fans absolus du genre.
Ma
note : 6/10
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