THORGAL
– LA GARDIENNE DES CLÉS
Volsung
de Nichor se réveille dans un monde étrange, devant ce qui semble être la
gardienne des clés. Il vient de quitter un long sommeil dans les nuées de
l'espace, ramené à la vie afin d'effectuer une mission très spéciale. Son
commanditaire, sous les traits de la gardienne des clés, lui demande d'échanger
la ceinture qu'il porte, contre celle de la vraie gardienne. Pour réussir cette
mission étrange, il doit prendre l'apparence du seul homme capable de déjouer
sa méfiance, Thorgal Aergisson. Le marché est donc clair : il doit voler la
ceinture et la ramener via une porte. Si jamais il manque à cette mission ou
qu'il tente une fourberie, sa punition sera indescriptible. Au même moment,
Thorgal et Jolan sont en train de chasser à l'arc. Ils font halte, un moment,
afin de se reposer, avant de rentrer au village. Jolan tire une flèche avec
l'arc de son père, mais il manque de force et la flèche se perd dans le bois.
Thorgal part la récupérer. Il fait alors une mauvaise rencontre…
Thorgal – La gardienne des clés
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 07
juin 1991
Nombre
de pages : 46
Mon avis :
Après un fort bon seizième tome, Louve,
qui, comme son nom l’indique, voyait la naissance de la fille de Thorgal et d’Aaricia,
j’abordais le cas d’un volume que je souhaitais lire depuis longtemps, cette
fameuse Gardienne des clés. Il faut
dire qu’avec sa superbe couverture qui mettait en avant ce personnage que l’on
avait découvert dans Les
trois vieillards du pays d’Aran, troisième tome de la saga, le fan de
notre enfant des étoiles ne pouvait que se réjouir du retour de l’un des
protagonistes les plus marquants de la série ; après tout, cette gardienne
des clés avait tout pour plaire entre une puissance certaine (comme son nom l’indique,
elle garde les passages entre les divers univers) et un sex-appeal pour le
moins évidant, celle-ci, petite, brune, se baladant en tenue d’Eve et ne
portant qu’une simple ceinture (de chasteté ?), ceinture qui, au
demeurant, aura son importance dans l’intrigue… Car comme on va rapidement s’en
apercevoir, quelqu’un va en vouloir à la gardienne des clés et plus précisément
à ses pouvoirs contenus pour la plupart dans cette fameuse ceinture ; sans
faire de gros spoiler, il s’agit d’un certain Nidhogg, serpent de son état et
que l’on avait découvert dans L’enfant
des étoiles, autre très bon tome de la saga. Du coup, nous allons avoir
une fois de plus droit a notre lot de magouilles et autres coups bas avec notre
héros, forcément, mêlé a tout cela puisque non seulement, le serpent Nidhogg a
ramener un ancien ennemi de notre viking balafré mais surtout, car Thorgal est
le gros point faible de la gardienne des clés – eh oui, toute figure primordiale
existant depuis la nuit des temps qu’elle est, comme les autres éléments
féminins de la série, elle ne peut résister au charme ravageur de notre héros…
Curieusement, l’intrigue en elle-même aura été un peu en-deçà de mes attentes,
probablement car j’en attendais un peu plus et que je m’imaginais que les éléments
fantastiques seraient plus présents, cependant, malgré cela, rassurez vous, c’est
un bon Thorgal : scénaristiquement,
le fait que notre héros soit remplacé par un double nous vaut quelques petites
scènes d’anthologie puisque ce dernier se comporte comme le dernier des
soudards, de plus, on a droit également a pas mal d’humour malgré la gravité de
la situation (on parle de fin du monde tout de même) surtout quand Thorgal
rentre comme une fleur chez lui et se fait rembarrer par une Aaricia furieuse a
son encontre ou quand la pauvre gardienne des clés se rend compte qu’en fait,
elle n’a pas coucher avec son beau brun ténébreux… Bref, un bon épisode d’une
saga qui se maintient encore et toujours à un bon niveau, peut-être inférieur a
ce que j’en attendais mais qui n’en possède pas moins de franches qualités.
Points
Positifs :
- Cet
album nous permet de retrouver avec plaisir tout un tas de personnages plus ou
moins marquants et dont certains avaient disparus depuis les tous débuts de la
saga, comme la fameuse gardienne des clés, bien entendu, mais aussi le serpent Nidhogg,
Volsung de Nichor et, n’oublions pas, quasiment tout le casting du court récit,
Le métal qui n'existait pas,
paru dans L’enfant des étoiles.
- La gardienne des clés, bien sur. Voilà un
personnage intéressant pour de multiples raisons : pour sa puissance, bien
sur puisqu’elle garde les passages entre les divers univers parallèles et qu’il
s’agit d’une figure primordiale qui existe depuis la nuit des temps, mais
aussi, ne le cachons pas, pour son sex-appeal qui aura
fait rêver bien des adolescents et quelques adultes, celle-ci se baladant nue
et ne portant qu’une simple ceinture.
-
Le fait que Thorgal soit remplacé par un double nous apporte un lot de scènes
pour le moins jouissives pour ne pas dire mémorables : ce dernier tue,
boit comme le dernier des alcooliques, viole et traite son entourage comme un rustre.
Bref, cela nous change tellement de notre héros quasiment sans défauts que l’on
y prend un certain plaisir.
-
L’humour est présent, du fait des quiproquos causés par le double de Thorgal –
et celui-ci, du coup, subit du coup les foudres d’Aaricia… et je ne parle même
pas de la gardienne des clés lorsqu’elle se rend compte qu’elle n’a pas couché
avec qui elle croyait !
-
Je le dis a chaque fois et je serais donc bref : les dessins, excellents,
de Grzegorz Rosinski. Sincèrement, beaucoup d’artistes modernes devraient s’inspirer
de lui.
-
Une couverture magnifique… hein, qui a dit que c’est parce qu’il y a la
gardienne des clés dessus ?!
Points
Négatifs :
- Objectivement,
même si dans l’ensemble, cela reste un bon Thorgal,
je dois avouer que j’ai été un chouia déçu : peut-être que j’en attendais
trop, que je croyais que l’intrigue serait plus axée sur le fantastique, mais
je trouve qu’il manque un petit plus qui aurait fait de ce volume un
incontournable.
-
Hum, moi qui me disais que le serpent Nidhogg serait un adversaire plus
redoutable ? Enfin, disons que la gardienne des clés n’est pas du genre
manchot non plus.
-
Puisque l’on parle du loup, encore une qui succombe au charme ravageur de notre
beau brun ténébreux, ça commence à faire beaucoup. Alors oui, je peux
comprendre que Thorgal fasse des ravages autour de lui, mais là, c’est tout de
même la catégorie supérieure, une espèce de déesse… Enfin bon, c’était un peu
la vision de l’époque pour pas mal de héros de bande dessinées avec un mal, un
vrai de vrai (pas comme les lavettes de maintenant), viril, séducteurs, et qui
mettaient toute la gente féminine a leurs pieds : compagne officielle,
rencontre de passage, adversaires, déesses, etc.
Ma note : 7,5/10
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