LOIN
DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE
Dans
la campagne anglaise de l’époque victorienne, une jeune héritière, Bathsheba
Everdene doit diriger la ferme léguée par son oncle. Femme belle et libre, elle
veut s’assumer seule et sans mari, ce qui n’est pas au goût de tous à commencer
par ses ouvriers. Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne
tienne, elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oak, le
riche voisin Mr Boldwood et le Sergent Troy.
Loin de la foule déchaînée
Réalisation : Thomas
Vinterberg
Scénario : David
Nicholls d'après Far from the Madding Crowd de Thomas Hardy
Musique : Craig
Armstrong
Production : DNA
Films et Fox Searchlight
Pictures
Genre : drame
Titre
en vo : Far from the Madding Crowd
Pays
d'origine : États-Unis et Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 1er mai 2015
Durée : 119
mn
Casting
:
Carey
Mulligan : Bathsheba
Everdene
Matthias
Schoenaerts : Gabriel Oak
Michael
Sheen : William Boldwood
Tom
Sturridge : sergent Frank
Troy
Jessica
Barden : Liddy
Juno
Temple : Fanny Robin
Bradley
Hall : Joseph Poorgrass
Sam
Phillips : le sergent
Doggett
Harry
Peacock : Jan Coggan
Rowan
Hedley : Maryann Money
Connor
Webb : Merchant
Penny-Jane
Swift : Mme Coggan
Shaun
Ward : Farmer
Roderick
Swift : Everdene Farmer
Don
J. Whistance : Constable
Jamie
Lee-Hill : Laban Tall
Mon avis :
Mine de rien, c’est fou ce que la littérature anglaise de l’époque victorienne
aura apporté au cinéma depuis que ce dernier existe, car bon, comment dire,
avec tous les romans multiples du XIXème siècle, nous avons eu notre lot d’adaptations
de chef d’œuvres de la littérature, avec, bien entendu, plus ou moins de
succès. Du coup, ce n’est jamais une surprise lorsque parait dans les salles
obscures une énième adaptation d’un écrivain anglais tant les réalisateurs
puisent là source d’inspiration pour offrir au public leur propre vision de tel
ou tel œuvre… et puis, accessoirement, cela facilite les choses pour le
scénario, déjà écrit, et la prise de risque, les gens étant déjà en terrain
familier. Ainsi, prenez ce Loin de la
foule déchainée, énième adaptation du roman éponyme de Thomas Hardy et qui
n’en est pas a son premier passage sur grand écran : film en costumes d’époque,
esthétique impeccable, romance a l’eau de rose comme il fallait s’y attendre
avec… car sinon, ça serait trop facile… des amours contrariés et une femme, Bathsheba Everdene (son prénom est tellement
singulier que je l’adore) dont le cœur balance pour trois hommes, rien que ça !
Bref, d’entrée de jeu, pour l’originalité, on repassera mais quelque part, cela
importe peu puisque c’est le genre qui l’impose. Et puis, l’important, comme
chacun sait, c’est de savoir si l’adaptation est réussie ou pas et, ma foi, sur
ce point, reconnaissons que le sieur Thomas Vinterberg rend une copie a
l’esthétique impeccable, apportant même une petite touche personnelle non
déplaisante. Cependant, après, est ce que cela suffit de faire de ce Loin de la foule déchainée un bon film ?
Bon, il l’est, je n’en doute pas, mais ce n’est pas un grand film :
certes, les acteurs excellent dans leurs personnages et j’ai bien accroché au
belge Matthias Schoenaerts même si son rôle est sans surprises, certes, l’histoire
est suffisamment accrocheuse pour éviter tout sentiment d’ennui, cependant,
après, je pense que tout reste une affaire de gouts personnels et sur ce point,
n’ayant guère apprécier l’héroïne du film, cette Bathsheba Everdene au prénom tellement sympathique mais qui ne cesse d’aguicher
le moindre male en rut qui passe a sa portée sans savoir ce qu’elle veut
vraiment, même le final qui est un happy-end m’aura laisser assez froid… Bref,
une bonne adaptation, je n’en doute pas, un film qui se regarde, certes, mais,
de mon point de vu, sans plus et qui sera rapidement oublier…
Points
Positifs :
- L’esthétique
du film est parfaite : les décors sont réussis, les costumes impeccables,
les jeux de lumières et les cadrages proches de la perfection, bref, sur ce
point le job est fait.
-
Les acteurs, bien entendu, avec, pour ma part, une petite préférence pour le
belge Matthias Schoenaerts même si le reste du casting est plutôt a la hauteur.
-
L’histoire est pas mal dans le fond et même si l’héroïne est par moments
détestable au vu de la manière dont elle agit, le tout est suffisamment
captivant pour accrocher l’attention du spectateur.
-
J’aime bien le prénom Bathsheba.
Points
Négatifs :
-
Bon, cela reste un film plutôt convenu dans son genre : énième adaptation
d’une œuvre culte de la littérature anglaise du XIXème siècle, celle-ci n’apporte
pas grand-chose à celles qui l’ont précédée si ce n’est, finalement, un renouvèlement
du casting bien sur.
-
Difficile d’apprécier un film a sa juste valeur lorsque l’on n’accroche
absolument pas à son personnage principal : tous ces hommes qui luttent
pour cette girouette aguicheuse de Bathsheba
Everdene qui se donne le luxe de repousser les avances des deux qui sont
sincères avec elle pour choisir un soudard auraient mieux fait de la laisser
tomber et de jeter leurs dévolus sur une autre…
- Il y a tout de même quelques longueurs alors que,
par moments, certains passages sont survolés un peu trop rapidement.
Ma note : 6,5/10
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