dimanche 9 août 2015

LE SEPTIÈME FILS


LE SEPTIÈME FILS

Il y a bien longtemps, une force maléfique menaçait de se déchaîner et de raviver la guerre entre les puissances surnaturelles et l'humanité. Depuis plusieurs années, le chevalier Maître Gregory retenait prisonnière la redoutable et maléfique sorcière Mère Malkin. Mais elle s'est désormais échappée et cherche à se venger. Convoquant ses adeptes, Mère Malkin s'apprête à déverser sa terrible colère contre un monde qui ne s'y attend pas. Seul Maître Gregory peut encore s'y opposer. Au cours d'un affrontement mortel, Gregory se retrouve face à face avec une force maléfique qu'il craignait de voir resurgir un jour. Dès lors, il lui faut initier son nouvel apprenti, Tom Ward, à combattre la pire magie noire de tous les temps – mais il doit le faire d'ici la prochaine pleine Lune de Sang, alors que plusieurs années sont en général nécessaires pour accomplir une telle mission. Le dernier espoir de l'humanité tient dorénavant entre les mains du septième fils d'un septième fils.


Le Septième Fils
Réalisation : Sergueï Bodrov
Scénario : Charles Leavitt, Steven Knight, Matt Greenberg d'après L'Apprenti épouvanteur de Joseph Delaney
Musique : Marco Beltrami
Production : Legendary Pictures, Moving Picture Company, Pendle Mountain Productions et Thunder Road Pictures
Genre : Fantasy
Titre en vo : Seventh Son
Pays d'origine : Royaume-Uni, États-Unis, Canada
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 17 décembre 2014
Durée : 102 mn

Casting :
Jeff Bridges : John Gregory, l'Épouvanteur
Julianne Moore : Mère Malkin
Ben Barnes : Tom Ward, l'apprenti de l'Épouvanteur
Kit Harington : William « Billy » Bradley, l'ancien apprenti de l'Épouvanteur
Alicia Vikander : Alice Deane
Olivia Williams : Zenobia, la mère de Tom
Antje Traue : Lizzie l'Osseuse
John DeSantis : Tusk
Djimon Hounsou : Radu, sorcier chef des assassins

Mon avis : Genre autrefois sous-estimé et rare sur grand écran, la Fantasy est devenue chose plutôt banale depuis le début du siècle avec l’adaptation du Seigneur des Anneaux au cinéma ; cependant, pour une réussite – même s’il est devenu de bon ton de critiquer l’œuvre de Peter Jackson depuis quelques années – combien de plantages monumentales et de déceptions ? Car mine de rien, s’il y a bien une chose qu’il faut retenir, c’est que la plupart de ces œuvres, cultes bien souvent, doivent non seulement plaire au grand public (qui, pour rappel, ne les connaissent pas a la base et ne va pas se ruer pour les voir) mais surtout, et là, c’est un autre problème, aux fans… Et justement, c’est un autre problème, le fan de base, et je m’y inclus, pestant devant la moindre différence vis-à-vis du matériel original. Du coup, si certains films sont ratés car ils sont tout simplement mauvais, d’autres sont voués aux gémonies car trop éloignés de l’œuvre d’origine – hérésie crieront les fans de la première heure ! Et justement, avec Le septième fils (qui, pour la petite histoire, n’a rien à voir avec le septième fils du Cycle des Chroniques d'Alvin le Faiseur, œuvre plus ancienne), adaptation cinématographique de The Wardstone Chronicles aussi appelé L’épouvanteur sous nos vertes contrées, nous avons là l’exemple parfait d’une adaptation complètement laminée par les fans du roman. Il faut dire, pour le peu que j’ai compris, qu’entre l’œuvre originale et le film, il y a un monde d’écart et que, entre raccourcis, personnages qui changent de personnalité et autres aberrations, je comprends parfaitement que les fans aient hurler a la trahison. D’un autre coté, par contre, imaginez quelqu’un qui ne connait nullement The Wardstone Chronicles, quelqu’un qui prendra ce long métrage pour ce qu’il est, bref, un film de Fantasy sans en attendre monts et merveilles et qui, par la force des choses, n’aura pas à juger ce dernier du regard d’un fan… Eh ben cette personne, c’est moi, parfait néophyte du matériel original et qui ne souhaitait que passer un moment agréable, sans prise de tête… bah vous savez quoi, cette personne, moi donc, elle aura finit par trouver que ce Septième fils n’était pas un si mauvais film que cela, que l’histoire, sans être géniale, se laisse regarder, que cette lutte entre épouvanteurs et sorcières, bah, ce n’était pas si mal que cela… Alors oui, Le septième fils n’est pas un grand film, juste un sympathique divertissement, ce qui, finalement, était ce que j’attendais. Après, pour ce qui est des fans et de leurs griefs quand a l’adaptation de leur œuvre culte, c’est un tout autre problème, que je comprends, certes, mais qui, sur ce coup là, n’est absolument pas le mien !


Points Positifs :
- Si vous ne connaissez pas l’œuvre originale et que vous êtes un amateur de Fantasy, alors, ce film pourra éventuellement vous plaire : oh, ne vous attendez pas a un chef d’œuvre bien sur, mais bon, il y a de quoi passer un bon moment sans prise de tête.
- Bien aimer le personnage de l’épouvanteur joué par Jeff Bridges : vieux briscard irascible et avec un penchant certain pour la boisson, il n’en reste pas moins puissant… et tant pis pour les différences avec l’œuvre originale, je ne les connais pas.
- Les sorcières sont franchement pas mal dans ce film : entre leur reine diaboliquement dangereuse, sa sœur, le maitre assassin, l’espèce de divinité hindoue et le reste de la clique, il y a de quoi faire.
- Une certaine dose d’humour bienvenue.

Points Négatifs :
- Bon, même si vous ne connaissez pas le roman original, il faut reconnaitre que ce Septième fils n’est pas un grand film : situations et personnages convenus, scénario sans surprise, quelques raccourcis. Bref, c’est moyen.
- Si vous êtes un fan de The Wardstone Chronicles, alors, vous détesterez ce film et je comprends pour quoi tellement les différences sont légions entre le roman et son adaptation : personnages a la personnalité modifiée, intrigue différente…on dirait que les scénaristes ont gardé les noms des protagonistes et la trame générale, ont mélangé le tout, couper ici et là avant d’accoucher d’un film qui n’a pas grand-chose à voir avec le matériel original.

Ma note : 6/10

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