samedi 15 août 2015

LA FEMME AU TABLEAU


LA FEMME AU TABLEAU

Le film retrace l'histoire véridique de Maria Altmann, une autrichienne juive réfugiée aux États-Unis peu avant la Seconde Guerre mondiale, qui, soixante-cinq ans plus tard, se bat devant les tribunaux pour récupérer auprès du gouvernement autrichien les peintures de Gustav Klimt que sa famille possédait et qui avaient été volées par les nazis puis confiées au musée du Belvédère. Elle est conseillée par un jeune avocat, Randol Schoenberg, petit-fils du compositeur Arnold Schönberg et donc lui-même descendant de juifs autrichiens.


La Femme au tableau
Réalisation : Simon Curtis
Scénario : Alexi Kaye Campbell
Musique : Martin Phipps, Hans Zimmer
Production : BBC Films, The Weinstein Company
Genre : Drame
Titre en vo : Woman in Gold
Pays d'origine : Royaume-Uni, États-Unis
Langue d'origine : anglais, allemand
Date de sortie : 9 février 2015
Durée : 107 mn

Casting :
Helen Mirren : Maria Altmann
Ryan Reynolds : Randol Schoenberg
Daniel Brühl : Hubertus Czernin
Katie Holmes : Pam
Tatiana Maslany : Maria Altmann, jeune
Max Irons : Fredrick « Fritz » Altmann
Charles Dance : Sherman
Antje Traue : Adele Bloch Bauer
Elizabeth McGovern : le juge Florence-Marie Cooper
Frances Fisher : Barbara Schoenberg, la mère de Randol
Moritz Bleibtreu : Gustav Klimt
Tom Schilling : Heinrich
Allan Corduner : Gustav Bloch-Bauer
Henry Goodman : Ferdinand Bloch-Bauer
Nina Kunzendorf : Therese Bloch-Bauer
Alma Hasun : Luise
Justus von Dohnányi : Dreimann
Olivia Silhavy : Elisabeth Gehrer
Ludger Pistor : Rudolph Wran
Ben Miles : Ronald Lauder
Christian Dolezal : Felix Landau
Harry Ditson : Stan Gould
Stephen Greif : Bergen
Jonathan Pryce : le chef William Rehnquist
Joseph Mydell : le juge Clarence

Mon avis : Prétendre que j’avais hâte de regarder cette Femme au tableau serait vous mentir ; certes, j’étais pour le moins curieux, a l’occasion, de cette histoire qui racontait le combat d’une femme, Maria Altmann, pour récupérer les œuvres de sa famille spoliés par le régime nazi et conservées depuis la guerre dans le musée du Belvédère a Viennes, cependant, d’un autre coté, a force de regarder tant d’œuvres sur des sujets plus ou moins équivalents, au bout d’un moment, une certaine lassitude s’installe… Pourtant, au bout de quelques minutes et malgré une certaine méfiance au départ (il faut dire que certains films sur le même sujet m’ont déçus), j’ai eu l’agréable surprise de m’en rendre compte que tout cela commençait à me captiver et que, ma foi, cette Femme au tableau serait bien plus intéressant que prévu. Pour cela, les raisons sont multiples : déjà, le fait de ne pas être insensible pour raisons familiales au sujet y a jouer, sans nul doute, ensuite, il y a le peintre qui a réalisé ces fameux tableaux objets de la discorde entre Maria Altmann et le gouvernement autrichien, un certain Gustav Klimt, probablement l’un des peintres préférés. Deux bonnes raisons mais pas suffisantes, uniquement, pour faire de cette Femme au tableau un bon film ; non, ce qui fait que ce long métrage est incontestablement une réussite, c’est que déjà, l’histoire, sans tomber dans le dramatique a outrance, est sobrement traitée : alternant entre le présent et le passé de l’héroïne, le spectateur suit, en parallèle, le destin d’une femme qui a eu, comme tant d’autres, la vie brisée par un régime inhumain – le nazisme – et dont la seule volonté, avant de mourir, est de récupérer ce qui lui appartient. Car oui, malgré la poudre aux yeux qu’est la politique autrichienne de, prétendument, rendre aux victimes spoliés ce qui leur appartenaient, tout cela n’est qu’une façon de se réhabiliter aux yeux de l’opinion publique mondiale, de prétendre que les temps ont changer, mais aussi, de faire comme en France ou d’en d’autres pays, que l’Autriche fut victime de l’Allemagne nazi. La chose, bien entendu, est un mensonge est la quête pour récupérer ces fameux tableaux de Klimt sera ardue comme on peut se l’imaginer : du coup, c’est surtout là l’intrigue principale du film est les longues démarches et batailles judiciaires de Maria Altmann et de son avocat sont, ma foi, fort prenantes. Bien entendu, ne nous leurrons pas : de par son scénario plutôt conventionnel, La femme au tableau n’est qu’un bon film et en aucune façon un grand film, cependant, pour une thématique peu abordée sur grand écran (la spoliation des œuvres d’art par les nazis), une intrigue plutôt prenante, le coté historique de la chose mais aussi, le véritable scandale dont on parle finalement peu, qu’encore de nos jours, des milliers d’œuvres n’ont jamais été rendues a leurs propriétaires légitimes, je pense que ce film mérite le détour. Après, comme le dit un personnage détestable du film, certains pourront trouver qu’encore une fois, tout tourne autour de l’Holocauste, mais bon, je pense que les antisémites de base, ont ne pourra pas les changer, alors, a quoi bon essayer ?


Points Positifs :
- La thématique du film, c’est-à-dire, la spoliation des œuvres d’art par les nazis pendant la seconde guerre mondiale est une thématique rarement abordée au septième art.
- Le combat de l’héroïne du film, Maria Altmann, pour récupérer les tableaux de sa famille et qui lui appartiennent de droit devient rapidement passionnant, surtout qu’on lui met bien des bâtons dans les roues.
- L’immense hypocrisie du gouvernement autrichien (mais on pourrait le remplacer par d’autres, comme le français par exemple) qui, soit disant, désire rendre leurs biens a leurs véritables propriétaires mais en fait, ne fait qu’une gigantesque opération de communication.
- L’intrigue qui oscille entre présent et passé, le ressenti des protagonistes sur l’horreur survenu a leurs proches, a leurs ancêtres (le jeune avocat), un certain égoïsme pour ne pas dire le mépris d’une bonne partie de la population et des gouvernements, mais aussi, ne l’oublions pas, la volontée de certains de tout faire pour aider les victimes, honteux qu’ils sont de ce qu’ont fait leurs parents, leur pays dans le passé…
- Pour les amateurs d’art, la mise en avant d’une œuvre de Gustav Klimt mondialement connue : le Portrait d'Adele Bloch-Bauer I.

Points Négatifs :
- Dans son traitement, La femme au tableau est un peu trop conventionnel pour prétendre être un grand film : plutôt prévisible par moments, avec quelques scènes peut-être un peu inutiles (je pense a celle de la fuite de Viennes, un peu incroyable, où l’héroïne et son mari échappent par miracle a des SS qui, chose complètement incohérente, ne pensent même pas a surveiller l’aéroport ensuite) et quelques personnages un peu trop stéréotypés…

Ma note : 7,5/10

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