LA
FEMME AU TABLEAU
Le
film retrace l'histoire véridique de Maria Altmann, une autrichienne juive
réfugiée aux États-Unis peu avant la Seconde Guerre mondiale, qui,
soixante-cinq ans plus tard, se bat devant les tribunaux pour récupérer auprès
du gouvernement autrichien les peintures de Gustav Klimt que sa famille
possédait et qui avaient été volées par les nazis puis confiées au musée du
Belvédère. Elle est conseillée par un jeune avocat, Randol Schoenberg,
petit-fils du compositeur Arnold Schönberg et donc lui-même descendant de juifs
autrichiens.
La Femme au tableau
Réalisation : Simon
Curtis
Scénario : Alexi
Kaye Campbell
Musique : Martin
Phipps, Hans Zimmer
Production : BBC
Films, The Weinstein Company
Genre : Drame
Titre
en vo : Woman in Gold
Pays
d'origine : Royaume-Uni, États-Unis
Langue
d'origine : anglais, allemand
Date
de sortie : 9 février 2015
Durée : 107
mn
Casting
:
Helen
Mirren : Maria Altmann
Ryan
Reynolds : Randol
Schoenberg
Daniel
Brühl : Hubertus Czernin
Katie
Holmes : Pam
Tatiana
Maslany : Maria Altmann, jeune
Max
Irons : Fredrick « Fritz » Altmann
Charles
Dance : Sherman
Antje
Traue : Adele Bloch Bauer
Elizabeth
McGovern : le juge
Florence-Marie Cooper
Frances
Fisher : Barbara Schoenberg, la
mère de Randol
Moritz
Bleibtreu : Gustav Klimt
Tom
Schilling : Heinrich
Allan
Corduner : Gustav
Bloch-Bauer
Henry
Goodman : Ferdinand Bloch-Bauer
Nina
Kunzendorf : Therese Bloch-Bauer
Alma
Hasun : Luise
Justus
von Dohnányi : Dreimann
Olivia Silhavy : Elisabeth Gehrer
Ludger Pistor : Rudolph Wran
Ben
Miles : Ronald Lauder
Christian
Dolezal : Felix Landau
Harry
Ditson : Stan Gould
Stephen
Greif : Bergen
Jonathan
Pryce : le chef William Rehnquist
Joseph
Mydell : le juge Clarence
Mon avis :
Prétendre que j’avais hâte de regarder cette Femme au tableau serait vous mentir ; certes, j’étais pour le
moins curieux, a l’occasion, de cette histoire qui racontait le combat d’une
femme, Maria Altmann, pour récupérer les œuvres de sa famille spoliés par le
régime nazi et conservées depuis la guerre dans le musée du Belvédère a Viennes,
cependant, d’un autre coté, a force de regarder tant d’œuvres sur des sujets
plus ou moins équivalents, au bout d’un moment, une certaine lassitude s’installe…
Pourtant, au bout de quelques minutes et malgré une certaine méfiance au départ
(il faut dire que certains films sur le même sujet m’ont déçus), j’ai eu l’agréable
surprise de m’en rendre compte que tout cela commençait à me captiver et que,
ma foi, cette Femme au tableau serait
bien plus intéressant que prévu. Pour cela, les raisons sont multiples :
déjà, le fait de ne pas être insensible pour raisons familiales au sujet y a
jouer, sans nul doute, ensuite, il y a le peintre qui a réalisé ces fameux
tableaux objets de la discorde entre Maria Altmann et le gouvernement
autrichien, un certain Gustav Klimt, probablement l’un des peintres préférés. Deux
bonnes raisons mais pas suffisantes, uniquement, pour faire de cette Femme au tableau un bon film ; non,
ce qui fait que ce long métrage est incontestablement une réussite, c’est que
déjà, l’histoire, sans tomber dans le dramatique a outrance, est sobrement
traitée : alternant entre le présent et le passé de l’héroïne, le
spectateur suit, en parallèle, le destin d’une femme qui a eu, comme tant d’autres,
la vie brisée par un régime inhumain – le nazisme – et dont la seule volonté,
avant de mourir, est de récupérer ce qui lui appartient. Car oui, malgré la
poudre aux yeux qu’est la politique autrichienne de, prétendument, rendre aux
victimes spoliés ce qui leur appartenaient, tout cela n’est qu’une façon de se
réhabiliter aux yeux de l’opinion publique mondiale, de prétendre que les temps
ont changer, mais aussi, de faire comme en France ou d’en d’autres pays, que l’Autriche
fut victime de l’Allemagne nazi. La chose, bien entendu, est un mensonge est la
quête pour récupérer ces fameux tableaux de Klimt sera ardue comme on peut se l’imaginer :
du coup, c’est surtout là l’intrigue principale du film est les longues
démarches et batailles judiciaires de Maria Altmann et de son avocat sont, ma
foi, fort prenantes. Bien entendu, ne nous leurrons pas : de par son scénario
plutôt conventionnel, La femme au tableau
n’est qu’un bon film et en aucune façon un grand film, cependant, pour une
thématique peu abordée sur grand écran (la spoliation des œuvres d’art par les
nazis), une intrigue plutôt prenante, le coté historique de la chose mais
aussi, le véritable scandale dont on parle finalement peu, qu’encore de nos
jours, des milliers d’œuvres n’ont jamais été rendues a leurs propriétaires légitimes,
je pense que ce film mérite le détour. Après, comme le dit un personnage
détestable du film, certains pourront trouver qu’encore une fois, tout tourne
autour de l’Holocauste, mais bon, je pense que les antisémites de base, ont ne
pourra pas les changer, alors, a quoi bon essayer ?
Points
Positifs :
- La
thématique du film, c’est-à-dire, la spoliation des œuvres d’art par les nazis
pendant la seconde guerre mondiale est une thématique rarement abordée au
septième art.
-
Le combat de l’héroïne du film, Maria Altmann, pour récupérer les tableaux de
sa famille et qui lui appartiennent de droit devient rapidement passionnant,
surtout qu’on lui met bien des bâtons dans les roues.
-
L’immense hypocrisie du gouvernement autrichien (mais on pourrait le remplacer
par d’autres, comme le français par exemple) qui, soit disant, désire rendre
leurs biens a leurs véritables propriétaires mais en fait, ne fait qu’une
gigantesque opération de communication.
-
L’intrigue qui oscille entre présent et passé, le ressenti des protagonistes
sur l’horreur survenu a leurs proches, a leurs ancêtres (le jeune avocat), un
certain égoïsme pour ne pas dire le mépris d’une bonne partie de la population
et des gouvernements, mais aussi, ne l’oublions pas, la volontée de certains de
tout faire pour aider les victimes, honteux qu’ils sont de ce qu’ont fait leurs
parents, leur pays dans le passé…
-
Pour les amateurs d’art, la mise en avant d’une œuvre de Gustav Klimt
mondialement connue : le Portrait
d'Adele Bloch-Bauer I.
Points
Négatifs :
- Dans son traitement, La femme au tableau
est un peu trop conventionnel pour prétendre être un grand film : plutôt prévisible
par moments, avec quelques scènes peut-être un peu inutiles (je pense a celle
de la fuite de Viennes, un peu incroyable, où l’héroïne et son mari échappent
par miracle a des SS qui, chose complètement incohérente, ne pensent même pas a
surveiller l’aéroport ensuite) et quelques personnages un peu trop stéréotypés…
Ma note : 7,5/10
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