THORGAL
– L'ÉPÉE-SOLEIL
Un
convoi vient d'être attaqué pars des brigands de grand-chemin. Seule une petite
fille en réchappe et se cache dans le bois. Soudain, un ours arrive, attiré par
les cadavres humains. Il sent la jeune fille et tente de l'attraper. Heureusement,
Thorgal n'est pas loin et met l'ours en fuite. Il n'a pas le temps de parler à
la jeune fille qu'elle se sauve. Thorgal poursuit son chemin et arrive sur les
terres cultivées d'un paysan, à qui il demande l'hospitalité pour la nuit. Le
paysan lui donne à manger et le fait coucher dans son étable. Au petit matin,
Thorgal se réveille sous les lances de soldats qui viennent l'arrêter. Le
paysan vient de le dénoncer auprès des hommes du seigneur Orgoff. Celui-ci a en
effet besoin de main d'œuvre pour bâtir sa forteresse. Il fait donc capturer
tous les hommes qui s'opposent à son autorité. Thorgal se retrouve enchaîné
avec un autre homme et doit travailler à la construction du château. Le soir
venu, tous les esclaves sont enfermés dans des cages souterraines. Thorgal
glane des informations auprès de son compagnon d'infortune, afin de savoir qui
est vraiment ce mystérieux seigneur Orgoff...
Thorgal – L'épée-soleil
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 01
avril 1992
Nombre
de pages : 48
Mon avis :
La gardienne des clés avait tellement marqué le dix-septième
volume des aventures de Thorgal
qu’elle avait finit par donner son nom au titre de ce dernier, ici, comme vous
pouvez le constater, ce n’est pas le cas, pourtant, a bien y regarder, si l’on
ne devait retenir qu’une seule et unique chose de cet énième tome de la saga de
l’enfant des étoiles, c’est que dans celui-ci, la charismatique, la diabolique,
la badass, mais aussi la sexy Kriss de Valnor fait son grand retour ! Perdue
de vue depuis la fin du Cycle de Qâ
et un certain Entre
terre et lumière, Kriss, que l’on avait laisser en plein désert avec
peu de chances de s’en sortir (une broutille pour elle) réapparait donc dans la
vie de Thorgal et ce, a un moment charnière de celle-ci : en effet, a l’issu
du volume précédant, notre héros, lasser que le destin ne cesse de frapper ses
proches et craignant pour leur vie, décide de quitter femme et enfants (sympa
pour eux) pour partir a l’inconnu, un peu au hasard – en fait, je pense surtout,
connaissant le bougre, que l’aventure lui manquait et que Thorgal n’est pas
fait pour une vie casanière, tout simplement, mais bon, il ne pouvait pas
présenter les choses ainsi a Aaricia. Bref, exit l’épouse officielle et grand
retour de celle qui n’est pas a proprement parler la maitresse mais qui bon,
comment dire, pourrait parfaitement l’être tant la tension sexuelle est forte
entre les deux personnages – pour Kriss, c’est évidant, pour Thorgal, c’est
plus subtil mais le fan attentif l’aura remarqué depuis longtemps. Bref, un
retour marquant et qui, ma foi, nous annonce un futur un peu plus olé olé pour
notre héros. Mais pour le moment, reconnaissons le, on reste un peu sur notre
faim : certes, L’épée-soleil n’est pas dépourvu de qualités et oui, c’est
un fort plaisant tome de transition, mais, comme je l’ai dit, de transition
avant toute chose… maintenant que le duo Thorgal/Kriss est réuni, on attend la
suite avec impatience car pour le moment, ce ne sont que des retrouvailles. Des
retrouvailles faite d’engueulades et de menaces, bien sur, mais qui, sous
couvert de rébellion ouverte contre un seigneur de la guerre, de pauvres types
asservis afin de construire un château, de paysans véreux et d’une certaine
arme magique, reconnaissons que la lecture de ce dix-huitième tome de la saga Thorgal, sans être extraordinaire, n’en
reste pas moins plaisante… Et puis, avec la petite histoire d’amour en
filigrane de l’intrigue principale, entre le fils de paysan et la petite
princesse, qui est tout sauf gnangnan, on finit par se dire que même les albums
les plus simples de Thorgal possèdent toujours un petit je ne sais quoi qui
fait qu’on ne peux que les apprécier…
Points
Positifs :
- Bien
évidement, le grand événement de cet album est le grand retour de la
charismatique Kriss de Valnor, toujours égale à elle-même.
-
L’on pourrait trouver l’histoire un peu simpliste, certains protagonistes un
peu stéréotypés, pourtant, l’ensemble est plaisant et se lit bien.
-
On pourrait croire que la petite histoire d’amour entre le fils de paysan et la
fille noble sentirait le déjà-vu a plein nez, or, vu comment celle-ci est amené
et traitée, il n’en est rien et s’avère, finalement, plutôt sympathique.
-
Mine de rien, j’aime bien quand on trouve des éléments SF dans des récits de
Fantasy ; bien entendu, dans Thorgal,
on a l’habitude mais cela faisait un certains temps qu’on n’avait rien, du
coup, ce petit pistolet laser fait son petit effet.
-
Comme à chaque fois, je ne peux que louer les dessins de l’immense Grzegorz
Rosinski ; mine de rien, certaines planches sont tout simplement superbes
et fourmillent de détail.
Points
Négatifs :
- Si
le retour de Kriss de Valnor est à fêter comme il se doit, tout bonnement car celle-ci
est le personnage le plus intéressant de la saga, reconnaissons qu’après
lecture de ce tome, on a un peu l’impression de ne retenir que cet événement et
oublier le reste…
-
On a connu des albums plus originaux.
-
Cela sent l’album de transition, bon, certes, mais de transition et il est
clair que ce dix-huitième volume de la série est le tournant entre le Thorgal
qui vivait une petite vie (certes pas tranquille) de famille avec Aaricia et
celui qui fera équipe avec Kriss, personnage aux antipodes de l’épouse de
Thorgal et complètement ingérable – du coup, plus intéressant.
Ma note : 7,5/10
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