dimanche 30 août 2015

THORGAL – ARACHNÉA


THORGAL – ARACHNÉA

Le jeune Kaléos court vers les brumes du néant afin d'échapper à des hommes qui le poursuivent. Il tombe alors d'une falaise, perdu dans un banc de brume. Au même moment, Thorgal, Aaricia et ses enfants naviguent à bord de leurs barques afin de trouver une meilleure terre où vivre. La mer devient trop forte, Thorgal demande aux garçons de venir les rejoindre sur leur barque. Soudain Muff le chien tombe à l'eau, détournant ainsi l'attention des autres. Une forte vague touche la barque, faisant chavirer la jeune Louve. Thorgal plonge pour la secourir et parvient à la remonter sur l'autre barque vide. La tempête les éloigne des autres et le lendemain, ils atteignent un étrange brouillard composé de vapeur chaude. La barque s'échoue sur des rochers et jette Thorgal et Louve sur le rivage embrumé. Ils aperçoivent alors le cadavre d'un jeune homme gisant sur le sable. Pendant ce temps, une étrange cérémonie se déroule dans un temple consacré à la déesse Arachnéa. Le prêtre lui offre en sacrifice une jeune femme Maïka, afin de calmer ses offenses...


Thorgal – Arachnéa
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 03 avril 1999
Nombre de pages : 48

Mon avis : Retrouver les siens, ou plus précisément, leur confiance, ne fut pas chose aisée pour Thorgal comme on a put le voir dans le tome précédant, La cage, mais la chose étant faite, et la petite famille décidant de fuit les dangers qui les entourent, tout ce petit monde part pour le sud en quête d’un endroit où ils pourront vivre paisiblement loin de toute menace… Bien évidement, la chose ne sera pas facile (d’un autre coté, sans dangers, pas d’aventures et pas d’albums) et d’entrée de jeu, suite à une tempête, Thorgal et sa jeune fille, Louve, sont séparés des leurs avant d’échouer sur une ile bien singulière où semble peser une intrigante malédiction. Bon, arriver a ce point de ma critique, je me dois de reconnaitre que cet Arachnéa n’est pas un grand Thorgal : certes, cela ne signifie en aucune façon qu’il soit mauvais, loin de là (surtout que depuis le début de la série, la chose n’est jamais arrivé) mais si on devait le comparer avec les meilleurs titres de la saga, il n’y a pas photo… Après tout, nous avons là une aventure loin d’être originale où Thorgal joue un rôle actif afin de déjouer la terrible malédiction qui plane sur un peuple et s’il fallait vraiment y voir un point positif, quelque chose de nouveau, c’est que dans ce titre, Jen Van Hamme en profite pour développer la relation entre notre héros et sa fille Louve, chose qui n’avait jamais eu lieu auparavant par la force des choses – pour rappel, pendant que la petite grandissait, Thorgal jouait aux pirates avec Kriss de Valnor… Mais Arachnéa, ce n’est pas qu’une aventure de Thorgal et Louve, non, ici, il y a tout de même un dépaysement certain et au vu des paysages et de l’ambiance générale qui en découle, on ne peut s’empêcher de se dire que Thorgal et les siens ont pas mal navigué, au moins jusqu’en Méditerranée pour ne pas dire la Mer Egée… De même, la teneur de cette malédiction ressemble bigrement à celles des mythes grecs, ce qui nous change de la mythologie nordique jusqu’ici quasiment omniprésente dans la saga. Alors oui, tout cela n’est pas inoubliable, loin de la, mais bon, l’intrigue, parfaitement maitrisée, se lit bien et, quelque part, c’est le principal… en attendant quand même que dans les quelques albums qui restent avec Jean Van Hamme en tant que scénariste, il y ait encore quelques belles pépites ?!


Points Positifs :
- Le dépaysement qu’offre cet album : finit le nord de l’Europe pour la Méditerranée et, visiblement, la Mer Egée. L’ambiance est différente, les décors aussi, sans oublier, mine de rien, les croyances qui tiennent davantage de la mythologie grecque que nordique.
- D’ailleurs, sur ce point, cette malédiction, terrible et injuste puisque frappant à la fois le coupable comme les innocents, est typique de celles que l’on peut trouver dans pas mal de mythes grecs.
- Quand on nous met des araignées – géantes ou pas – dans une histoire, cela marche toujours comme c’est le cas ici.
- Une aventure sympathique et assez captivante qui se lit d’une traite.
- Première histoire focalisée sur la relation entre Thorgal et Louve ; une première dans la série.
- Les dessins de Grzegorz Rosinski, bien sur.

Points Négatifs :
- Bon, reconnaissons qu’en comparaison de certains titres de la saga, nous avons là un album plus moyen ; bon, certes, mais inférieur aux plus belles réussites du duo Van Hamme et Rosinski.
- Même chose pour ce qui est de l’originalité : on ne peut pas dire que de voir Thorgal délivrer un peuple d’une malédiction, cela soit une grande nouveauté…
- Cette fois c’est sur, le chien de Thorgal est invincible ! Après avoir été moult fois blesser grièvement et s’en être sorti, voilà que ce dernier tombe a l’eau en pleine tempête et… s’en sort, bien entendu.

Ma note : 7,5/10

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