samedi 5 août 2017

LE PACTE DE VON BEK – LA CITÉ DES ÉTOILES D'AUTOMNE


LE PACTE DE VON BEK – LA CITÉ DES ÉTOILES D'AUTOMNE

Une suite de l'histoire de la famille von Bek et de ses rapports avec Lucifer, prince des Ténèbres. Seconde chronique, dans laquelle est rapportée la confession de Manfred van Bek, qui fut capitaine dans l'armée de Washington puis député de la Commune en France ; cette confession développe notamment certains événements étranges ayant eu lieu dans la cité de Mirenbourg au cours de l'hiver 1794. Du Paris de la Terreur au Mirenbourg de la Mittelmarch, la Cité des Étoiles d'Automne où la Grande Conjonction des astres annonce une ère nouvelle, voici le périple initiatique et picaresque du Ritter von Bek. À cheval et... en montgolfière. Entre l'appel de Saint-Odhran, l'élégant escroc écossais, celui de l'immortel renégat Klosterheim et celui de l'énigmatique Libussa de Crète, alchimiste convaincue, dont il tombe éperdument amoureux, comment von Bek interprétera-t-il la devise légendaire de sa famille : « faites œuvre du diable » ?


Le Pacte de Von Bek – La Cité des étoiles d'automne
Auteur : Michael Moorcock
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 07 janvier 1986
Edition Française : 19 juin 1998
Titre en vo : The City in the Autumn Stars
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : anglais
Traduction : Michel Michaud
Editeur : Atalante
Nombre de pages : 415

Mon avis : Bien moins connu qu’un Elric ou qu’un Corum, la saga Von Bek, a bien y regarder, mérite amplement que l’on s’attarde un peu puisque, en plus de nous proposer une énième facette du Champion Eternel, celle-ci le met en scène dans un univers très proche du notre, les diverses intrigues ayant lieu au cours de notre histoire. Cependant, ici, nous n’avons pas un seul personnage principal mais plusieurs : ainsi, après Ulrich Von Bek dans Le Chien de Guerre et la douleur du Monde, dans cette Cité des étoiles d’automne, c’est au tour de Manfred, un de ses descendants, d’être mis a l’honneur, quelques siècles s’étant écoulés ce qui nous permet de quitter la Guerre de Trente ans pour une autre période troublée de notre histoire, celle de la Révolution française. Du coup, le lecteur, familier de Moorcock pourra être déstabiliser a la lecture des premières lignes, cependant, assez rapidement, ce choix narratif qui fait que certains des membres de la famille Von Bek soient des avatars du Champion Eternel plutôt qu’un seul et unique individu s’avère plutôt intéressant et nous évite de tomber dans la réédite. De plus, l’auteur prend un certain plaisir à écrire un peu a la manière des romans d’aventure de l’époque, apportant un soin particulier au texte, aux dialogues et aux descriptions. Le lecteur, rapidement conquis, se voit alors embarquer pour une aventure qui certes, prend un peu de temps a démarrer – pendant une bonne centaine de pages, nous n’avons droit qu’a une course poursuite qui s’étale sur plusieurs villes européennes – mais qui n’en reste pas moins suffisamment accrocheuse. Mais le meilleur est à venir et, justement, une fois parvenus dans la fameuse Mittelmarch, Von Bek et son compagnon, Saint-Odhran, basculent carrément dans un univers fantastique et le premier cité découvrira, malgré ses certitudes, que les légendes familiales n’étaient pas de vulgaires contes de fées… Original, innovant, par moments passionnant, La Cité des étoiles d’automne s’avère être une belle petite réussite qui ne pèche, finalement, que par certains passages un peu longuets. Pour le reste, c’est indéniablement du Moorcock inspiré et qui nous prouve de fort belle manière qu’il y a une vie en dehors de ses créations les plus connues comme Elric. Bref, un roman que je ne peux que vous conseiller de lire et qui confirme toute la valeur de ce cycle trop souvent oublié qu’est Le Pacte de Von Bek !


Points Positifs :
- Pour ce second volet du Pacte de Von Bek, Moorcock prend le risque de changer de protagoniste principal et cela fonctionne de fort belle manière : ainsi, en changeant d’époque et en nous proposant un des descendant d’Ulrich Von Bek, Manfred, pris en pleine tourmente de la Révolution française, l’auteur nous offre un héros très différent du premier, ce qui apporte un souffle nouveau au cycle.
- Une intrigue fort bien écrite et qui nous entraine, comme dans les vieux romans d’aventure d’autrefois, en de multiples lieux du vieux continent avant de basculer carrément dans le fantastique vers la fin.
- Manfred Von Bek est un personnage complexe et plutôt intéressant. Quant aux autres protagonistes, certains sortent indéniablement du lot comme la mystérieuse Libussa de Crète et  Saint-Odhran, grand magouilleur devant l’éternel mais tellement attachant.

Points Négatifs :
- Certains pourront regretter que l’intrigue prenne autant de temps à se lancer : en effet, ce n’est qu’une fois nos héros parvenus dans la Mittelmarch, c’est-à-dire, vers la moitié du roman, que les événements se bousculent véritablement.
- Moorcock a pris un soin évidant à l’écriture de son récit, cependant, certains passages apparaissent un peu longuets par moments et cassent un peu le rythme de l’intrigue.

Ma note : 8/10

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