LE
PACTE DE VON BEK – LA FILLE DE LA VOLEUSE DE RÊVES
Alors
que la vieille Europe se remet mal de la Grande Guerre, le comte Ulric von Bek
assiste à la montée du nazisme, dont son cousin Gaynor Paul St Odhran
Badehoff-Krasny von Minct a rejoint les rangs du parti. Un jour, celui-ci,
vient le trouver pour réclamer ses souvenirs de famille, au nom de l’Allemagne.
Et plus que toute autre chose, l’épée noire, Ravenbrand. Mais ceci n’est pas au
goût d’Ulric qui soupçonne la déchéance du Prince Gaynor. Pour prix de son
refus, Ulric va être dépossédé, envoyé en camp de concentration… Mais aidé par
Oona, la fille d’une brillante voleuse de rêves, Von Bek parviendra à
s’échapper, jusqu’à rejoindre la vénérable Tanelorn. Là, il devra s’allier avec
Elric, pour la sauver. La sauver du siège que mène un Gaynor aveuglé par sa
soif de pouvoir et son cynisme dévorant…
Le Pacte de Von Bek – La Fille de la Voleuse de
rêves
Auteur
: Michael
Moorcock
Type
d'ouvrage : Fantasy
Première
Parution : 11 avril 2001
Edition
Française : 21 janvier 2002
Titre en
vo : The
Dreamthief's Daughter
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Michel
Pagel
Editeur : Atalante
Nombre
de pages : 374
Mon
avis : Avec La Fille de la Voleuse de rêves, troisième volet du Pacte
de Von Bek, Michael Moorcock sort décidément des sentiers battus en
nous proposant, ni plus ni moins, qu’une rencontre entre le dernier descendant
encore en vie de la famille Von Bek, Ulric – prénommé comme son ancêtre du
premier volume – et un certain Elric de Melniboné. Une sacrée surprise, donc,
pour les fans, quoi que, a bien y regarder, dès le titre de cet ouvrage, les
plus attentifs s’étaient aperçus que le lien n’était pas si illogique que cela.
En effet, dans La
Forteresse de la Perle, notre antihéros préféré n’avait-il pas fait la
connaissance avec une certaine Voleuse de songes de son état, une jeune femme
aux pouvoirs singuliers et qui, à la fin, quittait le Prince albinos alors qu’elle
était enceinte de lui !? Bref, vous l’avez compris, dans cette Fille de la Voleuse de rêves, père et
fille feront connaissance mais ils ne seront pas seuls puisque, après tout, le
héros du jour reste tout de même Ulric Von Bek et que, forcément, c’est celui-ci
qui sera principalement mis en avant. Bon, une fois arrivé a ce point de ma
critique, je ne peux cacher une énorme boulette de la part de Moorcock : celui-ci
n’avait-il pas déjà utilisé ce même Ulric Von Bek dans Le Dragon de l’épée, troisième volet du Cycle
d’Erekosë !? Un Ulric ayant maille à partir avec les nazis et qui
apparait bien différent, surtout physiquement, que celui de cet ouvrage – ici,
il est albinos ! Bref, certains pourront me rétorquer qu’avec le Multivers
et les univers parallèles, il peut s’agir de deux personnages différents mais personnellement,
je pense surtout que soit l’auteur à oublier son premier Von Bek, soit il a modifié
pas mal de choses pour arranger son roman plus récent… Ceci étant dit, que dire
au sujet de cette Fille de la Voleuse de
rêves ? Eh bien, mine de rien, malgré quelques défauts inhérents a l’auteur
et quelques petites boulettes ici et là, il apparait tout de même comme étant
un bon roman ; oh certes, Moorcock a fait bien mieux par ailleurs mais
entre des débuts franchement excellents et centrés sur le sort de Von Bek face
aux nazis qui en veulent a ses trésors familiaux, les nombreuses révélations
sur Stormbringer, Gaynor le Damné et sur la Mittelmarch, sans oublier, bien
sur, Oona, il apparait clairement que ce roman fourmille de bonnes idées et
nous en apprend énormément sur le Multivers de Moorcock. Et puis, il y a Elric,
plus magistral que jamais dans sa grandeur et que l’on retrouve avec plaisir,
de quoi, indéniablement, nous faire passer un bon moment de lecture, a défaut
que celui-ci soit inoubliable…
Points
Positifs :
-
Avec La Fille de la Voleuse de rêves,
Moorcock en profite pour nous faire tout un tas de révélations sur Gaynor le
Damné, Stormbringer et la structure même du Multivers. De plus, en créant un
lien familial, par delà l’espace et le temps, entre Elric et les Von Bek, il
permet de lier par le sang ces divers avatars du Champion Eternel.
-
Le plaisir de retrouver Elric de Melniboné, sans nul doute l’un des plus
charismatiques personnages d’Heroic Fantasy de tous les temps.
-
Ulric Von Bek est un personnage plutôt intéressant et la première partie, où on
le voit aux prises avec le régime nazi, est l’une des plus réussies du roman.
-
Eh oui, Elric a une fille (et un fils également), Oona. Sympa d’avoir des
nouvelles de la Voleuse de songes…
Points
Négatifs :
-
Euh, Ulric Von Bek est bien différent de celui que l’on avait connu dans le Cycle d’Erekosë !? Le voilà devenu
albinos, quand à son histoire personnelle, il n’y a plus rien à voir. Oubli de
l’auteur ou ce dernier à tout modifier sans ce soucié de ce qu’il avait écrit
auparavant ?
-
Il faut tout de même s’accrocher, par moments, pour saisir toutes les
explications métaphysiques sur le Multivers.
-
Même si, depuis ses débuts, Moorcock a fait d’immenses progrès en écriture – c’est
indéniable – il subsiste, par moments, quelques petites faiblesses dues au
style de l’auteur et certains passages sont un peu en deçà, malheureusement.
Ma
note : 7/10
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