HAUTEVILLE
HOUSE – ATLANTA
C’est
à bord du wagon d’un train blindé, convoyeur d’armes et de marchandises, que
Gavroche, Zelda et Georges finissent enchaînés. A peine nourris de pain rassis,
au bon vouloir et aux crachats de la racaille confédérée qui dirige
l’expédition, le voyage risque d’être pénible. Pour un peu de bonheur dans leur
malheur, la destination du convoi est justement Atlanta, ville qu’ils doivent
absolument atteindre avant les frères Mauguy. En effet, ceux-ci apportent aux
Sudistes l’arme ultime qui risquerait bien de leur faire gagner la guerre : un
monstre millénaire ectoplasmique contrôlable par la pensée. Pendant ce temps,
l’agent Eglantine Lydon poursuit sa mission d’infiltration. Après avoir
empoisonné l’interprète du conseiller de Napoléon III, de fait momentanément
malade, elle troque ses services de garde d’enfants pour la remplacer. Elle est
ainsi aux premières loges pour découvrir les tractations entre l’empereur
français et les confédérés. C’est sans compter sur les pouvoirs extra-lucides
de Madame Nostra, qui a déjà remarqué le comportement étrange de la jeune
femme. Il va bientôt falloir trouver un moyen pour fuir rapidement…
Hauteville House – Atlanta
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Carole
Beau
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
octobre 2007
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Avec Atlanta prend donc
fin ce premier cycle de cette série franchement rafraîchissante qu’est Hauteville
House. Les trois premiers tomes nous avaient entraîner des ruines
Aztèques du Mexique au sud profond des Etats-Unis en pleine Guerre de
Sécession, sur les traces d’agents Républicains, mélange de James Bond et
des Mystères de l’Ouest aux prises avec un complot mêlant le Second
Empire et les Confédérés, le tout dans un univers Steampunk aux multiples
références cinématographiques, musicales et autres (observez bien la moindre
case, vous pourriez être surpris) avec un petit soupçon de fantastique qui ne
dénaturait pas l’ensemble. Or, ce quatrième tome, sans que je puisse voir en
lui une véritable déception, n’est peut être pas au final, aussi bon que ce à
quoi l’on pouvait s’attendre. En effet, je ne peux que revenir sur l’un des
points négatifs de la série : ses dessins bien trop inégaux, qui alternent
entre l’excellant et le médiocre. Une fois de plus, on ne peut pas vraiment
dire que Thierry Gioux se soit foulé sur les visages de bon nombre de
personnages secondaires, nous ressortant le « coup des sudistes » mais
en en le démultipliant, vu que le nombre des protagonistes (deux armées qui
s’affrontent) à considérablement augmenter. C’est tout de même dommageable vu
la qualité, par ailleurs, des décors et des machines industrielles à la sauce
Steampunk. Enfin, à la rigueur, on s’y attendait puisque ce défaut est présent
depuis le premier album. Par contre, si le scénario n’a rien perdu de sa verve
et tient toujours le lecteur en haleine, le tout est irrémédiablement gâché par
l’intervention de la créature, pauvre monstre sorti d’on ne sait ou, à
l’apparence franchement ratée (on dirait un Pokemon !) et qui plus est, se voit
entourée d’une aura bleue incompréhensible qui ne joue pas en sa faveur, bien
au contraire. Du coup, ce qui aurait du être le point fort de la saga,
l’affrontement entre la créature et les troupes nordistes, l’écrasement de
celles-ci par un être surgi du fond des temps quasiment invulnérable, en
devient tout simplement ridicule et risible. Et ceci porte un coup très dur à
ce quatrième tome : car autant, on aurait put laisser passer le happy-end à la
américaine auquel on à eu droit, autant le plantage du monstre est une énorme
déception. Mais bon, il serait dommage de juger une série qui jusque là
réalisait un quasi sans faute, uniquement en raison de quelques pages, même si
j’admets que celles-ci représentent une pilule difficile à avaler. Ce premier
cycle de Hauteville House s’achève donc sur une demi-fausse
note à laquelle l’on ne s’attendait pas mais qui ne me fera pas changer d’avis
quand au fait que cela reste une bonne série.
Points
Positifs :
-
Une conclusion acceptable pour ce premier cycle de Hauteville House et a l’image de ce que fut cette bande dessinée
jusque là, c’est-à-dire, un excellent divertissement.
-
On ne s’ennuie pas une seule seconde à la lecture de ce quatrième tome riche en
scènes d’actions.
-
La bataille d’Atlanta a la sauce Steampunk avec un soupçon de fantastique,
singulier mais ça fonctionne plutôt bien ; il faut dire que l’univers de
la série est fort attractif.
-
Une fois de plus, le lecteur attentif s’amusera à chercher les multiples
références qui parsèment cette œuvre : ainsi, quelles soient musicales ou
cinématographiques, il y a de quoi faire.
Points
Négatifs :
-
Encore une fois, il y a un souci pour ce qui est des dessins de Thierry Gioux, celui-ci
étant capable du meilleur comme du pire : ainsi, les scènes de paysages ou
les divers véhicules, magnifiques, alternent avec les visages de certains
protagonistes, franchement hideux – surtout pour ce qui est des soldats
confédérés.
-
La créature, tout bonnement ridicule ! Et que dire de cette espèce d’aura
bleue qui l’entoure !?
Ma
note : 7/10
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