lundi 21 août 2017

HAUTEVILLE HOUSE – LE STEAMER FANTÔME


HAUTEVILLE HOUSE – LE STEAMER FANTÔME

Gavroche a enfin réussi à localiser et dérober le mystérieux manuscrit détenu jusqu’alors par les sbires de l’empereur Napoléon III. Celui-ci est un extrait inconnu des mémoires de Bernal Diaz Del Castillo, le chroniqueur de Cortès lors de l’expédition chez les Aztèques en 1519. Poursuivis frénétiquement par les forces spéciales de l’empire, Gavroche parvient tout de même à rejoindre tant bien que mal Désiré, un vieux spécialiste qui lui traduit le manuscrit. L’écrit révèle qu’un empereur Aztèque a donné à Cortés un bijou très particulier, qui avait été offert à son peuple par le Dieu Quetzalcóatl. Celui-ci permet d’ouvrir des portes secrètes du Palais de Tulum dont les entrailles renferment une arme redoutable. Gavroche arrive à mobiliser la résistance mexicaine afin d’empêcher Napoléon d’acquérir cette arme absolue. Après quelques actions sanglantes, Gavroche et les mexicains arrivent à Tulum pour y découvrir un carnage diabolique : la légion de l’empire a été anéantie dans un effroyable bain de sang. Le lieutenant Augustin agonisant, seul survivant de la boucherie, décrit les évènements : une bête ectoplasmique en mal de chair fraîche, est sorti de son hibernation ancestrale pour se servir sur le tas avant d’être emprisonnée dans un sarcophage spécial. Embarqué à bord du Clovis, un cuirassé du troisième empire, le sarcophage est maintenant en route pour la Floride…


Hauteville House – Le Steamer Fantôme
Scénario : Fred Duval
Dessins : Thierry Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Carole Beau
Couverture : Manchu, Thierry Gioux
Editeur : Delcourt
Genre : Aventure, Steampunk
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 août 2006
Nombre de pages : 48

Mon avis : Le troisième tome de Hauteville House, saga de Duval et Gioux, prend, incontestablement un tournant vers le fantastique (attendu, au vu de la fameuse arme secrète que recherchait l’Empire), alors que, jusque là, le récit se contentait tranquillement de naviguer en des eaux uchroniques à la technologie Steampunk (deux genres qui se marient fort bien puisque d’un certain coté, il ne peut y avoir de second sans le premier). Et puisque je parle de naviguer, profitons en pour signaler que l’élément aquatique tient une place de choix dans ce volume, véritable hommage à Jules Vernes et à son 20000 lieux sous les mers : sous marins, bases marines secrètes, monstres marins, combats maritimes sont légions dans le troisième tome de la saga qui voit Gavroche et Zelda quitter définitivement le Mexique pour les Etats-Unis, alors plongés en pleine Guerre de Sécession. Une fois de plus, le coté Steampunk est poussé à son paroxysme, et les amateurs du genre se régaleront avec les divers véhicules (dirigeables, chars, cuirassés etc.) qui parcourent l’ouvrage, promettant forcement une guerre entre Sudistes et Nordistes bien différente que celle que l’on connaît. Malheureusement, si de ce coté là, il n’y a rien à redire point de vue dessin, ce n’est pas le cas pour certains personnages, franchement mal dessinés (jetez donc un coup d’œil aux soldats confédérés dans les dernières pages et vous comprendrez). Mais bon, dans l’ensemble, Hauteville House reste égal à elle-même, c’est-à-dire, un agréable mélange des genres (historique, Steampunk, fantastique, espionnage), ne perdant rien de son coté aventure, même si je dois avouer, que la révélation au sujet de la fameuse arme secrète m’ai un peu laissé sur ma faim ; j’aurais préféré, personnellement, une véritable arme plutôt qu’un monstre, mais bon, après tout, c’est ce qu’il est dans le fond.


Points Positifs :
- Le coté aventureux et divertissant qui fait que l’on oublie facilement les défauts et que l’on passe un bon moment a la lecture des aventures de Gavroche, Zelda et compagnie.
- Un sympathique hommage a une œuvre comme 20000 lieux sous les mers.
- L’univers proposé est toujours aussi bon et ravira, sans nul doute, les amateurs de Steampunk.
- Encore une fois, une couverture plutôt réussie.

Points Négatifs :
- Thierry Gioux alterne malheureusement le meilleur comme le pire et si certaines planches sont magnifiques, d’autres sont nettement plus discutables, surtout pour ce qui est des visages de certains protagonistes. Il faut reconnaitre que l’artiste se débrouille mieux avec les décors, les bâtiments, les navires et les dirigeables qu’avec les personnages…
- Une petite baisse de régime narrative ; rien d’inquiétant, certes, mais je trouve ce troisième volume légèrement inférieur a ses prédécesseurs.
- Le monstre a tout de même une drôle d’apparence !

Ma note : 6,5/10

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