mardi 15 août 2017

HAUTEVILLE HOUSE – ZELDA


HAUTEVILLE HOUSE – ZELDA

Avril 1864. Le Clovis, un cuirassé du troisième empire mouillant à Rouen, est sur le point d’appareiller pour le Mexique. De nuit, Gabriel Valentin-La-Rochelle, espion infiltré à l’intérieur du bâtiment, s’empare de documents top-secrets. Plus communément appelé Gavroche, cet agent spécial de la république engagé dans la résistance contre le troisième empire, rejoint aussitôt sur Guernesey la base de Hauteville House. Cette demeure appartenant à l’écrivain Victor Hugo, abrite en fait un gigantesque quartier général sous terrain œuvrant pour la restauration de la république. Les documents rapportés du Clovis révèlent alors l’intérêt soudain de Napoléon III pour le Mexique. Souhaitant profiter du désintérêt des USA, trop occupés par leur propre guerre de sécession, pour se préoccuper de la guerre civile mexicaine, Napoléon III a en effet lancé de mystérieuses recherches dans un temple maya. Les forces occultes que souhaite réveiller l’empereur seraient alors susceptibles d’écraser la rébellion Juariste et d’étendre l’emprise de l’empire français au continent sud-américain…


Hauteville House – Zelda
Scénario : Fred Duval
Dessins : Thierry Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Carole Beau
Couverture : Manchu, Thierry Gioux
Editeur : Delcourt
Genre : Aventure, Steampunk
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 18 février 2004
Nombre de pages : 48

Mon avis : Il y a quelques années environ, je découvrais une petite série chez Delcourt qui ne payait pas de mine de prime abord, et qui, finalement, sans être franchement extraordinaire, possédait quelques qualités pour ne pas avoir à regretter son achat. Son nom : Hauteville House. Celui-ci faisait bien sur référence à la demeure de Victor Hugo, lorsqu’il se retrouva exilé sur l’île de Guernesey, sous le second Empire. Et si le célèbre écrivain n’apparaît que sous forme d’ombre dans la bande dessinée, celle-ci est suffisamment pesante pour que l’on ne cesse de penser à lui.  Œuvre Uchronique comme je les aime, Hauteville House nous entraîne dans un dix-neuvième siècle à la fois semblable et différend du notre : en effet, dans celui-ci, Hugo ne représente pas qu’une résistance passive, bien au contraire puisqu’il se retrouve à la tète d’une puissante organisation plutôt bien équipée qui lutte contre l’Empire de Napoléon le Petit. Mais, comme dans d’autres œuvres Steampunk, la technologie de l’époque s’en trouve fortement modifiée et l’amateur du genre aura le plaisir de retrouver bon nombre d’objets et de véhicules aux relents d’anachronismes et à la technologie fortement inspirer de la révolution industrielle. Dans ce premier volume, forcement, l’on découvre les personnages, l’univers et les enjeux du récit à venir, mais plutôt que de s’attarder en de longues explications, l’auteur nous entraîne rapidement dans le feu de l’action et l’on passe allégrement de scènes d’action pures à d’autres, plus calmes, sans s’ennuyer une minute. Bien évidement, la grande force de ce Zelda est son univers, comme je l’ai déjà dit, et pour que celui-ci fonctionne parfaitement, il fallait des dessins à la hauteur. Bon, là-dessus, je serais un peu moins enthousiaste vu que je n’ai pas forcement accroché à l’artiste, même si certaines planches sont fort bien réussies. Peut être est-ce ce coté un petit peu simpliste qui m’a gêner mais là, je dois avouer que je chipote un peu, vu qu’au final, les dessins collent plutôt bien au récit. Reste les personnages : ceux-ci sont peut être stéréotypés au possible (le beau gosse aventurier et casse coup, la femme fatale, la prude jeune femme qui cache un passé difficile etc.), mais assez attachants. Certes, il ne faudra pas s’attendre à de grandes surprises avec eux mais bon, après tout, on se retrouve avec une belle petite saga qui débute, ma foi, fort joliment, et même si ce ne sera pas un chef d’œuvre, Hauteville House promet de bons moments divertissants, ce qui, part les temps qui courent, n’arrive pas toujours. Au final, un bon premier volume que ce Zelda avec un seul credo : l’aventure !


Points Positifs :
- Un univers certes loin d’être d’une grande originalité mais qui n’en reste pas moins sympathique. Certes, c’est du Steampunk pur et dur mais cela ravira les amateurs du genre.
- Un petit vent de fraicheur découle de ce premier album de Hauteville House et en fait un divertissement agréable où règne un seul mot d’ordre : l’aventure ! Et puis, on voit du pays dans ce premier tome où nos héros partent faire un tour du coté du Mexique.
- C’est moi où il y a de petits airs des Mystères de l’Ouest !?
- Les dessins de Thierry Gioux sont particuliers et je pense que son style fait que l’on aime ou on déteste, cependant, sans être un grand fan de l’artiste, je reconnais que je me suis fait a ce dernier et que certaines planches sont pas mal.
- Une fort belle couverture.

Points Négatifs :
- Si Hauteville House est une bande dessinée plutôt sympathique et plaisante, il apparait que son manque d’originalité, sur certains points, lui nuisent un peu et l’empêchent d’être un incontournable.
- Les dessins de Thierry Gioux : comme je l’ai dit, au vu de son style particulier, soit on aime, soit on déteste et je comprends parfaitement que certains n’accrochent pas du tout. Perso, je ne suis pas un grand fan.
- Les personnages sont trop stéréotypés pour être inoubliables, mêmes s’ils ne dénotent pas vraiment dans l’ensemble…

Ma note : 7/10

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