L’HISTOIRE
SECRÈTE – LES MAÎTRES DU JEU
11
septembre 2001. Cinq avions, et non quatre, sont détournés. Le cinquième est
chargé de percuter Air Force One et de décapiter le gouvernement des USA. Le
vice-président semble faire partie de la conspiration. Une fois au pouvoir, il
aura les mains libres pour déclencher une guerre totale. Ce plan soufflé par
les Moines noirs constitue leur dernière chance d'accomplir leur mission...
L'Histoire Secrète – Les Maîtres du jeu
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 21
août 2013
Nombre
de pages : 54
Mon avis :
L’Histoire
Secrète fut sans nul doute la bande dessinée qui marqua le plus les
débuts de ce blog, il y a de cela, a quelques jours prêts, les débuts de ce
blog, il y a huit ans. Longtemps abandonnée, je m’y étais remis l’année
dernière, ne serais-ce que pour, enfin, connaitre la conclusion de cette BD, œuvre
qui, au demeurant, tout au long de son existence, aura surtout marquée les esprits
par son inconstance. Ainsi, depuis ce début d’année, après le moyen Opération
Bojinka et l’excellent (l’un des meilleurs tomes de la saga) Ground
Zero, nous approchons à grands pas de la fin de cette série, Les Maîtres du jeu étant l’avant dernier
volet de L’Histoire Secrète. Le
problème, d’entrée de jeu, c’était qu’après un Ground Zero qui, en soit, représentait tout ce que la série aurait
put être, c’est-à-dire, quelque chose d’énorme, Les Maîtres du jeu est le parfait exemple de ce qu’elle est en
réalité, c’est-à-dire, une œuvre qui promettait beaucoup mais qui, au final, n’aura
pas tenue toutes ses promesses. Ainsi, prenons les événements du 11 septembre
qui sont abordés dans cet album, suite directe, donc, de son prédécesseur qui
en avait déjà fait son thème central : l’idée de Jean-Pierre Pécau est plutôt
bonne, on suit avec un certain intérêt les péripéties des Archontes pour
essayer d’empêcher ces attentats qui auront, comme chacun sait, bouleverser la
face du monde, sauf que… sauf que, il faut tout de même s’accrocher pour
accepter que ces divers allers-retours dans le temps soient aussi simples – a la
rigueur, que les moines rouges y parviennent, c’est une chose, mais les
Archontes, n’auraient-ils pas dut y parvenir d’une manière un peu plus
compliquée ? Car bon, ici, on dirait que c’est a la portée du premier
venu, ou presque. Quoi qu’il en soit, l’idée, comme je le disais, n’est pas
mauvaise, disons juste que c’est la façon dont Pécau la traite qui la gâche un
peu. Cela est dommageable car, du coup, une fois de plus, on sent qu’il y avait
matière a faire mieux, mais bon, là aussi, au bout du trente et unième album,
ce n’est pas comme si c’était véritablement une surprise… un peu comme les
dessins d’Igor Kordey finalement : capable du meilleur comme du pire, le
croate nous livre une fois de plus une prestation… bah… inconstante… comme la
série…
Points
Positifs :
- L’intrigue de cet avant dernier album de L’Histoire
Secrète est plutôt captivante et il est clair que suivre nos Archontes –
principalement Erlin, comme d’habitude – courir dans tous les sens afin d’empêcher,
ou, du moins, atténuer, les événements du 11 septembre, ne vous laissera pas indifférent,
surtout qu’il y a pas mal de bonnes idées et quelques retournements de
situations surprenants.
- Ceux qui auront vécus ces événements, ne
serais-ce que par le biais de la télévision, à l’époque, retrouveront avec
plaisir les figures historiques, le contexte de l’époque. Et comme Pécau n’est
pas un manche, question Histoire, le plaisir est redoublé.
- La petite partie uchronique, au début de l’album,
est bien pensée je trouve.
Points
Négatifs :
- L’idée
de retourner dans le passé afin de le modifier n’est pas mauvaise en soit, le
souci, principalement, c’est que nos Archontes y parviennent un peu trop
facilement. Certes, Kundun y est pour beaucoup, mais bon, quelques explications
n’auraient pas été superflues.
-
Igor Kordey égal à lui-même : certaines planches sont magnifiques, pour
ceux qui apprécient son style, tandis que, malheureusement, d’autres sont bien
plus discutables. Dommage, parfois, prendre son temps, cela a du bon.
-
Difficile de soutenir la comparaison avec Ground
Zero, tellement supérieur…
-
Encore la problématique Reka. On a compris quasiment depuis les premiers albums
de la série (et cela remonte a loin) que celle-ci est une chaudasse, mais bon,
a un moment donné, a-t-on besoin de se coltiner des scènes de cul sans arrêt ?
Chose amusante, Igor Kordey est plutôt appliqué lorsqu’il les dessine…
Ma
note : 6,5/10
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