BLOOD
DIAMOND
Sierra
Leone, 1999. Le pays est déchiré par une guerre civile entre les rebelles du
Revolutionary United Front (RUF) et le gouvernement d’Ahmad Tejan Kabbah pour
le contrôle des lucratives mines diamantifères. Solomon Vandy, pêcheur mendé
voit son village attaqué. Sa famille réussit à s'enfuir, mais il est capturé
par le RUF qui l'envoie dans la mine de Kono, où il découvre un « diamant de sang » d'une taille exceptionnelle,
rarissime joyau rosé, qu'il réussira à enterrer grâce à l'assaut du camp par
l'armée. Libéré, il rencontre Danny Archer, ancien militaire blanc né en
Rhodésie (actuel Zimbabwe), devenu mercenaire puis trafiquant. Archer propose à
Solomon de retrouver sa famille en échange du partage de la vente du diamant.
Blood Diamond
Réalisation : Edward
Zwick
Scénario : Charles
Leavitt, sur une idée de Charles Leavitt et C. Gaby Mitchell
Musique : James
Newton Howard
Production : Bedford
Falls Productions, Initial Entertainment Group, Spring Creek Productions,
Virtual Studios, Warner Bros. Pictures et Lonely Film Productions
Genre : Aventure,
Drame, Action
Titre
en vo : Blood Diamond
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais, mendé
Date
de sortie : 8 décembre 2006
Durée : 142
mn
Casting
:
Leonardo
DiCaprio : Danny Archer
Djimon
Hounsou : Solomon Vandy
Jennifer
Connelly : Maddy Bowen
Kagiso
Kuypers : Dia Vandy, le fils de
Solomon
David
Harewood : le capitaine
Poison
Arnold
Vosloo : le colonel Coetzee
Antony
Coleman : Cordell Brown
Basil
Wallace : Benjamin Kapanay
Stephen
Collins : l'ambassadeur Walker
Benu
Mabhena : Jassie Vandy, la femme de
Solomon
Michael
Sheen : Rupert Simmons
Marius
Weyers : Rudolf Van De Kaap
Jimi
Mistry : Nabil
Ntare
Mwine : M'Ed, le barman
Mon avis :
Après Entretien
avec un vampire, dont je vous ai parlé pas plus tard qu’hier, je
poursuis avec la critique d’un autre film qui n’avait pas encore eu droit a une
critique sur ce blog vu que je l’avais vu avant que Le Journal de Feanor existe, Blood
Diamond. Paru sur les écrans, en France, en janvier 2007, ce long métrage
est, en quelque sorte, l’exemple parfait du genre de film que l’on aime ou que
l’on déteste et, ma foi, si je peux comprendre bien des critiques a son
encontre, je vais me faire, en quelque sorte, son défenseur. Bon, n’y allons
pas par quatre chemins, oui, Blood
Diamond est avant toute chose un film a grand spectacle et parfaitement
calibré pour le grand public : il y a de l’action, de la romance, des
méchants pas beaux et, histoire de donner bonne conscience au spectateur
occidental, le scénario pointe du doigt une réalité bien triste, au demeurant,
l’exploitation du continent noir par les multinationales et autres
gouvernements qui n’en n’ont strictement rien a cirer des africains – ici, ce
sont les diamants qui sont au cœur du problème mais vous pouvez les remplacer
par le pétrole, l’or, le gaz, etc. Du coup, qui dit film a grand spectacle dit
méfiance d’une certaine intelligentsia a l’encontre de ce Blood Diamond, or, de mon point de vu, cela est faire preuve de pas
mal de mauvaise foi. Certes, je peux parfaitement concevoir que l’on aime ou
que l’on n’aime pas une œuvre, cependant, la renier en bloc parce qu’elle est
grand public, qu’il y a de l’action où que, soit disant, le contexte social de celle-ci
ne sert que de toile de fond a l’intrigue, c’est un peu se moquer du monde !
A en entendre certains, il faudrait, pour qu’un film soit porter aux nues, qu’il
soit chiant, ou presque – cela est également valable pour les romans, pour ne
citer que l’exemple le plus criant – or, si je suis moi-même un grand adepte
des films dits « chiants »,
comme dirait l’autre, non seulement, il y a chiant et chiant, mais surtout,
oui, surtout, ce n’est pas parce qu’un film est grand public qu’il n’est pas
bon, bien au contraire ! Car oui, indéniablement, Blood Diamond est un bon film et oui, il aborde une thématique bien
réelle que certains auteurs et autres scénaristes préférés d’une certaine
classe sociale parisienne ne daigneront jamais aborder, préférant, sans doute,
les déboires conjugaux d’un couple de bobos, c’est vrai que c’est tout de suite
plus passionnant. Certes, on me dira qu’il y a trop d’actions et que les persos
principaux possèdent le don d’échapper aux balles (quoi que), que la romance
entre DiCaprio et Jennifer Connelly était couru d’avance (bah, grosso modo,
comme dans tous les films, tous genres confondus), que celle-ci ne servait a
rien (ah bon) ou que, sommet d’hypocrisie monumental, ce film n’aura guère fait
évoluer les choses pour ce qui est du problème de l’exploitation des diamants
en Afrique, comme si un film, quel qu’il soit, pouvait vraiment bouleverser le
monde ?! Mais bon, peu importe, je ne les ferais pas changer d’avis et
puis, là n’est pas mon propos – comme j’ai eu le plaisir de le lire dans un
commentaire d’une critique négative de ce long métrage, il est bien dit que Blood Diamond n’est pas fait pour des « gens comme nous », ce qui
signifie, en gros, qu’il est fait pour la masse, les cons… mais bon, dans ce
cas là, effectivement, je préfère être un con alors. Blood Diamond n’est pas un film parfait, il n’a aucune prétention a
l’être et oui, c’est une œuvre grand public, cependant, l’intrigue est
captivante, les personnages par moment touchants, il y a de belles images du
continent africain et pas mal de scènes difficiles, mais bon, malheureusement,
a sa façon, il ne fait que refléter la réalité du continent africain.
Points
Positifs :
-
L’histoire pourrait sembler simpliste, a la base, pourtant, elle n’en reste pas
moins rapidement captivante puisque l’on s’attache forcément aux déboires de ca
pauvres pécheur, Salomon Vandy, en quête de sa famille, et que, mine de rien,
le père Léonardo, il en jette dans un rôle assez ambigu.
- Je
ne suis pas dupe, si Blood Diamond
nous montre la triste réalité qu’est le sort des populations africaines et de
son exploitation par les grosses multinationales occidentales (entre autres),
ce n’est là que la toile de fond du film. Cependant, au vu des nombreux crimes,
misère et injustices vues dans ce long métrage, celui-ci nous fait probablement
plus réfléchir que d’autres films, soit disant plus sérieux.
-
Djimon Hounsou est, de mon point de vu, l’acteur majeur de ce film, son
personnage étant le plus attachant et, accessoirement, le plus honnête malgré
tous ses déboires.
-
Pour peu que l’on s’intéresse un peu à l’histoire contemporaine, il est clair
que, dans son propos, Blood Diamond
est assez juste – exploitation du continent noir, guerres civiles,
enfants-soldats. Pas mal, non, pour un film grand public !?
-
Je peux comprendre que Blood Diamond
n’ait pas forcément plu à la presse : après tout, on ne peut pas vraiment
dire que cette dernière soit présentée sous sa meilleure image.
-
Vous en connaissez beaucoup des films où il n’y a même pas une seule scène de
baiser ? Bah, ma foi, pas beaucoup, surtout pour ce genres de longs
métrages. Il fallait tout de même le souligner, ne serais-ce que pour sa rareté.
Points
Négatifs :
-
Malheureusement, Blood Diamond n’échappe
pas aux défauts du genre, le principal étant, selon moi, cette faculté qu’on
les héros des films américains à échapper aux balles alors que tout le monde se
fait massacrer autour d’eux.
-
De même, il y a quelques raccourcis faciles, des méchants très méchants, des
gentils très gentils. Seul DiCaprio est ambigu dans l’histoire, mais bon, par
amour et amitié, il finit sur une bonne note le bougre.
-
Jennifer Connelly aurait mieux fait de se taire lorsqu’elle dit que si le
public américain connaissait l’origine de ces fameux diamants, il ne les achèterait
pas ; oh, pour certains, je n’en doute pas, malheureusement, pour la
plupart, je crois qu’ils s’en moquent, tout simplement…
-
Un film a regardé impérativement en VO : j’ai eu le malheur de le revoir
en français et la voix de DiCaprio, elle est tout bonnement horrible !
Ma
note : 8/10
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