INCASSABLE
Elijah
Price souffre depuis sa naissance d'une forme d'ostéogénèse. S'il reçoit le
moindre choc, ses os cassent comme des brindilles. Depuis son enfance, il n'a
de cesse d'admirer les super-héros, des personnages qui sont tout l'opposé de
lui-même. Propriétaire d'un magasin spécialisé dans les bandes-dessinées, il
épluche pendant son temps libre les vieux articles de journaux à la recherche
des plus grands désastres qui ont frappé les Etats-Unis. Il se met alors en
quête d'éventuels survivants, mais y parvient rarement. Au même moment, un
terrible accident ferroviaire fait 131 morts. Un seul des passagers en sort
indemne...
Incassable
Réalisation : M.
Night Shyamalan
Scénario : M.
Night Shyamalan
Musique : James
Newton Howard
Production : Touchstone
Pictures, Blinding Edge Pictures, Barry Mendel Productions et Limited Edition Productions Inc
Genre : Super-héros,
Thriller, Fantastique
Titre
en vo : Unbreakable
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 22 novembre 2000
Durée : 106
mn
Casting
:
Bruce
Willis : David Dunn
Samuel
L. Jackson : Elijah Price
Robin
Wright Penn : Audrey Dunn
Spencer
Treat Clark : Joseph Dunn
Charlayne
Woodard : Mère d'Elijah
Eamonn
Walker : Docteur Mathison
Leslie
Stefanson : Kelly
Johnny
Hiram Jamison : Elijah, à 13
ans
Michaelia
Carroll : la babysitteur
Elizabeth
Lawrence : l'infirmière
de l'école
David
Duffield : David Dunn, à
l'âge de 20 ans
Laura
Regan : Audrey, à l'âge de 20 ans
Chance
Kelly : l'homme à la combinaison
orange
Michael
Kelly : Docteur Dubin
Richard
Council : Noel
Sherman
Roberts : le médecin
Damian
Young : un soldat
M.
Night Shyamalan : le dealer au
stade (caméo)
Mon avis :
Quoi que l’on puisse penser, sur ce blog, il n’y pas que Secret
Wars et ce, même si depuis une semaine, on pourrait penser le
contraire, et donc, aujourd’hui, je vais faire une pause dans mes critiques de
ce méga event de la mort qui tue pour aborder le cas d’un long métrage qui,
mine de rien, reste dans le genre super-héroique, je veux bien évidement parler
de Incassable. Bon, tout d’abord, je
dois reconnaitre que, jusqu’à hier soir, je n’avais jamais vu ce film du
réalisateur M. Night Shyamalan : certes, je le connaissais ou, plutôt, j’en
avais entendu parler, mais bon, ayant depuis longtemps une certaine aversion
pour le sieur Bruce Willis et pour les films d’actions en général, Incassable ne m’avait jamais intéresser…
d’ailleurs, je ne savais même pas, fan de comics que je suis pourtant, que ce
dernier abordait, et de quel manière, la thématique des super-héros, c’est pour
dire ! Du coup, comme il ne faut pas mourir idiot, je me suis décidé,
puisque l’occasion se présentait, de voir par moi-même si ce film méritait
certaines louanges que j’avais entendu, a ma grande surprise, a son sujet, et
le résultat fut… bah en fait, loin d’être a la hauteur, mais commençons par le
commencement… Bon, tout d’abord, force est de constater que le postulat de base
est bon, sur ce point, il n’y a rien à redire : en effet, et je pense que
tout amateur de comics le reconnaitra, M. Night Shyamalan use habilement des
rouages du genre et l’on suit le cheminement traditionnel de l’individu qui s’aperçoit
qu’il possède des pouvoirs, décide de faire le bien puis, a la fin, vainc sa némésis,
celle-ci étant, bien entendu, son exact contraire. Là-dessus, on est en terrain
familier et louons le réalisateur pour, non seulement, respecter scrupuleusement
les canons du genre mais aussi, mine de rien, y apporter une touche toute personnelle
qui rend l’intrigue assez crédible dans son déroulement : ainsi, plutôt qu’un
film où, en deux heures, on aurait l’histoire d’un type qui se découvre des
pouvoirs, les accepte tout de suite et sauve le monde a la fin, ici, les choses
sont plus posées puisque le héros, Bruce Willis donc, prend son temps pour se
décider a user de ses pouvoirs pour sauver la veuve et l’orphelin et, lorsqu’il
le fait, le résultat est mi-figue, mi-raisin puisqu’il sauve deux enfants,
leurs parents, eux, sont morts. Bref, une bonne idée qui pourrait contredire,
comme tout ce que je viens de dire, mon impression peu enthousiaste pour ce
film, c’est donc qu’il y a un souci… Et pas un petit, hélas : ainsi, Incassable souffre d’un énorme défaut,
sa lenteur : qu’il n’y ait qu’une scène d’action, cela ne me gènes pas, au
contraire, mais que Bruce Willis passe la quasi-totalité du film a,
premièrement, hésiter, deuxièmement, discuter avec Samuel L. Jackson, troisièmement,
hésiter a nouveau, quatrièmement, discuter avec Samuel L. Jackson, cinquièmement,
hésiter avant de, pour faire court, discuter avec sa femme, hésiter derechef et
discuter encore avec Samuel L. Jackson, mouais, au bout d’un moment, j’en ai eu
plus que marre ! Bref, on s’ennui pas mal devant Incassable et on commence rapidement à trouver le temps plutôt long,
ce qui est un comble puisque le film est court, une heure quarante environ.
Dommage car les bonnes idées ne manquaient pas, le code super-héroique était
parfaitement respecté (peut-être même davantage que dans bon nombre de films du
genre) et que la fin, elle, certes rapide, est plutôt pas mal. Mais bon, toutes
les meilleures idées du monde ne suffisent pas à faire un grand film, loin de
là, et pour ma part, désolé, mais ces trop importants défauts de rythme font
que, de mon point de vu, Incassable n’en
est pas un…
Points
Positifs :
- L’utilisation quasiment parfaite de tous les
codes super-héroiques : découverte des pouvoirs, décision de faire le
bien, lutte contre la némésis du héros, celle-ci étant, cela va de soit, le
parfait double négatif du héros. Même le nom de ce dernier, David Dunn, renvoi
aux codes de Stan Lee chez Marvel avec le doublement des initiales, ici,
DD – par exemple, Peter Parker, Red Richards, etc.
- Plans séquences, décors, effets de lumières tout
en sobriété mais qui participent a l’ambiance, certains angles de caméra, oui,
il n’y a rien à redire sur ce point là.
- N’oublions pas toutes les références au monde
super-héroique, et elles sont nombreuses.
- Malgré un final très court, celui-ci n’en reste
pas moins fort réussi : surprenant mais fort logique puisque on y respecte
parfaitement les canons du genre.
Points
Négatifs :
-
Un énorme problème de rythme dans ce film où l’on passe beaucoup trop de temps
a voir Bruce Willis hésiter, discuter avec Samuel L. Jackson, hésiter a
nouveau, discuter a nouveau, etc. A un moment donné, c’est bien de faire
avancer le schmilblick !
-
Du coup, on a l’impression que le film est d’une longueur incroyable alors qu’en
fait, bah, il est vachement court.
-
D’ailleurs autre exemple : la scène des haltères qui dure des plombes…
-
J’ai trouvé Bruce Willis plus sobre que dans d’autres films où il joue, mais
bon, désolé mais j’ai beaucoup de mal avec cet acteur.
-
Le personnage du gamin, désolé mais je l’ai détesté. Et puis, quel petit con a
pleurnicher tout le temps et se plaindre de son père.
-
Robin Wright est transparente au possible.
Ma
note : 6/10
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