dimanche 3 janvier 2016

KRISS DE VALNOR – JE N’OUBLIE RIEN


KRISS DE VALNOR – JE N’OUBLIE RIEN

Après avoir décoché ses dernières flèches dans le lit du torrent alimentant Ravinum, pour protéger la fuite de Thorgal et des siens, Kriss de Valnor est mortellement touchée. Elle se réveille alors aux portes du tribunal des Walkyries. Freyja, leur déesse, a pour mission de juger si Kriss est digne de rejoindre le Walhalla, un paradis réservé aux valeureux guerriers morts au combat. Le problème, c’est que la belle n’est pas un guerrier valeureux. Pire : elle est connue pour ses fourberies et son égoïsme puant. Seul son dernier acte de bravoure, pour sauver son fils et la famille de Thorgal, pourrait l’épargner d’une condamnation à errer éternellement dans les brumes glaciales du Niflheim. Pour se convaincre qu’elle mérite ce mythique paradis, Freyja lui demande de lui conter l’enfant qu’elle était… Kriss est une enfant chétive et faible qui essaye, en chassant, d’améliorer le quotidien de sa mère Olgave qui l’élève seule. La pauvre femme attend inlassablement le retour du père de Kriss. Mais Kahaniel de Valnor n’a donné aucun signe de vie depuis presque 12 ans (l’âge de la petite). Aussi, l’une et l’autre sont-elles sous le joug de Ferkel, une brute épaisse qui, sous prétexte de subvenir maigrement à leurs besoins, n’hésite pas à se montrer violent. A bout et devant la lâcheté d’Olgave, la jeune fille est même prête à mettre un terme à l’existence de ce gros porc, mais elle n’y parvient pas…


Kriss de Valnor – Je n’oublie rien
Scénario : Yves Sente
Dessins : Giulio de Vita
Couleurs : Giulio de Vita
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 19 novembre 2010
Nombre de pages : 48

Mon avis : L’année 2015, sur ce blog, fut incontestablement marquée par la saga Thorgal, comme on peut le voir ici même, cependant, si en décembre dernier, je vous proposais la critique du dernier tome de la saga en court, Kah-Aniel, j’avais préciser que je n’en avais pas tout a fait finit avec cette saga de la BD franco-belge tout en précisant que ces dernières années, quelques séries parallèles avaient vu le jour, complexifiant ainsi l’univers thorgalien en mettant sur le devant de la scène des personnages majeurs comme Kriss ou Louve. Et justement, pour commencer, mon choix s’est naturellement portée sur les aventures en solo de la dangereuse et charismatique Kriss de Valnor, sans nul doute le personnage le plus intéressant de la série Thorgal, du moins, c’est mon point de vu. Cependant, c’était tout de même avec certaines réserves que je me suis lancé dans la lecture de Je n’oublie rien, premier volume du Cycle de Kriss de Valnor : après tout, j’avais beau apprécier le personnage, les séries parallèles et moi, ce n’est pas vraiment une grande histoire d’amour et je me méfie toujours de celle-ci. De plus, si Grzegorz Rosinski était responsable de la couverture (fort réussie au demeurant et dans le lignée de ses plus belles réussites dans la série principale), les dessins, eux, étaient l’œuvre de Giulio de Vita et, sans mésestimé ce dernier, lorsque l’on est habituer au maitre, ce n’est pas évidant de se dire que celui-ci n’est plus aux manettes. Pourtant, et en dehors des premières pages – celles où Kriss se réveille, après sa mort dans l’album Kriss de Valnor, au palais des Valkyries – que j’ai trouver un peu en-deçà, pour le reste, je me suis rapidement au style du sieur de Vita et, ma foi, celui-ci, plutôt inspiré par celui de Rosinski pour ce qui est des traits et des couleurs, n’est pas désagréable, loin de là. Mais comme chacun sait, si les dessins sont une chose, le nerf de la guerre, c’est le scénario et sur ce point, Yves Sente, qui a la même époque, avait repris en main la destinée de la série Thorgal – voir Moi, Jolan – livre une prestation sans surprises mais efficace : par une pirouette scénaristique – les Valkyries ressuscitent notre anti-héroïne préférée et lui ordonnent de raconter sa jeunesse afin de décider si elle accédera au Walhalla ou si elle errera pour l’éternité dans le royaume des ombres – Yves Sente nous offre un petit voyage dans l’enfance de Kriss où l’on n’échappe pas aux poncifs du genre – elle est malheureuse, on se croirait dans une œuvre de Dickens – mais où, mine de rien, on a droit a une aventure plutôt réussie où l’adolescente, après avoir rencontrer Sigwald – voir l’album Les Archers – essaye de sauver la fille de ce dernier. Je n’oublie rien est donc une première aventure en solo de notre badasse préférée sans grande surprise mais, finalement, assez sympathique au demeurant : certes, nous sommes a mille lieux des meilleurs albums de Thorgal mais Kriss étant de toute façon un personnage hautement charismatique, tout cela m’a donné envie de connaitre la suite, ne serais-ce que par simple curiosité.


Points Positifs :
- Si on n’échappe pas aux poncifs du genre, force est de constater que cela fonctionne plutôt bien, surtout que la première rencontre entre la jeune Kriss et Sigwald accouche d’une mission hautement périlleuse où la première essaye de sauver la vie de la fille du second, celle-ci étant retenue prisonnière par une princesse assez spéciale…
- Sans être exceptionnel, je trouve que  Giulio de Vita s’en sort assez bien aux dessins et livre une prestation de qualité, son style collant plutôt bien à celui de Grzegorz Rosinski – enfin, première époque.
- Une fort belle couverture.
- Le plaisir de retrouver quelques têtes connues comme Pied-d’arbre, Sigwald.

Points Négatifs :
- Une aventure sympathique mais sans grandes surprises finalement : Kriss a connu une enfance très malheureuse, son beau-père était un salaud fini, sa mère une lâche, les habitants de son village n’étaient guère mieux… Bigre, une vrai petite Cosette !
- Giulio de Vita fait le job et s’en sort plutôt bien, par contre, dans les premières pages, là où apparaissent les Valkyries, je n’accroche pas trop aux tenues de ces dernières, les dessins étant, de toute façon, inférieurs au reste de l’album.

Ma note : 7/10

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