KRISS
DE VALNOR – JE N’OUBLIE RIEN
Après
avoir décoché ses dernières flèches dans le lit du torrent alimentant Ravinum,
pour protéger la fuite de Thorgal et des siens, Kriss de Valnor est
mortellement touchée. Elle se réveille alors aux portes du tribunal des
Walkyries. Freyja, leur déesse, a pour mission de juger si Kriss est digne de
rejoindre le Walhalla, un paradis réservé aux valeureux guerriers morts au
combat. Le problème, c’est que la belle n’est pas un guerrier valeureux. Pire :
elle est connue pour ses fourberies et son égoïsme puant. Seul son dernier acte
de bravoure, pour sauver son fils et la famille de Thorgal, pourrait l’épargner
d’une condamnation à errer éternellement dans les brumes glaciales du Niflheim.
Pour se convaincre qu’elle mérite ce mythique paradis, Freyja lui demande de
lui conter l’enfant qu’elle était… Kriss est une enfant chétive et faible qui
essaye, en chassant, d’améliorer le quotidien de sa mère Olgave qui l’élève
seule. La pauvre femme attend inlassablement le retour du père de Kriss. Mais
Kahaniel de Valnor n’a donné aucun signe de vie depuis presque 12 ans (l’âge de
la petite). Aussi, l’une et l’autre sont-elles sous le joug de Ferkel, une
brute épaisse qui, sous prétexte de subvenir maigrement à leurs besoins,
n’hésite pas à se montrer violent. A bout et devant la lâcheté d’Olgave, la
jeune fille est même prête à mettre un terme à l’existence de ce gros porc,
mais elle n’y parvient pas…
Kriss de Valnor – Je n’oublie rien
Scénario
: Yves Sente
Dessins
: Giulio
de Vita
Couleurs : Giulio
de Vita
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 19
novembre 2010
Nombre
de pages : 48
Mon avis :
L’année 2015, sur ce blog, fut incontestablement marquée par la saga Thorgal, comme on peut le voir ici
même, cependant, si en décembre dernier, je vous proposais la critique du
dernier tome de la saga en court, Kah-Aniel,
j’avais préciser que je n’en avais pas tout a fait finit avec cette saga de la
BD franco-belge tout en précisant que ces dernières années, quelques séries
parallèles avaient vu le jour, complexifiant ainsi l’univers thorgalien en
mettant sur le devant de la scène des personnages majeurs comme Kriss ou Louve.
Et justement, pour commencer, mon choix s’est naturellement portée sur les
aventures en solo de la dangereuse et charismatique Kriss de Valnor, sans nul
doute le personnage le plus intéressant de la série Thorgal, du moins, c’est mon point de vu. Cependant, c’était tout
de même avec certaines réserves que je me suis lancé dans la lecture de Je n’oublie rien, premier volume du Cycle de Kriss de Valnor : après
tout, j’avais beau apprécier le personnage, les séries parallèles et moi, ce n’est
pas vraiment une grande histoire d’amour et je me méfie toujours de celle-ci.
De plus, si Grzegorz Rosinski était responsable de la couverture (fort réussie
au demeurant et dans le lignée de ses plus belles réussites dans la série
principale), les dessins, eux, étaient l’œuvre de Giulio de Vita et, sans
mésestimé ce dernier, lorsque l’on est habituer au maitre, ce n’est pas évidant
de se dire que celui-ci n’est plus aux manettes. Pourtant, et en dehors des
premières pages – celles où Kriss se réveille, après sa mort dans l’album Kriss
de Valnor, au palais des Valkyries – que j’ai trouver un peu en-deçà,
pour le reste, je me suis rapidement au style du sieur de Vita et, ma foi, celui-ci,
plutôt inspiré par celui de Rosinski pour ce qui est des traits et des
couleurs, n’est pas désagréable, loin de là. Mais comme chacun sait, si les
dessins sont une chose, le nerf de la guerre, c’est le scénario et sur ce
point, Yves Sente, qui a la même époque, avait repris en main la destinée de la
série Thorgal – voir Moi,
Jolan – livre une prestation sans surprises mais efficace : par
une pirouette scénaristique – les Valkyries ressuscitent notre anti-héroïne préférée
et lui ordonnent de raconter sa jeunesse afin de décider si elle accédera au Walhalla
ou si elle errera pour l’éternité dans le royaume des ombres – Yves Sente nous
offre un petit voyage dans l’enfance de Kriss où l’on n’échappe pas aux poncifs
du genre – elle est malheureuse, on se croirait dans une œuvre de Dickens –
mais où, mine de rien, on a droit a une aventure plutôt réussie où l’adolescente,
après avoir rencontrer Sigwald – voir l’album Les
Archers – essaye de sauver la fille de ce dernier. Je n’oublie rien est donc une première aventure en solo de notre
badasse préférée sans grande surprise mais, finalement, assez sympathique au
demeurant : certes, nous sommes a mille lieux des meilleurs albums de Thorgal mais Kriss étant de toute façon
un personnage hautement charismatique, tout cela m’a donné envie de connaitre
la suite, ne serais-ce que par simple curiosité.
Points
Positifs :
- Si on n’échappe pas aux poncifs du genre,
force est de constater que cela fonctionne plutôt bien, surtout que la première
rencontre entre la jeune Kriss et Sigwald accouche d’une mission hautement
périlleuse où la première essaye de sauver la vie de la fille du second, celle-ci
étant retenue prisonnière par une princesse assez spéciale…
- Sans être exceptionnel, je trouve que Giulio de Vita s’en
sort assez bien aux dessins et livre une prestation de qualité, son style
collant plutôt bien à celui de Grzegorz Rosinski – enfin, première époque.
-
Une fort belle couverture.
-
Le plaisir de retrouver quelques têtes connues comme Pied-d’arbre, Sigwald.
Points
Négatifs :
- Une
aventure sympathique mais sans grandes surprises finalement : Kriss a
connu une enfance très malheureuse, son beau-père était un salaud fini, sa mère
une lâche, les habitants de son village n’étaient guère mieux… Bigre, une vrai
petite Cosette !
-
Giulio de Vita fait le job et s’en sort plutôt bien, par contre, dans les
premières pages, là où apparaissent les Valkyries, je n’accroche pas trop aux
tenues de ces dernières, les dessins étant, de toute façon, inférieurs au reste
de l’album.
Ma
note : 7/10
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