WHITE
LIGHT/WHITE HEAT
The
Velvet Underground
1 - White
Light/White Heat (Lou
Reed) 2:54
2 - The Gift (Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison, Maureen
Tucker) 4:37
3 – Lady
Godiva's Operation (Lou
Reed) 2:37
4 – Here She
Comes Now (Lou Reed,
John Cale, Sterling Morrison, Maureen Tucker) 5:10
5 – I Heard Her
Call My Name (Lou
Reed) 4:20
6 – Sister Ray (Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison, Maureen
Tucker) 5:58
White Light/White Heat
Musicien
: The
Velvet Underground
Parution
: 30 janvier 1968
Enregistré : septembre
1967
Durée : 40:13
Genre
: Art
rock, Protopunk, Rock expérimental
Producteur : Tom
Wilson
Label
: Verve
Musiciens :
Lou Reed : voix, guitare, piano
John Cale : voix, violon électrique, orgue,
basse
Sterling Morrison : voix, guitare, basse
Maureen Tucker : percussions
Mon
avis : En toute sincérité, qui, de
normalement constitué a envie, après une journée de boulot, en rentrant chez
lui, d’écouter ce White Light/White Heat,
second opus du Velvet Underground ? Car ce disque ait étrange, bizarre,
distordu, il faut peur au chat, a la famille, aux voisins, a tout le monde !
Mais bon, après tout, qui peut se targuer d’être normalement constitué, quand a
cette histoire de rentrer du boulot, encore faut-il en avoir un, quand au fait
qu’il est quasiment inécoutable par 99% de la population mondiale et qu’il fait
fuir tout le monde, et alors !? Car oui, mille fois oui, séparés de l’emprise
vampirique d’Andy Wharol et ayant fait leurs adieux a la belle et germanique
Nico, le Velvet, après leur monumental Velvet
Underground & Nico revient pour un second essai qui s’avérera être,
bien évidement, un nouveau échec commercial mais, une fois de plus, l’important
est ailleurs car ce White Light/White
Heat, dans un genre encore plus extrême que son prédécesseur est une fois
de plus un chef d’œuvre absolu ! Alors certes, probablement faut-il qu’il
nous manque une case ou deux pour apprécier a sa juste valeur un tel album,
mais qu’importe, car en poussant l’expérimentation musicale jusqu’à son
paroxysme, en mettant les amplis a leur maximums, ce qui donne ce son saturé et
sale, les membres du groupe nous ont pondu un album singulier, étrange, certes,
mais également monumental, quelque chose de rare et que les quelques fans, y
revenant de temps en temps, ne s’en lassent pas. Car de la chanson éponyme qui
plaisait tant a David Bowie qui la reprenait régulièrement a Sister Ray, improbable titre de 17
minutes enregistré en une seule prise et qui conclu magistralement l’album, en
passant par The Gift, poème de Lou
Reed mis en musique par le groupe et narrer par John Cale, Lady Godiva's Operation qui évoque la légende de Lady Godiva, une
noble dame anglo-saxonne du XIe siècle qui traversa les rues de Coventry à
cheval, entièrement nue, pour convaincre son époux de diminuer les impôts qu'il
prélevait sur les habitants, le très pop et magnifique Here She Comes Now ainsi que l’explosif et saturé I Heard Her Call My Name, il n’y a que
de grands moments dans cet opus. Alors bien sur, un tel album n’aura jamais
connu le succès mais qu’importe puisque, après tout, malgré son étrangeté,
malgré le fait qu’en l’écoutant, mes proches doivent me prendre pour quelqu’un
de pas tout a fait normal, White
Light/White Heat est un opus monumental d’un groupe qui ne l’était pas moins ;
quant au reste, il importe finalement si peu…
Points
Positifs :
- Probablement
l’un des albums les plus étranges et inécoutables qui aient vu le jour ces
cinquante dernières années, et, paradoxalement (ou pas), l’un des meilleurs.
Car ici, les membres du Velvet, sans Nico et Wharol, repoussent encore
davantage les frontières de l’expérimentation et livrent un véritable OVNI
musical, un truc énorme qui choque encore de nos jours mais qui n’en reste pas
moins exceptionnel, qualitativement parlant !
-
De White Light/White Heat, la chanson
éponyme, a Sister Ray, longue impro de 17 minutes enregistrée en une seule
prise et sans nul doute la plus grande chanson du groupe, tout est parfait,
avec, au passage, une petite mention personnelle pour Lady Godiva's Operation, titre chanté par John Cale et que j’adore.
-
Un son sale, des guitares saturés, des textes complètement hallucinés qui nous
parlent de drogués, d’homosexuels, de perversions sexuelles toutes plus
étranges les unes que les autres… mais si l’on accroche, alors là, c’est un pur
bonheur !
-
Enfin, John Cale se met au chant – ou à la narration – et c’est une excellente
chose.
Points
Négatifs :
-
Malheureusement, après la sortie de cet album, John Cale quittera le groupe…
-
Bon, il ne faut pas se leurrer, si le premier opus du Velvet était déjà
particulier pour le grand public, ici, c’est mille fois pire et il faut
vraiment accrocher au groupe, aux membres qui le composent, a leur univers
musical et être soit même (je le pense) un peu cintré pour apprécier ce White Light/White Heat a sa juste
valeur. Les autres passeront leur chemin en fuyant… et je les comprends !
Ma
note : 10/10
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