THE
VELVET UNDERGROUND & NICO
The
Velvet Underground
1 - Sunday
Morning (Lou Reed,
John Cale) 2:54
2 - I'm Waiting
for the Man (Lou
Reed) 4:37
3 – Femme Fatale (Lou Reed) 2:37
4 – Venus in
Furs (Lou Reed) 5:10
5 – Run Run Run (Lou Reed) 4:20
6 - All
Tomorrow's Parties (Lou
Reed) 5:58
7 - Heroin (Lou Reed) 7:10
8 - There She
Goes Again (Lou Reed)
2:38
9 - I'll Be Your
Mirror (Lou Reed) 2:12
10 - The Black
Angel's Death Song (Lou
Reed, John Cale) 3:12
11 - European
Son (Lou Reed, John
Cale, Sterling Morrison, Maureen Tucker) 7:46
The Velvet Underground & Nico
Musicien
: The
Velvet Underground
Parution
: 12 mars 1967
Enregistré : avril
– novembre 1966
Durée : 48:51
Genre
: Art
rock, Protopunk, Rock psychédélique, Rock expérimental
Producteur : Andy
Warhol, Tom Wilson
Label
: Verve
Musiciens :
Lou Reed : chant, guitare
John Cale : violon électrique, piano, basse
Sterling Morrison : guitare, basse
Maureen « Moe » Tucker : percussions
Nico : chant
Mon
avis : S’il y a bien un album au monde
qui représenterait l’exemple parfait qu’il n’est nulle besoin de connaitre le
succès pour marquer l’Histoire de la musique, ce serait bel et bien ce Velvet Underground & Nico, premier galop
d’essai de ce est sans nul doute l’un des groupes les plus étonnants de tous
les temps, l’un des plus méconnus du grand public, et, paradoxalement, l’un des
plus importants. Car oui, et comme l’avait dit en son temps Brian Eno, « il n'y eut peut-être que mille
personnes à avoir acheté l'album à sa sortie, mais elles ont toutes formé un
groupe », le premier opus du Velvet fut indéniablement un monumental
échec commercial et, au même temps, l’un des plus grands albums de tous les
temps, album dont l’influence ce fait encore ressentir de nos jours, c’est pour
dire… Bien évidement, d’entrée de jeu, les jeux étaient fait d’avance :
ainsi, en plein flower-power, alors que tout le monde, y compris les Beatles et
les Stones, cédaient aux sirènes de la mode et de l’optimisme béat, a New-York,
sous la protection d’Andy Wharol, un groupe iconoclaste et improbable, composé
de deux génies complètements cintrés – Lou Reed et John Cale – d’un guitariste
sympathique – Sterling Morrison – et d’une percussionniste – Moe Tucker – après
s’être vus imposer la présence d’une mannequin germanique, la belle et sculptural
Nico, pondirent un album qui était alors a des années lumières de tout ce qui
se faisait a l’époque : un truc qui parlait de drogues dures, de sadomasochisme
et autres perversions sexuelles, le tout, marqué par des expérimentations
sonores avant-gardistes. Bref, un échec assuré mais… accessoirement, un chef d’œuvre
incontestable et qui aura marqué tant de musiciens – Bowie, Roxy Music, Iggy
Pop, le Punk Rock, etc. – qu’en faire la liste complète serait, indubitablement,
trop fastidieuse… Alors bien sur, dans ce premier opus du Velvet, c’est Lou
Reed qui se taille la part du lion, signant quasiment en solo l’intégralité d’album
et ne laissant le chant que sur trois titres, Femme Fatale, All Tomorrow's
Parties et I'll Be Your Mirror,
chansons interprétées par la belle et froide Nico, celle-ci, prouvant au
passage qu’elle n’était pas qu’un accessoire artificiel imposé par Wharol. John
Cale, lui, se fait remarquer avec son violon électrique mais le plus notable,
bien sur, ce sont ces titres où le groupe va très loin dans l’expérimentation
comme ce chef d’œuvre absolu qu’est Heroin,
chanson qui narre la prise d’une dose d’héroïne par un individu et dont le
tempo démarre lentement, accélère jusqu’à ralentir vers la fin, nous narre ce
que l’on est censé ressentir en s’envoyant une dose… Des exemples comme
celui-là, il y en a des tas dans cet album et chaque titre mériterait que l’on
s’y attarde, ce qui prouve l’immense qualité de celui-ci et son importance
historique, musicalement parlant, bien évidement. La suite, sans Nico, verra le
groupe aller encore plus loin dans l’expérimentation mais ceci est déjà une
autre histoire…
Points
Positifs :
- Sans
nul doute l’un des plus grands albums de tous les temps, en tout cas,
indéniablement le plus influent, historiquement parlant ; et tout cela
pour un opus qui fut un bide total lors de sa sortie et qui ne connu la
reconnaissance critique que bien des années plus tard…
-
The Velvet Underground & Nico est
l’antithèse absolue du flower-power, un truc à des années lumières de ce qui se
faisait a l’époque, improbable mais terriblement inventif et en avance sur son
temps, que ce soit pour le coté expérimental de la chose mais aussi pour les
thématiques de ses chansons : sexualité débridé, consommations de drogues
dures, narcissisme absolu, etc.
-
Un album qui alterne entre des chefs d’œuvres absolus – Heroin, I'm Waiting for the
Man, All Tomorrow's Parties, Venus in Furs – et de très bonnes
chansons – tout le reste !
-
Premier galop d’essai pour deux monstres sacrés de la musique : Lou Reed
et John Cale, deux individus pas tous seuls dans leur têtes mais deux génies,
incontestablement !
-
Pour ceux qui penseraient que Nico n’est qu’un accessoire imposer par Andy
Wharol, qu’ils écoutent donc les trois chansons qu’elle interprète dans cet
opus, il se pourrait bien qu’ils changent d’avis… et puis, ce fort accent
germanique…
-
La pochette avec sa banane signée Andy Wharol, symbole oh combien phallique s’il
en est, et qui, bien évidement, est l’une des plus cultes de l’Histoire.
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, si vous êtes fan de variété ou de musique plus traditionnelle
ou conventionnels, alors, cet album ne sera pas fait pour vous. Idem pour les
vieux hippies qui se croient encore a Woodstock et qui portent toujours des
chemises a fleurs…
Ma
note : 10/10
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