L’INTÉGRALE
X-MEN 1980
Le
professeur Charles Xavier poursuit un rêve. Voir les hommes et les mutants
vivent ensemble dans la paix et l'harmonie. Pour mener à bien son œuvre, il
réunit une équipe de héros dotés d'un gène X qui fait d'eux des êtres
supérieurs, les X-Men ! L’équipe des X-Men part de l’île écossaise de Muir pour
revenir à l’institut Xavier. La relation entre Cyclope et Jean Grey est
perturbée par le lien psychique que Jason Wyngarde, un membre du Club des Damnés,
a réussi à établir à l’insu de la jeune femme. Celle-ci, inexplicablement, sent
ses souvenirs et ses pensées lui échapper. Pendant ce temps, lors d’une séance
d’entraînement particulièrement houleuse dirigée par le professeur Xavier,
Cerebro, l’ordinateur détecteur de mutants, sonne l’alarme. Avec ce quatrième
tome, plusieurs évènements relatés dans les volumes précédents voient leur
conclusion aboutir dans une épopée qui restera l’aventure la plus poignante et
la plus terrible de toute l’histoire des X-Men
: la saga du Phénix Noir.
L’Intégrale
X-Men 1980
Scénario
: Chris Claremont, John Byrne
Dessins
: John Byrne, John Romita Jr
Encrage : Terry
Austin, Bob McLeod
Couleurs : Bob
Sharen, Glynis Oliver
Couverture :
John Byrne
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre
en vo : The Uncanny X-Men 1980
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: Janvier
1980 – Décembre 1980
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 1 novembre 2004
Nombre
de pages : 280
Liste
des épisodes
Uncanny X-Men 129-140
Nightcrawler’s Inferno – Uncanny X-Men Annual 4
Mon
avis : Après la lecture des trois
premiers volumes des Intégrales X-Men,
il m’aura fallut légèrement plus d’un an pour, finalement, aborder sur ce blog,
le quatrième tome de la série, accessoirement, sans nul doute le plus important
car possédant les épisodes les plus marquants des aventures des Enfants de l’Atome.
Il faut dire qu’ici, la chose était entendu d’entrée de jeu puisque, en cette
désormais très lointaine année 1980, avec, toujours aux commandes, les maitres
d’œuvres Chris Claremont et John Byrne, les X-Men
allaient atteindre des sommets scénaristiques tout bonnement exceptionnels :
jamais ils n’avaient été aussi bons avant, plus jamais ils n’atteindront un tel
niveau depuis, même si, il faut le reconnaitre, il y aura encore pas mal de
bonnes choses au cours des années 80 et début 90. Bien évidement, les fans
comprennent mes propos enthousiastes, quant aux autres, l’explication tient en
cinq mots : La Saga du Phénix Noir !
Celle-ci, bien évidement, est la plus célèbre et la meilleur de toute la longue
histoire des X-Men : résultat de
longs mois de préparation par Claremont et Byrne qui, petit a petit, avaient
avancer leurs pions pour parvenir a ce résultat somptueux, cette saga, intemporelle,
grandiose et d’une richesse inégalée, aura marquer les esprits de par son
déroulement et, bien évidement, sa conclusion. Car ici, les X-Men auront
affaire au plus puissant adversaire qu’ils n’aient jamais affronté, un
adversaire issu de leurs propres rangs, Jean Grey, transformée en Phénix, une
entité cosmique, et ce, dès les premiers
mois de la reprise en main de la série par le sieur Claremont, celle-ci, ne
contrôlant plus ses immenses pouvoirs et tombant sous l’emprise du Cerveau et
du Club des Damnés, va péter littéralement les câbles, s’en prendre a ses amis,
détruire une planète et commettre un génocide, bref, devenir une menace
mortelle pour tout l’univers, menace qu’il faut bien neutraliser par tous les
moyens. Le résultat de ce synopsis oh combien novateur pour l’époque sera
somptueux, nos X-Men hésitant a aider ou tuer leur amie, avant de, finalement,
se décider coute que coute a la protéger, échouant au passage ce qui donnera un
final mélodramatique qui se conclura par le suicide de Jean Grey qui mettra fin
a ses jours afin de ne plus représenter une menace pour l’Univers. Beau,
poignant, grandiloquent, la Saga du
Phénix Noir marque l’apogée d’une série qui deviendra par la suite la
franchise phare chez Marvel pendant
deux décennies – et ce, avant que la maison d’édition ne se tire elle-même une
balle dans le pied en massacrant les X-Men
tout au long des années 2000 avant d’essayer, depuis peu, pour des histoires de
gros sous cinématographiques, de les reléguer au second plan tout en mettant en
avant les Inhumains, pauvres seconds
couteaux qui n’auront jamais la même aura et l’importance qu’ont put avoir et
auront toujours les X-Men. Mais bon,
ceci est une toute autre histoire et en guise de conclusion, que puis-je
ajouter au sujet de cette Intégrale ?
Eh ben, que si vous vous prétendez fan des X-Men,
que vous ne pouvez pas passer à coté de cette saga, point culminant de la
série. Bien évidement, pour les plus jeunes, il y a un coté un peu vieillot non
négligeable, quant a la colorisation de l’époque, eh ben, disons que l’on fait
bien mieux depuis, mais bon, en remettant ces épisodes dans leur contexte et
leur temps – 1980 – force est de constater que ces derniers sont bons, que
dis-je, très bons mêmes et que, encore aujourd’hui, il est difficile de ne pas
être toucher par l’intensité mélodramatique de ces derniers. Un grand merci a
Chris Claremont et John Byrne pour cette saga culte, quand a la suite, même si
elle sera fatalement moins somptueuse, elle n’en restera pas moins excellente
et confirmera l’importance des X-Men
tout au long des années 80…
Points
Positifs :
- La
plus grande saga de toute l’histoire des X-Men,
celle du Phénix Noir, qui occupe une
très grande partie de cette intégrale. Un truc énorme, parfait de bout en bout,
d’une intensité dramatique jamais atteinte jusqu’à a alors et qui, presque
quatre décennies plus tard, n’a absolument rien perdu de sa force. Bref, le
point culminant de la série et en disant cela, je pense que… tout est dit !
-
Mine de rien, le duo Claremont et Byrne aura été très loin dans cette saga en
faisant commettre ni plus ni moins qu’un génocide a Jean Grey – grosso modo,
cinq milliards de morts, ce qui n’est pas rien… Du coup, le sort final de l’héroïne
est scellé, même si, à la base, les auteurs auraient souhaité qu’elle y
réchappe, mais là, cette saga aurait perdu immensément en intensité dramatique…
-
Au vu des actes de Jean Grey, ses coéquipiers et amis hésitent longtemps à la
soutenir et la protéger, ce qui apporte pas mal de questionnements de leur part
tout au long de la saga et les rende, finalement, terriblement humains et
proches de nous. Il en va de même pour le suicide de Jean, celle-ci préférant
se sacrifier que de représenter une menace de niveau cosmique.
-
Toute la partie qui accouchera a proprement parlé de la Saga du Phénix Noir, celle du Club
des Damnés, est quasiment aussi bonne : nouveaux ennemis pour nos
héros, accessoirement, oh combien charismatiques, puissants car ils se tapent
toute l’équipe – sauf Wolverine ce qui donnera un passage culte, un de plus –
et, bien entendu, d’une importance primordiale pour la suite immédiate car en contrôlant
Jean Grey et en la faisant devenir la Reine Noire, Jason Wyngarde provoquera la
transformation de cette dernière en Phénix Noir !
-
Les dessins de John Byrne, bien sur ! Complètement investit dans l’écriture
du scénario avec Chris Claremont, l’artiste n’en livre pas moins une prestation
exceptionnelle pour l’époque et qui, ma foi, n’a pas franchement vieillit. Oui,
avec Byrne, les X-Men possédaient
probablement ce qui se faisait de mieux en tant qu’équipe créative à l’époque.
-
Premières apparitions de quelques personnages qui feront date par la suite :
Kitty Pride, bien sur, mais aussi Emma Frost, la Reine Blanche !
Points
Négatifs :
- Datant
de 1980 et même si Byrne faisait des merveilles coté dessins, force est de
constater que cette saga accuse tout de même son age, la faute a une
colorisation qui, a l’époque, n’était pas vraiment top, hélas…
-
L’épisode Annual n’est pas mauvais
mais bon, comment dire, il ne marque pas vraiment les esprits non plus et tout
cela reste plutôt moyen dans l’ensemble – reste le coté colector qui nous
permet de posséder, bien des années après, l’intégralité du matériel X-Men, ce qui n’était pas le cas a l’époque.
-
La Saga du Phénix Noir est tellement
exceptionnelle que les deux épisodes avec la Division Alpha apparaissent bien
terne à coté…
Ma
note : 9/10
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