DÉSOLATION
Route
50, Nevada. Peter Jackson et sa femme Mary traversent le désert pour regagner
New York. Soudain, Mary pousse un cri : là, sur un panneau de limitation de
vitesse, quelqu'un a cloué un chat. Puis Peter aperçoit dans le rétroviseur une
voiture de police, qui les dépasse et pile. Un immense flic en sort, les
contraint à abandonner leur véhicule et les emmène à... Désolation, la ville la
plus proche. Désolation ! Quel nom, même pour une cité minière ! Dès lors la
vie de Peter et Mary tourne au cauchemar. Pourquoi ce policier que semble
ronger un mal étrange les a-t-il arrêtés ? Et où sont passés les habitants de
Désolation, où les coyotes et les busards semblent régner en maîtres ? Bientôt
le couple se retrouve au poste de police, avec quelques citoyens honnêtes,
prisonniers eux aussi. Et l'horreur se précise...
Désolation
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première
Parution : 24 septembre 1996
Edition
Française : 03 novembre 1998
Titre en
vo : Desperation
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Dominique
Peters
Editeur : J’ai
Lu
Nombre
de pages : 635
Mon
avis : Avant d’entrer dans le vif du
sujet, c’est-à-dire, d’attaquer a proprement parler la critique de ce Désolation, énième roman du prolifique
Stephen King, auteur décidément très présent sur ce blog depuis plus d’un an, je
dois souligner que cette œuvre est un peu a part parmi toutes celles de l’auteur
puisque, en fait, celle-ci est très fortement liée a un autre roman de ce
dernier, Les Régulateurs ; en
quelque sorte, Désolation est le
jumeau des Régulateurs et vice-versa,
les deux ouvrages possédant les mêmes personnages mais dans des rôles différents.
Du coup, la lecture de l’un ne pouvait aller sans l’autre mais comme il fallait
bien commencer par l’un des deux, c’est Désolation
qui a la primeur de la chose et il sera toujours temps de revenir sur les
points communs entre les deux œuvres lorsque viendra la critique des Régulateurs – bref, que je lise ce
dernier. Ceci étant dit, quid, donc, de ce Désolation ?
Eh ben ma foi, voilà donc un roman qui ne m’aura pas laissé indifférent mais
dont j’ai eu le plus grand mal à me forger un avis totalement clair… Le
pourquoi de la chose ? Tout simplement parce que si certains passages, si
certaines idées, si l’intrigue en elle-même, bref, si tout cela est bon voir
très bon par moments, il y a des passages et des raccourcis qui gâchent un peu
l’ensemble. Pourtant, cette idée d’individus pris au piège par un shérif pour
le moins inquiétant au fin fond d’un bled paumé au beau milieu de nulle part
est franchement bonne, de même que ce qui se cache derrière ce fameux shérif,
cette entité primordiale digne de Lovecraft ne pourra que ravir les amateurs du
maitre de l’horreur ; ajoutons a cela un casting haut en couleurs de
personnages différents et liés par le destin (dont une certaine jeune femme que
l’on avait découvert dans Rose Madder)
et auxquels on s’attache très rapidement, sans oublier, bien sur, le don inné
de l’auteur pour nous captiver tout en nous faisant frissonner, force est de
constater que ce Désolation avait décidément
tout pour lui et que l’on n’était pas très loin du chef d’œuvre. Or, tout cela
est gâché, certes pas au point que l’on puisse parler de déception, loin de là
car ce roman reste plutôt bon, par l’omniprésence de la religion et plus
particulièrement par les nombreux « miracles »
qui parsèment l’intrigue. Certes, on peut parfaitement comprendre que Stephen
King ai souhaiter accorder une place importante a la religion dans cette œuvre,
qu’il ait voulu y montrer la force et la faiblesse de la foi, cependant, par
moments, tout cela a un peu tendance a tomber dans une certaine exagération, ce
qui, selon moi, est un peu dommageable. Bref, au final, si Désolation reste néanmoins et incontestablement un bon roman, ce n’est
pas un chef d’œuvre ; dommage, sur ce coup, on n’en était franchement pas loin…
mais bon, la limite peut être si facilement franchis dans un sens comme dans l’autre…
Points Positifs :
- Une
fois que l’on comprend que quelque chose de pas naturel se cache derrière cet
inquiétant shérif, l’intrigue atteint des sommets qualitatifs vraiment
excellents. Il faut dire que King n’est jamais aussi bon que lorsqu’il place
ses protagonistes face à des forces primordiales qui les dépassent.
-
Au début, on est un peu dubitatif devant ces quelques personnages liés par le
hasard, cependant, en apprenant a les connaitre et en les voyant agir entre
eux, on s’y attache et au final, on ne peut que louer grandement Stephen King
de nous avoir pondu un casting aussi bon – avec une petite mention, pour ma
part, pour l’écrivain prétentieux, Johnny Marinville.
-
Stephen King s’attarde longuement, comme a son habitude, sur la présentation de
ses protagonistes, mais une fois la machine lancée, alors là, on est captiver
jusqu’au final !
-
L’entité primordiale responsable de ce qui est arrivée aux habitants de la
ville de Désolation, les animaux qui sont sous son emprise, la vieille légende
sur le sort des mineurs chinois, les statuettes maudites… oui, l’amateur d’horreur
en aura pour son compte !
Points
Négatifs :
-
L’idée d’apporter une place centrale à la religion n’est pas mauvaise, d’ailleurs,
il y a quelques bonnes choses comme ce questionnement qui revient régulièrement
sur la cruauté de Dieu. Hélas, Stephen King rate un peu le coche de par l’utilisation
qu’il en fait car si l’on pouvait accepter quelques petits miracles, par ci par
la, a un moment donné, ces derniers deviennent trop nombreux et tiennent
davantage du deux ex machina qu’autre chose.
Ma
note : 8/10
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