LES
RÉGULATEURS
Dans
une banlieue résidentielle de la petite ville paisible de Wentworth, dans
l'Ohio, aux États-Unis, règne une chaleur caniculaire. Cependant, l'apparition
dans la rue d'un van rouge, dont les occupants abattent brusquement un petit
livreur de journaux, sème la panique parmi les habitants, qui courent se mettre
à l'abri. L'écrivain Johnny Marinville tente d'appeler la police mais le numéro
d'urgence ne répond plus. Un peu plus tard, deux autres vans font leur
apparition, tirant sur tout ce qui bouge, et trois résidents sont tués.
L'ancien policier Collie Entragian prend la direction des opérations et les
survivants se rassemblent à l'intérieur des maisons des Carver et de Tom
Billingsley, un vétérinaire. Les deux seuls résidents de la rue qui se tiennent
à l'écart de la situation sont Audrey Wyler et son neveu Seth Garin, un garçon
autiste dont elle s'occupe depuis la mort de ses parents, deux ans auparavant.
Les Régulateurs
Auteur
: Stephen
King (Richard Bachman)
Type
d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première
Parution : 24 septembre 1996
Edition
Française : 03 novembre 1998
Titre en
vo : The
Regulators
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : William
Olivier Desmond
Editeur : J’ai
Lu
Nombre
de pages : 448
Mon
avis : Comme je le disais en début de
mois, lors de la critique de Désolation,
œuvre du sieur Stephen King, au milieu des années 80, l’auteur avait décidé de
sortir, simultanément, deux romans, un sous son nom, Désolation donc, et un autre, Les
Régulateurs, sous celui de son autre nom de plume, Richard Bachman, qu’il n’utilisait
plus depuis un certain temps déjà. Mais là où King alla plus loin, c’est qu’en
fait, les deux ouvrages étaient ce que l’on appelle des livres jumeaux, c’est-à-dire,
deux œuvres où l’on retrouvait les mêmes personnages, sensiblement les mêmes
lieux, le même adversaire – une force primordiale du nom de Tak – et, malgré
deux histoires au final différentes, tout un tas de points communs dans leur
déroulement et certaines scènes. Bref, un pari plutôt risqué mais qui, après
coup, s’avère être une fort belle réussite car si en effet, j’avais plutôt apprécié
Désolation, individuellement parlant,
la lecture des Régulateurs, elle,
parfait complément du premier, n’en fut que plus savoureuse. Pourtant, il ne
faut pas se leurrer, quelque part, Désolation
est supérieur a son jumeau : les protagonistes y sont davantage développés
et l’intrigue en elle-même, plus longue, plus aboutie. Or, à sa manière, Les Régulateurs est non seulement un bon
complètement à son jumeau, mais aussi, individuellement, un fort bon roman :
l’intrigue est plutôt captivante, plus courte, certes, mais néanmoins réussie,
King manie assez bien ses personnages et assez rapidement, on s’amuse pas mal a
ce petit jeu de massacre… car oui, si les protagonistes sont nombreux, les
morts le sont presque tout autant et attendez vous a trembler pour eux tous car
rares seront ceux qui y échapperont. Mais bien évidement, le principal, ce sont
ces fameux points communs entre Les
Régulateurs et Désolation :
au début, c’est un petit peu déstabilisant et si certains personnages sont pas
mal modifiés (les parents deviennent enfants d’un livre a l’autre et
inversement), d’autres sont quasiment des copies conformes – je pense
principalement a Johnny Marinville. Mais là où je dis que ces deux romans
jumeaux s’avèrent être une réussite, c’est que certaines scènes sont quasiment
identiques et, sincèrement, lorsqu’on y arrive, on ne peut que tirer bien bas
son chapeau a Stephen King car franchement, ce n’était pas évidant d’y arriver
avec un résultat aussi bon. Bref, vous l’avez compris, si Désolation m’avait plu, il en est de même pour Les Régulateurs ; bien évidement, ce sont là deux ouvrages à
lire l’un après l’autre et ne pas procédé de la sorte serait passé a coté d’une
expérience, ma foi, fort intéressante !
Points
Positifs :
- J’étais
pour le moins dubitatif quand a ce concept de livres jumeaux, or, il s’avère
que c’est une véritable réussite et que si cela est déstabilisant au départ,
assez rapidement, on se plait a noter les différences et les points communs
entre les deux œuvres, ainsi que sur le déroulement de l’intrigue.
-
Individuellement, Les Régulateurs est
un bon roman : plus court que son jumeau, King y va a l’essentiel et, très
vite, on est captiver par cette histoire pour le moins singulière de fusillades
dans un petit lotissement de banlieue apparemment sans histoires.
-
Le postulat de départ est intéressant et cet enfant autiste contrôler par une entité,
le fameux Tak, qui se trouve être au cœur des événements, est assez efficace.
-
L’alternance entre le récit et les extraits du journal d’Audrey Wiler, celui-ci
étant oh combien important pour la compréhension et le développement de l’intrigue.
-
Le plaisir de retrouver Johnny Marinville, personnage quasi-identique dans les
deux ouvrages.
Points
Négatifs :
-
Il est tout de même dommage que certains protagonistes n’aient pas été
davantage développés, je pense qu’il y avait matière à le faire pour certains.
-
Il est clair que Désolation est, individuellement
parlant, supérieur à son jumeau ; après, si l’on juge Les Régulateurs en tant que complètement, c’est une autre histoire.
Ma
note : 8/10
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