LA
FORÊT DES MYTHAGOS – AVILION
Moitié
humaine par son père, moitié imago par sa mère, Yssobel a entrepris un
dangereux voyage vers Avilion, le cœur du bois des Ryhope, afin d'y retrouver
un roi du passé grièvement blessé : Peredur. Mais en chemin elle s'est perdue.
Jack, son frère, est persuadé que son grand-père paternel, George Huxley, peut
l'aider à retrouver Yssobel. Il décide de quitter la forêt des Mythagos et de
rejoindre pour la première fois de sa vie l'autre monde, cette Angleterre
moderne dans laquelle se trouve la demeure familiale d'Oak Lodge. Confrontés
aux difficultés de leur quête respective, Yssobel et Jack vont découvrir à quel
point il est douloureux d'être écartelé entre deux réalités, celle du Sang et
celle de la Sève.
La Forêt des Mythagos – Avilion
Auteur
: Robert Holdstock
Type
d'ouvrage : Fantasy, Mythologie
Première
Parution : 16 juillet 2009
Edition
Poche : 05 mars 2015
Titre
en vo : Mythago Wood – Avilion
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Florence
Dolisi
Editeur : Folio
SF
Nombre
de pages : 528
Mon
avis : Après m’être replongé, depuis
novembre dernier avec le premier tome du Codex
Merlin, dans les œuvres les plus marquantes du regretté Robert
Holdstock, Avilion est, pour ma part,
un cas a part puisque c’était la toute première fois que j’avais eu l’occasion
de lire ce qui restera comme étant le tout dernier volet de l’exceptionnel
cycle de La
Forêt des Mythagos mais aussi, le dernier roman de l’auteur. En effet,
jusqu’ici, je connaissais déjà les précédents volets du cycle, mais Avilion, sorti peu de temps avant le
décès de Holdstock, m’était inconnu jusqu’à il y a peu de temps, du coup, c’était
avec une curiosité pour le moins certaine que je me suis plonger dans sa
lecture, ce, pour le coté inédit de cet ouvrage, bien entendu, mais aussi, pour
le fait que celui-ci allait me permettre de renouer, pour la toute dernière
fois, avec le cycle majeur de Robert Holdstock, cette fameuse Forêt des Mythagos qui m’avait tant
enchanter, particulièrement lors de ses deux premiers volumes. Car la suite, il
faut le reconnaitre, était moins somptueuse et, justement, le quatrième tome de
la saga, La
Porte d’Ivoire, m’avait laissé une impression douce amère, le résultat
étant à mille lieux du chef d’œuvre absolu qu’était Lavondyss,
par exemple. Alors, Avilion aura-t-il
réussi à remonter le niveau ? Allions nous faire nos adieux au Bois de Ryhope
de fort belle manière ? Eh bien, disons qu’en fait, oui et non. Oui car,
incontestablement, Avilion touchera les
nostalgiques du premier tome en revenant sur le sort des protagonistes
principaux de celui-ci : Steven, Guiwenneth mais aussi Christian – eh oui,
le bougre est de retour parmi les vivants. Ainsi, dans ce cinquième tome de la
saga, le lecteur découvre ce qui est arrivé au couple Steven/Guiwenneth, ceux-ci
ayant eu, au passage, deux enfants, un garçon et une fille, Jack et Yssobel. Ensuite,
Avilion, sans atteindre les sommets
narratifs des deux premiers volumes de la série, n’en reste pas moins une fort
sympathique réussite dans le sens où, les légendes utilisées par Holdstock –
celle du Roi Arthur, d’Ulysse, principalement – apportent un plus indéniable a
un récit qui, ma foi, fonctionne plutôt bien. Cependant, si les deux premiers
tiers de l’ouvrage sont un quasi-sans faute, force est de constater que, c’est
vers la fin que les problèmes surgissent, ainsi, prenons le cas de Christian :
a quoi bon l’avoir ressusciter, en avoir fait un des éléments centraux de l’intrigue
si ce n’est que pour, au final, le voir réduit a portion congrue, le bougre
ayant au passage droit a une nouvelle mort sans le moindre panache. De même,
Jack, omniprésent dans la première partie et qui passe quasiment tout le
bouquin, ensuite, a marcher pour rejoindre sa sœur, les retrouvailles étant,
elles aussi, rapidement expédiées ?! Bref, vous l’avez compris, le final,
pourtant bon en soit, est non seulement trop court mais donne surtout l’impression
d’avoir été expédié a la va-vite, comme si Holdstock était pressé d’en finir. C’est
plutôt dommage car Avilion était,
jusque là, une belle petite réussite mais il restera, finalement, a mille lieux
des deux premiers tomes, les deux points d’orgues, indéniablement, d’une saga décidément
pas comme les autres…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de retrouver Steven et Guiwenneth – enfin, la version principale de
cette dernière – de découvrir qu’ils ont vécus quelques années ensemble, qu’ils
ont eu des enfants et qu’ils ont connu le bonheur. Forcément, cela ne pourra que
titiller le lecteur qui attendait depuis longtemps de leurs nouvelles.
-
Les deux protagonistes principaux de cet Avilion
sont les enfants de Steven et Guiwenneth : Yssobel et Jack. La première
est plus proche de la forêt, le second du monde des humains, et suivre leurs
péripéties, que ce soit au cœur de la Forêt des Ryhope ou dans la campagne
anglaise, est un pur régal.
-
Le talent indéniable de conteur de Robert Holdstock qui savait si bien nous
enchanter et nous captiver, avec son univers original et rempli de légendes
diverses – ici, a sa propre mythologie personnelle, on a même droit au Roi
Arthur et a Ulysse.
-
Même si elle est beaucoup trop courte, la fin est plutôt pas mal avec cette sœur
et ce frère qui finissent par vivre dans leurs mondes respectifs.
-
Les nombreuses références aux autres volumes de la saga.
Points
Négatifs :
-
Une dernière partie beaucoup trop rapide, Robert Holdstock ayant prit son temps
pour tisser sa toile scénaristique avant de tout expédié en quelques pages.
Dommage car les idées étaient plutôt bonnes et méritaient un autre développement.
-
L’auteur nous ramène Christian, lui donne un rôle central dans l’intrigue, mais
non seulement il le montre à peine, mais en plus, son final et sa nouvelle mort
sont bâclés.
-
Omniprésent dans la première partie, Jack passe ensuite quasiment tout le
bouquin à marcher pour rejoindre sa sœur. Mouais, un peu bof…
Ma
note : 7,5/10
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