BAD
BANKS – SAISON 1
La
jeune et ambitieuse Jana Liekam travaille dans une banque d'investissement au
Luxembourg, mais son licenciement brutal l'amène à travailler chez la
concurrente allemande Global Invest
basée à Francfort, tout en espionnant pour le compte de son ancienne patronne.
Elle découvre ainsi les activités criminelles et les bassesses dont sont
capables les gens de ce milieu pour leurs carrières, y compris risquer de
lancer une crise bancaire nationale voire mondiale.
Bad Banks – Saison 1
Réalisation
: Christian Schwochow
Scénario
: Oliver Kienle
Musique : Kyan
Bayani
Production : Letterbox
Filmproduktion, Iris Productions
Genre : Drame
Titre
en vo : Bad Banks – Season 1
Pays
d’origine : Allemagne, Royaume-Uni, Luxembourg
Chaîne
d’origine : ZDF, ARTE
Diffusion
d’origine : 22 février 2018
Langue
d'origine : Allemand, français, anglais,
luxembourgeois
Nombre
d’épisodes : 6 x 53 minutes
Casting :
Paula
Beer : Jana Liekam
Barry
Atsma : Gabriël Fenger
Désirée
Nosbusch : Christelle
Leblanc
Albrecht
Schuch : Adam Pohl
Mai
Duong Kieu : Thao Hoang
Tobias
Moretti : Quirin Sydow
Jean-Marc
Barr : Robert Khano
Marc
Limpach : Luc Jacoby
Germain
Wagner : Ties Jacoby
Jörg
Schüttauf : Peter Avoyer
Hana
Sofia Lopes : Lola
Mon
avis : On ne va pas se mentir, des œuvres
sur la haute finance, il n’en n’existe pas des masses, et, par ailleurs, sur ce
blog, ce ne fut qu’a deux reprises que j’ai eu l’occasion de vous proposer des
critiques de deux films consacrés a la chose, Margin
Call et Le
Loup de Wall Street, ce dernier étant bien entendu, bien plus connu que
le premier. Pourtant, là où le long métrage de Scorsese n’était qu’extravagance,
Margin Call, autrement plus sobre,
brillait davantage par sa réalité historique, celui-ci traitant des débuts de
la Crise des Subprimes qui, pour rappel, eu lieue en 2008. Tout cela pour vous
dire que, au petit jeu des comparaisons, Bad Banks, dont je vous parle aujourd’hui,
série germanique, est bien entendu une fiction, celle-ci tient davantage de Margin Call que du Loup de Wall Street, même si, au cours des six épisodes, quelques
scènes hautes en couleurs sont là pour nous rappeler que dans le milieu de la
haute finance, dirigeants et traders vivent décidément sur une autre planète et
que, dans celle-ci, il y a surtout alcools, drogues, prostitution et pétage de câbles
divers… Mais le propos premier de Bad
Banks, ce n’est pas forcément de nous montrer uniquement les délires des
traders, loin de là, non, cette série va plus loin, nous montrant, sans la
moindre complaisance, les relations ambigües entre les divers acteurs
financiers et politiques, la manière dont les uns et les autres sont utilisés
ou jetés comme des malpropres, le peu de cas qu’il est fait de la loyauté, les
très nombreuses magouilles du milieu – et là, ce ne sont pas des Fake News,
terme a la mode depuis quelques temps – sans oublier, bien entendu, ces hommes
et ces femmes complètement déconnectés du réel et qui se perdent de toutes les
manières possibles et inimaginables. A la fois sobre et extravaguant, plausible
et passionnant, Bad Banks est
indéniablement une belle réussite, servie, au passage, par d’excellents acteurs
qui sont là pour servir l’œuvre, au lieu de la desservir – comme pourrait le
faire leurs équivalents français, excusez moi de ce hors-sujet mais je suis tombé,
il y a quelques temps, sur le pathétique remake du très bon Doctor
Foster. Bien évidement, milieu de la finance oblige, certains termes
utilisés pourront vous laisser dubitatif, mais bon, malgré ce jargon peu commun
au grand public, il est évidant que Bad
Banks est une très bonne série, une œuvre qui nous montre la dérive d’un
système financier et de ses hommes et ses femmes qui passent leurs journées à
jongler avec des millions, pour ne pas dire des milliards. Bref, espérons qu’il
ne faudra pas trop tarder pour avoir droit à une seconde saison !
Points
Positifs :
-
Une intrigue tout simplement captivante et qui nous montre fort bien ce que
peuvent être les dérives du système financier, particulièrement celui des
banques d’investissements qui spéculent a tout va sur tout et n’importe quoi.
-
Ce sont bien entendu les hommes et les femmes qui travaillent dans ce système –
traders, dirigeants, économistes – qui sont au cœur de cette série et, ma foi,
on ne s’étonne même pas de les voir se perdent dans la drogue, l’alcool, la
prostitution, la violence, les excès en tous genres…
-
Scénaristiquement, c’est plutôt captivant et la manière dont tout ce petit
monde est manipulé ou manipule tout le monde, en devient presque fascinant.
Bref, on ne s’ennui pas une seule minute !
-
Une belle petite flopée d’acteurs qui rehaussent parfaitement l’ensemble :
peu connus, bien entendu, en France, mais indéniablement bons voir très bons
pour certains. Petite mention, au passage, pour Désirée Nosbusch dans un rôle
de femme de pouvoir manipulatrice et sans le moindre scrupule.
Points
Négatifs :
-
Un dernier épisode un peu trop court selon moi, ou alors, il aurait été
préférable qu’il y en ai un septième, histoire de ne pas nous donner l’impression
d’aller un peu trop vite dans la conclusion.
-
On n’échappe pas à quelques termes techniques propres à la finance et qui
laisseront le spectateur lambda un peu dubitatif quand a ce que ces derniers
signifient. Mais bon, rien de grave en soit.
Ma
note : 8/10
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