LA QUÊTE DE L'OISEAU DU TEMPS – LA CONQUE DE RAMOR
Le
légendaire chevalier Bragon pense en avoir fini avec sa vie aventureuse dont
les exploits ont fait les heures les plus riches des conteurs d'Akbar. À
présent qu'il est vieux, il n'aspire plus qu'au repos, retiré qu'il est dans sa
ferme des hauts plateaux du Médir. Mais la tranquillité n'est pas de mise pour
les héros. Un jour vient à lui Pélisse, jeune vierge sauvage et rousse aux
formes généreuses, accompagnée de son Fourreux, animal étrange aux mystérieux
pouvoirs. Elle lui apporte un message de sa mère, la princesse-sorcière Mara,
elle-même ancienne maîtresse de Bragon. La situation est grave : Ramor, le dieu
maudit, va bientôt sortir de la conque où les dieux l'avaient enfermé pour
contenir sa soif de pouvoir. La destruction et la mort s'étendraient alors sur
Akbar sans que quiconque puisse s'y opposer. Il ne reste que huit jours avant
la « nuit de la saison changeante » où s'achèvera
l'enchantement qui retient Ramor prisonnier. Mara a besoin de l'Oiseau du
Temps, car il est le seul capable d'arrêter le temps, ce qui lui permettrait
d'achever, avant la fin des huit jours, la trop longue incantation qui lie
Ramor à la conque. Mais la première épreuve de la quête sera d'aller récupérer
la Conque de Ramor, jalousement gardée par Shan-Thung, le prince-sorcier de la
Marche des Terres Éclatées. Sollicité par son ancien amour, agacé par la fougue
et l'insolence de Pélisse qui prétend être sa fille, Bragon sort sa fidèle
faucheuse de son étui et s'embarque sans plus d'hésitation dans ce qui sera la
plus hasardeuse des entreprises jamais vues sur Akbar : La Quête de l'Oiseau du
Temps !...
La Quête de l'Oiseau du Temps – La Conque de Ramor
Scénario
: Serge Le Tendre
Dessins
: Régis Loisel
Couleurs : Régis
Loisel
Couverture : Régis
Loisel
Editeur
: Dargaud
Genre : Fantasy
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 04
janvier 1983
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Comme chaque fan de BD le sait
bien, nombreuses sont les œuvres cultes qui parsèment l’histoire du neuvième
art, et, justement, parmi celles-ci, comment ne pas citer La Quête de
l'Oiseau du Temps ?! Œuvre de Le Tendre pour le scénario et du célèbre
Régis Loisel pour les dessins, nous avons là, indéniablement, une des BD
franco-belges les plus cultes de ces quatre dernières décennies ;
d’ailleurs, pour être tout à fait franc, je ne m’imaginais même pas que cette
saga était aussi ancienne vu que le premier tome, La Conque de Ramor, est
sorti en 1983. Mais trêve de tergiversations sur l’ancienneté de l’œuvre en
elle-même, quoi que, comme vous le verrez, cela aura son importance, est
intéressons-nous un peu à celle-ci, et plus précisément à ce premier tome. Je
vous l’ai dit, avec La Quête de l'Oiseau du Temps, nous tenons là
l’une des BD les plus connues de ces quatre dernières décennies, une BD, donc,
qui, comme Thorgal par
exemple, est plus de ma génération que de celle qui nous a succéder. Bien
évidemment, au vu de son âge, nous avons là une œuvre moins moderne, le genre
que les plus jeunes d’entre nous surnommeront de « Fantasy à la
papa », ce qui n’est pas forcément péjoratif en soi. Sauf que… sauf
que, du coup, les canons du genre s’en trouvent bien évidement forts différents
et qu’il est bien plus difficile a un adolescent, en 2019, de plonger dans
cette œuvre, habitué qu’il est à un style narratif et des dessins complètements
différents. De même, l’une des premières impressions qui ressortent de cette BD,
c’est que, par moments, au fil des planches, l’on ne peut s’empêcher de se dire
que certaines choses ont plutôt mal vieillies. Oh certes, pas au point de
gâcher le plaisir de la lecture, prétendre le contraire serait inexact, mais
bon, là où un Thorgal s’en sortait plutôt très bien, ce n’est
pas autant le cas avec cette Quête de l’Oiseau du Temps. Mais
alors, au vu de tout ce que je vous ai dit, vous vous dites que je n’ai pas
trop apprécié ce premier tome de La Quête de l'Oiseau du Temps ? Eh
bien en fait, aussi surprenant que cela puisse paraitre, si ! Certes, je
dois reconnaitre que je m’attendais a mieux, certes, oui, la chose a plutôt
pris un petit coup de vieux, mais dans l’ensemble, nous tenons tout de même une
sacrée bonne bande dessinée : scénario un peu convenu mais plutôt bon,
personnages assez attachants et variés, dessins de Loisel tout simplement
excellents et qui nous rappellent à quel point le gars est tout simplement
doué, mais aussi et surtout, un premier tome bien plus dense et intéressant que
ceux que l’on peut trouver de nos jours ! En effet, dans la bande dessinée
moderne, les premiers tomes servent surtout à mettre en place la saga,
l’univers, les personnages et l’action ne débute réellement, la plus part du
temps, que dans le second, or, ici, dans cette Conque de Ramor,
nous avons un premier volume qui ne se contente pas de faire les présentations
et qui va bien plus loin, avec une quête déjà fort bien avancée et moult
événements importants déroulés. Alors, bien entendu, l’on peut trouver
l’ensemble vieillot, mais les anciennes bande dessinées avaient également du
bon et l’on découvrait davantage de choses dans un tome que, de nos jours, en
trois ou quatre… Bref, au final, et même si je n’ai pas excessivement sauté au
plafond, j’ai plutôt apprécié ce premier tome de La Quête de l'Oiseau
du Temps, de par son scénario et ses dessins, celui-ci mérite largement
tout le bien dit à son sujet depuis longtemps ; Evidement, j’attends de
voir la suite pour voir si celle-ci est à la hauteur de ce premier tome, mais
bon, je ne vois pas non plus pourquoi cela ne serait pas le cas ?!
Points
Positifs :
-
Le premier volume de l’une des BD les plus cultes de ces quatre dernières décennies
et qui, pour les vieux de la vieille, n’a rien perdue de sa force. Il faut dire
que, dès ce premier volet, on entre de plein pied dans l’aventure et on ne s’ennui
pas une seule seconde.
-
Les dessins de Loisel, bien entendu. Il faut dire que, un des meilleurs atouts
de cette saga, est sa partie graphique, Loisel étant un artiste au style
incomparable.
-
Des personnages hauts en couleurs et si le chevalier Bragon occupe une place
non négligeable, c’est bien entendu la belle et sensuelle Pélisse qui marque le
plus les esprits.
-
Un premier tome d’un autre âge, comme on n’en fait plus dans la BD
franco-belge. Il faut dire que, dans celui-ci – et en 48 pages seulement – il se
passe plus de choses que dans un cycle complet moderne, c’est pour dire !
-
Le coté grande aventure sans la moindre prise de tête – et en plus, il y a une
certaine dose d’humour non négligeable.
Points
Négatifs :
- Aussi
bon soit ce premier tome – et cette saga dans un sens plus large – force est de
constater que celle-ci commence un peu à accuser son age, particulièrement pour
ce qui est de la colorisation. Du coup, je ne suis pas sur que cette œuvre puisse
toucher le grand public, de nos jours, du moins, pas autant qu’a l’époque.
-
Malgré le coté fort sympathique de la chose, je m’attendais peut-être a quelque
chose de plus… comment dire… grandiose ? Après, c’est peut-être une simple
affaire de gouts personnels.
Ma
note : 8/10
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