mardi 8 janvier 2019

BERSERK – TOME 3


BERSERK – TOME 3

Guts avait raison : le Comte est bien un apôtre ! Sous une apparence de limace géante et tentaculaire, le monstre s’en prend au chevalier noir. Il le blesse gravement mais la présence de Puck, l’elfe, change la donne. Le petit être volant s’est emparé de la béhérit, une sorte d’œuf démoniaque vivant, et tente de fuir. Le Comte parvient à l’en empêcher mais ne s’attendait pas à ce que sa fille entre en scène. Theresia passait ses journées enfermée dans sa chambre mais, attirée par le bruit, la demoiselle est venue. Elle est effrayée par le monstre qu’est devenu son père. Ce dernier possède encore un semblant d’humanité et se montre surpris. Guts saisit alors la fillette et s’en sert comme otage. L’épée du guerrier fend l’air et tranche le corps du monstre jusqu’à ce qu’il n’en reste que la tête. Fou de rage, Guts y enfonce ensuite son couteau à maintes reprises et le sang touche la béhérit qui s’active alors. Cela fait apparaître une dimension étrange : des enchevêtrements d’escaliers entourent Guts, Puck, Theresia et le Comte. Des êtres encore plus bizarres s’approchent alors : il s’agit des God Hand, les Dieux surpuissants que traque le guerrier noir...


Berserk – Tome 3
Scénariste : Kentaro Miura
Dessinateur : Kentaro Miura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre en vo : Berserk vol. 3
Parution en vo : 25 octobre 1991
Parution en vf : 01 novembre 2004
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 192

Mon avis : Troisième tome de Berserk, manga culte du sieur Kentaro Miura, celui-ci marque, indéniablement, les esprits et peut être considéré comme étant le premier coup de maitre de son auteur, la saga, jusque là plaisante mais sans le coté sensationnel qui planait autour de ce manga, commençant à prendre une tournure oh combien spectaculaire. Il faut dire que, jusqu’à présent, Guts se contentait, au fil des deux premiers tomes, d’affronter successivement de multiples adversaires, certains plus puissants que d’autres, certes, mais sans que, scénaristiquement, cela se démarque véritablement de la concurrence. Or, ici, avec la suite de l’arc narratif Les Anges Gardiens du Désir, si l’on retrouve notre antihéros ténébreux poursuivre son combat face au Comte a la forme de limace, assez rapidement, celui-ci – l’affrontement, pas le Comte – prend une tournure inattendu avec l’arrivée en piste des cinq God Hand, êtres aux pouvoirs incommensurables et auquel, Guts, est lié – de par sa cicatrice mais aussi parce qu’il connait personnellement l’un d’entre eux. Et c’est donc avec l’arrivée de ces fameux God Hand dont on nous avait déjà parlé dans les tomes précédents, que la série est enfin lancée : on découvre enfin les opposants principaux de notre héros, on commence à en apprendre davantage a son sujet et, accessoirement, ce dont l’on pouvait se douter se fait jour, c’est-à-dire que son coté je m’en foutiste et sa dureté pourraient n’être qu’une façade… l’homme est dur, sans pitié, certes, mais non dénué de sentiments… Forcément, avec l’apparition des God Hand, l’intrigue, sympathique jusque là commence à devenir diablement plus intéressante, le tout, servi, par les dessins de qualité de Kentaro Miura, toujours aussi efficace. Cependant, alors que l’arc narratif Les Anges Gardiens du Désir prend fin, une surprise de taille survient dans le suivant, L'âge d'or : en effet, sans que l’on s’y attende, le mangaka revient sur les origines de Guts, nous faisant pas mal de révélations sur ses origines. Ce flashback, que l’on devine long, peut surprendre au moment où il survient, cependant, il est tellement intéressant que, ma foi, le lecteur, est rapidement captivé par celui-ci. Bref, un troisième tome de Berserk que l’on peut qualifier comme étant proche de la perfection et, cette fois ci, je commence à comprendre pourquoi ce manga a eu tant de louanges depuis près de trois décennies !


Points Positifs :
- Si, jusque là, les deux premiers tomes de Berserk étaient bons, désormais, la série commence à devenir très bonne et, petit à petit, je comprends pourquoi ce manga est devenu culte au fil des ans. Il faut dire que l’apparition des God Hand lance totalement l’intrigue et que Guts, enfin, n’est plus qu’un simple guerrier surpuissant qui s’amuse a trucider ses adversaires.
- Les God Hand, bien sur ! Cinq individus qui semblent posséder des pouvoirs surhumains, des looks plutôt réussis – du moins, pour trois du lot – et, on a même droit a un lien entre l’un d’entre eux, Griffith, et Guts. Bref, je pense ne pas me tromper en affirmant que leur apparition change totalement la donne du manga.
- De façon surprenante, a la fin des Anges Gardiens du Désir, l’auteur nous propose le début d’un flashback qui nous compte les origines de Guts et, si cela peut surprendre au début, on est rapidement happé par le passé de notre héros qui, dès sa naissance, en a sacrément bavé – accouché d’une morte, fichtre ?!
- Si les God Hand marque indéniablement ce troisième tome, le Comte est indéniablement le premier grand adversaire sérieux de notre héros. De plus, celui-ci a droit a un passé intéressant, on comprend pourquoi il a acquis ses pouvoirs, quant aux liens avec sa fille, Theresia, ma foi, disons que celle-ci risque de refaire une apparition par la suite…
- Les dessins de Kentaro Miura, indéniablement une des grandes forces de ce manga.

Points Négatifs :
- Morts, orgies, amputations, personnages sans grande morales… Berserk n’est pas un manga a mettre entre toutes les mains.
- Le flashback – qui, sans faire de spoilers va durer un certain temps – tombe un peu comme un cheveu dans la soupe après la conclusion des Anges Gardiens du Désir, ce qui peut déstabiliser au départ.
- Ce n’est pas une couverture qui restera dans les annales, il faut le reconnaitre…

Ma note : 8/10

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