vendredi 18 janvier 2019

BLACK MIRROR – BANDERSNATCH


BLACK MIRROR – BANDERSNATCH

En Angleterre, en juillet 1984, un programmeur de 19 ans, Stefan Butler, rêve d'adapter un livre Choose Your Own Adventure appelé Bandersnatch et écrit par l'écrivain tragique Jérôme F. Davies. Il espère ainsi révolutionner le jeu vidéo d'aventure. Le jeu consiste à traverser un dédale de couloirs, tout en évitant une créature appelée Pax, et parfois le joueur doit faire des choix en fonction des instructions à l'écran. Butler produit le jeu pour la société Tuckersoft, gérée par Mohan Thakur, qui emploie le célèbre créateur Colin Ritman. Butler a le choix d'accepter ou de refuser l'aide de la société dans le développement du jeu. Si Butler accepte l'offre, Ritman dit qu'il a choisi le mauvais choix et Butler revit alors la scène pour faire un choix différent.


Black Mirror – Bandersnatch
Réalisation : David Slade
Scénario : Charlie Brooker
Musique : Brian Reitzell
Production : House Of Tomorrow, Netflix
Genre : Fantastique
Titre en vo : Black Mirror – Bandersnatch
Pays d'origine : Etats-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 28 décembre 2018
Durée : 90 mn

Casting :
Fionn Whitehead : Stefan Butler
Craig Parkinson : Peter Butler
Alice Lowe : Dr Haynes
Asim Chaudhry : Mohan Thakur
Will Poulter : Colin Ritman
Tallulah Haddon : Kitty
Catriona Knox : Leslie
Paul Bradley : Robin
Jonathan Aris : Crispin
A.J. Houghton : Stefan jeune
Fleur Keith : mère de Stefan
Laura Evelyn : Pearl Ritman
Alan Asaad : Satpal
Suzanne Burden : Judith Mulligan
Jeff Minter : Jerome F. Davies
Jon-Jo Inkpen : Pax
Tom McCall : Médecin
Ellie Piercy : Réceptionniste
Stephen Rashbrook : Narrateur

Mon avis : Considérée, pour ma part, comme étant la meilleure série que j’ai eu l’occasion de regarder en 2018, Black Mirror était revenu, en fin d’année, et en attendant la cinquième saison, par le biais d’un film interactif, le désormais célèbre Black Mirror – Bandersnatch. Bien évidement, d’entrée de jeu, certains pourraient se demander ce qui signifie « film interactif », d’autres, plus nombreux, si le procédé fonctionne. Pour les premiers, en fait, c’est assez simple : s’inspirant grandement du procédé des fameux Livres dont vous êtes le héros et qui connurent leur heure de gloire dans les années 80, Black Mirror – Bandersnatch nous propose donc, a de multiples occasions au cours du déroulement de l’histoire, de faire nos propres choix : ainsi, cela va d’une simple marque de céréales a la décision de tuer ou non tel individu. Bien entendu, contrairement aux LDVELH, les choix sont moins nombreux et tous n’ont pas la même importance quand au déroulement du scénario, surtout que, pour certains, les producteurs ont plutôt eu tendance à nous faire revenir en arrière et nous pousser à faire un autre choix, plus en conforme avec le scénario général. Ce choix, discutable de prime abord, finit par trouver son utilité au bout d’un moment et nous empêche, surtout, de devoir tout recommencer depuis le début à chaque fois. Qui plus est, plus on approche de la fin et plus les choix gagnent en importance et son nombreux, nous proposant tout un tas de fins possibles, certaines un peu loufoques quand a leur déroulement, d’autres réussies et quelques unes qui ont tendance à se ressembler un peu trop selon moi. Au final, pour répondre a la question «  le procédé fonctionne-t-il ? » Eh bien, disons que oui, dans l’ensemble, oui. Cependant, comme il fallait s’y attendre, nous sommes encore loin de ce qui pouvait se faire dans les Livres dont vous êtes le héros mais aussi dans certains jeux vidéo où nos comportements, nos choix et nos dialogues peuvent entrainer divers fins possibles. Pourtant, malgré ce constat, j’ai trouvé Black Mirror – Bandersnatch assez bon dans l’ensemble : pour le coté interactif de la chose, bien entendu, même si je pense que les auteurs pouvaient faire un peu mieux, mais aussi pour l’intrigue en elle-même, cette histoire d’un concepteur de jeux vidéos qui finit par peter les plombs, ce bel hommage aux années 80 et puis, ne les oublions pas, pour ces acteurs qui ne sont peut-être pas des pointures mais que j’ai bien apprécier, particulièrement Fionn Whitehead et Will Poulter. Bref, Black Mirror – Bandersnatch est, selon moi, une réussite, pas parfaite, certes, mais au vu de la difficulté même du genre, il rempli de cahier des charges de manière fort plaisante, alors, pourquoi bouder son plaisir ?!


Points Positifs :
- Faire un film interactif était une belle gageure et il apparait grandement que le pari est plutôt réussi, même si l’on peut trouver que certains détails pouvaient être améliorés. Mais bon, reconnaissons que la chose est plutôt complexe a faire et peu commune.
- Si tous les choix n’ont pas la même importance narrative, force est de constater que l’on s’amuse plutôt pas mal avec ceux-ci, surtout vers la fin où il y en a de plus en plus.
- Les différentes fins, certaines étant vraiment réussies voir étonnantes.
- Un bien bel hommage aux Livres dont vous êtes le héros, aux premiers jeux vidéo et, dans les grandes lignes, aux années 80.
- L’histoire principale est assez bonne : ce gamin traumatisé par la mort de sa mère qui souhaite créer le jeu vidéo parfait, en étant seul, ce, en s’inspirant d’un ouvrage qui a mener son auteur dans la folie, ma foi, c’est un excellent postulat de départ.
- Un casting assez réussi avec, en tête de liste, Fionn Whitehead et Will Poulter, dans des rôles de concepteurs un peu fêlés de jeux vidéos.

Points Négatifs :
- Un procédé encore perfectible et malgré la qualité générale de l’ensemble, on ne peut s’empêcher de se dire qu’avec davantage d’expérience, certains points auraient put être améliorés.
- La succession de conclusions possibles qui ne se cessent de ce succéder vers la fin peuvent finir par lasser, surtout que certaines ont tendance à se ressembler un peu trop selon moi.

Ma note : 7,5/10

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