BLACK
MIRROR – BANDERSNATCH
En
Angleterre, en juillet 1984, un programmeur de 19 ans, Stefan Butler, rêve
d'adapter un livre Choose Your Own
Adventure appelé Bandersnatch et
écrit par l'écrivain tragique Jérôme F. Davies. Il espère ainsi révolutionner
le jeu vidéo d'aventure. Le jeu consiste à traverser un dédale de couloirs,
tout en évitant une créature appelée Pax, et parfois le joueur doit faire des
choix en fonction des instructions à l'écran. Butler produit le jeu pour la
société Tuckersoft, gérée par Mohan
Thakur, qui emploie le célèbre créateur Colin Ritman. Butler a le choix
d'accepter ou de refuser l'aide de la société dans le développement du jeu. Si
Butler accepte l'offre, Ritman dit qu'il a choisi le mauvais choix et Butler
revit alors la scène pour faire un choix différent.
Black Mirror – Bandersnatch
Réalisation : David
Slade
Scénario : Charlie
Brooker
Musique : Brian
Reitzell
Production : House
Of Tomorrow, Netflix
Genre : Fantastique
Titre
en vo : Black Mirror – Bandersnatch
Pays
d'origine : Etats-Unis, Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 28 décembre 2018
Durée : 90
mn
Casting
:
Fionn
Whitehead : Stefan Butler
Craig
Parkinson : Peter Butler
Alice
Lowe : Dr Haynes
Asim
Chaudhry : Mohan Thakur
Will
Poulter : Colin Ritman
Tallulah
Haddon : Kitty
Catriona
Knox : Leslie
Paul
Bradley : Robin
Jonathan
Aris : Crispin
A.J.
Houghton : Stefan jeune
Fleur
Keith : mère de Stefan
Laura
Evelyn : Pearl Ritman
Alan
Asaad : Satpal
Suzanne
Burden : Judith Mulligan
Jeff
Minter : Jerome F. Davies
Jon-Jo
Inkpen : Pax
Tom
McCall : Médecin
Ellie
Piercy : Réceptionniste
Stephen
Rashbrook : Narrateur
Mon
avis : Considérée, pour ma part, comme
étant la meilleure
série que j’ai eu l’occasion de regarder en 2018, Black
Mirror était revenu, en fin d’année, et en attendant la cinquième
saison, par le biais d’un film interactif, le désormais célèbre Black Mirror
– Bandersnatch. Bien évidement, d’entrée
de jeu, certains pourraient se demander ce qui signifie « film
interactif », d’autres, plus nombreux, si le procédé fonctionne. Pour
les premiers, en fait, c’est assez simple : s’inspirant grandement du
procédé des fameux Livres dont vous êtes le héros et qui connurent leur
heure de gloire dans les années 80, Black Mirror – Bandersnatch nous
propose donc, a de multiples occasions au cours du déroulement de l’histoire,
de faire nos propres choix : ainsi, cela va d’une simple marque de
céréales a la décision de tuer ou non tel individu. Bien entendu, contrairement
aux LDVELH, les choix sont moins nombreux et tous n’ont pas la même importance
quand au déroulement du scénario, surtout que, pour certains, les producteurs
ont plutôt eu tendance à nous faire revenir en arrière et nous pousser à faire
un autre choix, plus en conforme avec le scénario général. Ce choix, discutable
de prime abord, finit par trouver son utilité au bout d’un moment et nous empêche,
surtout, de devoir tout recommencer depuis le début à chaque fois. Qui plus est,
plus on approche de la fin et plus les choix gagnent en importance et son
nombreux, nous proposant tout un tas de fins possibles, certaines un peu
loufoques quand a leur déroulement, d’autres réussies et quelques unes qui ont
tendance à se ressembler un peu trop selon moi. Au final, pour répondre a la
question « le procédé fonctionne-t-il ? » Eh bien,
disons que oui, dans l’ensemble, oui. Cependant, comme il fallait s’y attendre,
nous sommes encore loin de ce qui pouvait se faire dans les Livres dont vous
êtes le héros mais aussi dans certains jeux vidéo où nos comportements, nos
choix et nos dialogues peuvent entrainer divers fins possibles. Pourtant,
malgré ce constat, j’ai trouvé Black Mirror – Bandersnatch assez bon
dans l’ensemble : pour le coté interactif de la chose, bien entendu, même
si je pense que les auteurs pouvaient faire un peu mieux, mais aussi pour l’intrigue
en elle-même, cette histoire d’un concepteur de jeux vidéos qui finit par peter
les plombs, ce bel hommage aux années 80 et puis, ne les oublions pas, pour ces
acteurs qui ne sont peut-être pas des pointures mais que j’ai bien apprécier,
particulièrement Fionn Whitehead et Will Poulter. Bref, Black Mirror –
Bandersnatch est, selon moi, une réussite, pas parfaite, certes, mais au vu
de la difficulté même du genre, il rempli de cahier des charges de manière fort
plaisante, alors, pourquoi bouder son plaisir ?!
Points
Positifs :
-
Faire un film interactif était une belle gageure et il apparait grandement que
le pari est plutôt réussi, même si l’on peut trouver que certains détails
pouvaient être améliorés. Mais bon, reconnaissons que la chose est plutôt complexe
a faire et peu commune.
-
Si tous les choix n’ont pas la même importance narrative, force est de
constater que l’on s’amuse plutôt pas mal avec ceux-ci, surtout vers la fin où
il y en a de plus en plus.
-
Les différentes fins, certaines étant vraiment réussies voir étonnantes.
-
Un bien bel hommage aux Livres dont vous
êtes le héros, aux premiers jeux vidéo et, dans les grandes lignes, aux
années 80.
-
L’histoire principale est assez bonne : ce gamin traumatisé par la mort de
sa mère qui souhaite créer le jeu vidéo parfait, en étant seul, ce, en s’inspirant
d’un ouvrage qui a mener son auteur dans la folie, ma foi, c’est un excellent
postulat de départ.
-
Un casting assez réussi avec, en tête de liste, Fionn Whitehead et Will Poulter, dans des rôles de concepteurs un peu fêlés
de jeux vidéos.
Points
Négatifs :
-
Un procédé encore perfectible et malgré la qualité générale de l’ensemble, on
ne peut s’empêcher de se dire qu’avec davantage d’expérience, certains points
auraient put être améliorés.
-
La succession de conclusions possibles qui ne se cessent de ce succéder vers la
fin peuvent finir par lasser, surtout que certaines ont tendance à se
ressembler un peu trop selon moi.
Ma
note : 7,5/10
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